MYLÈNE (01/05)

Mylène est coiffeuse. On peut même affirmer que c’est une artiste. Elle possède désormais son propre salon à Paris, tout près de l’Opéra. Elle n’était pas très bonne élève, jusqu’à ce qu’elle trouve sa voie. Après son bac pro, passé à Lyon, et un stage plutôt décevant, elle est montée à Paris et, de salons en salons, sa réputation est arrivée aux oreilles d’un maître coiffeur qui l’a embauchée dans l’un de ses nombreux salons. Elle y est restée cinq ans et jamais la clientèle n’a été déçue. Puis, elle a ouvert son premier salon. Une réussite au-delà de ses espérances. Ce qui lui a permis de s’offrir ce salon proche de l’opéra. Quelques fidèles clientes l’ont suivie mais l’essentiel de sa clientèle vient du quartier, plutôt huppé. Elle a déjà deux coiffeuses qui travaillent pour elle, une jeune fille en bac pro qui devrait être la prochaine embauchée et une jeune apprentie qui débute. C’est elle seule qui s’occupe de cette jeune fille, Marie. Mylène est la sœur de Roland. C’est également la tante et la marraine de sa fille, Manon. Son frère, elle le voit rarement, pas plus de trois fois par an. Sa nièce, et filleule, par contre, vient la voir très souvent. Une fois par mois si possible et parfois une semaine entière pendant les vacances scolaires. L’été, encore plus, si possible.

Manon est une bonne élève et ses parents ne peuvent rien lui refuser. Pour Roland, c’est sa petite princesse. Katia n’a jamais osé contredire son époux. Manon a 16 ans depuis quelques jours et elle s’apprête à rejoindre sa tante, et confidente aussi. Mylène est une femme libérée, tout le contraire de sa mère. Manon n’a aucun secret avec sa marraine, enfin si, juste un et elle compte bien faire en sorte de lui dire ce qui la tourmente depuis plusieurs mois. J’arrivais à la gare de Lyon Part-Dieu (pour mon premier week-end chez Roland) alors qu’elle roulait déjà vers Paris. Mylène l’attendait évidemment sur le quai de la gare. Après un gros câlin, direction sa petite voiture, du genre qui passe partout en ville. Contrairement à son habitude, Manon restait muette. Mylène comprit rapidement que quelque chose la tracassait. Psychologue, elle respectait son silence, sachant pertinemment que cela changerait dès qu’elles seraient chez elle. Manon retrouva peu à peu sa verve habituelle, sans pour autant dévoiler ce qui la tourmentait. L’appartement est plutôt grand et très fonctionnel. Mais une seule chambre. Depuis qu’elles passaient des week-ends, et des vacances ensemble, elles ont toujours partagé le même lit, cela n’a jamais posé aucun souci. Ce soir-là, devant un programme télé toujours aussi navrant, Manon aborda un sujet nouveau. Elle souhaitait savoir si sa confidente avait un homme dans sa vie.

Sans aucune gêne, Mylène lui répondit qu’elle n’avait personne en particulier, pas de relation suivie, mais elle avait un petit nombre de numéros de téléphone dans son portable où elle pouvait piocher suivant ses besoins, ses envies. Et, si elle cherchait la nouveauté, il suffisait d’aller dans un bar et de se laisser draguer. Pas un petit bar de quartier mais une brasserie, ou bien le bar d’un grand hôtel. Des aventures de passage, bien évidemment, mais elle ne cherchait pas plus pour le moment. La réponse sembla satisfaire la jeune fille, même si une précision lui brûlait les lèvres. Ce n’est qu’une fois couchées, serrées l’une contre l’autre dans l’obscurité, que Manon osa enfin demander.

« Tu m’as dit pour les hommes. Mais les femmes, tu as déjà essayé ?  »

Mylène comprit immédiatement où cette conversation allait mener. Manon avait 16 ans, maintenant, et elle était tout à fait libre de ses choix de partenaires, même si c’était d’autres filles, ou bien des femmes. Elle ? Cachées sous la couette, Mylène avoua avoir déjà eu des relations avec d’autres filles de son âge. Ce n’était pas véritablement recherché mais occasionnel. Elle lui raconta sa dernière fois. Partie en boîte de nuit pour chercher l’aventure, elle s’était laissée draguer par un jeune cadre dynamique. Son pote avait lui aussi dragué une autre fille et c’est ensemble qu’ils se sont retrouvés dans une chambre d’hôtel. Ils avaient continué à boire et, l’alcool aidant, les deux filles s’était mises à danser sur une musique lancinante. Prises par l’ambiance, sa partenaire avait commencé à l’embrasser et elle n’avait pas refusé ce baiser. Doucement, les vêtements sont tombés un à un tandis que les caresses devenaient plus précises. Les hommes se sont alors approchés pour se mêler à leurs jeux. Elles ont retrouvé leur partenaire initial mais les hommes ont aussi voulu changer de partenaires. Aucun problème ni pour l’une ni pour l’autre. Cela était encore très présent dans sa tête puisque c’était il y a trois semaines.

Mylène était un peu excitée après s’être rappelé cette nuit-là. Mais ce n’est qu’après avoir fini de parler qu’elle se rendit compte que Manon n’était pas restée inactive. Elle se doigtait allègrement, sans se préoccuper si sa marraine allait s’en apercevoir. Sans doute était-ce même cela qu’elle recherchait. Il se passa, à ce moment précis, une chose incroyable. Mylène ne voyait plus le visage de la blonde de son souvenir, mais celui de sa filleule. Elle essaya de combattre cette vision mais elle revenait inexorablement. Manon, perdant tout contrôle, attrapa la main de sa voisine pour remplacer la sienne entre ses cuisses. Elle avait relevé sa nuisette et ôté sa culotte déjà, dès le début du récit. Mylène ne pouvait faire autrement que continuer le doigtage et le finir. Elle en avait terriblement envie, de toute façon. Elle savait que sa filleule était toujours vierge, elles en avaient déjà discuté pendant les vacances d’été. Elle fit donc attention quand un doigt coquin pénétra lentement la grotte humide. Manon se cambra immédiatement sous la caresse pour son premier véritable orgasme. Juste après, elle se lova contre le corps de sa tante pour prolonger le plaisir. Leurs lèvres se joignirent finalement pour un baiser. Mylène lui rendit ce baiser approfondi, car c’était bien la jeune fille qui en avait eu l’initiative.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *