Mary-Lou (15/17)

J’avais réussi à faire jouir Aurore en même temps que moi. Après autant d’efforts, je proposais une petite pause à toutes, autour d’une légère collation. C’est entièrement nues que nous avons rejoint le salon. Un plateau, vite préparé, posé sur la table basse. Nous avons appris un peu plus à nous connaître, à nous apprécier les unes les autres. Je connaissais Aurore depuis longtemps, Melody était sa copie parfaite. Peut-être même encore plus coquine, c’est peu dire. Elle me dévorait des yeux pendant que je faisais le service et c’est elle qui, la première, proposa que l’on retourne au lit. S’ensuivit une nuit de folie et d’orgie que je ne saurais décrire. Quand l’une de nous s’endormait, repue de sexe et de plaisir, les trois autres continuaient. Même lorsque je me suis évanouie quelques minutes, les sœurs jumelles ont continué à me téter, jusqu’à ce que je reprenne vie. Les deux coquines étaient jeunes et très endurantes, sportives et préparées à de longs marathons. Quand je me suis réveillée, le lendemain, elles entouraient Marie-Rose, une de chaque côté, la bouche très près de la poitrine. Je suppose qu’elles s’étaient endormies en tétant leur victime. Je m’aperçus rapidement qu’elle aussi était réveillée, mais bloquée par nos deux furies. Je l’aidais à se dégager et, d’un clin d’œil complice, nous avons décidé de réveiller les frangines de la plus belle des façons. J’ai pris place entre les cuisses de Melody, Marie-Rose entre celles de sa sœur, pour leur offrir le meilleur cunnilingus qu’elles n’ont jamais connu. Une fois tout le monde bien réveillé, direction la salle de bains. Pas de place pour entrer à quatre sous la douche. C’est donc chacune notre tour que nous avons été lavées par les trois autres. Lavée et surtout caressée. Les deux sœurs sont reparties chez elles en milieu de matinée. Aurore devait travailler cette après-midi-là. J’ai reçu un SMS de Melody me remerciant pour cette magnifique expérience.

De mon côté, je préparais activement mon changement de travail. Je devrais désormais travailler au sein même de la préfecture, place St Aubin. C’est en préparation à ce changement de poste que je me trouvais justement dans les couloirs, mon dossier à la main. Du fait d’une mauvaise information, je m’étais trompée d’étage et je regagnais les escaliers lorsque j’ai été brutalement bousculée par une femme qui ne s’est même pas excusée. Je me suis accroupie pour ramasser mes documents, me demandant encore comment cela avait été possible. Une fois debout, je me remémorais l’incident et je me suis rendue compte qu’elle avait dû obligatoirement faire un pas de côté pour me bousculer avec une telle violence. Je ne savais rien d’elle, ni même si elle travaillait ici, mais je me suis promise de lui faire payer, si j’en avais un jour l’occasion. Et la chance m’a souri, quelques jours plus tard. J’étais retournée au grand magasin, place du Ralliement, où travaillait Aurore. J’espérais la voir et, pourquoi pas, avoir la chance de revoir l’agent de sécurité. Je déambulais entre les rayons du second étage lorsque je l’ai aperçue. Elle aussi m’a reconnue immédiatement et nous nous sommes rapprochées l’une de l’autre.

J’allais tout juste la rejoindre lorsqu’une femme sans gêne me coupa la route. Je l’ai reconnue dans l’instant et j’y ai vu un signe du destin. Sous les yeux de l’agent de sécurité, je glissais un article dans le sac à main de la femme, imbue de sa personne. Un clin d’œil à ma complice qui se mit à suivre la « voleuse ». Quand elle arriva tout près d’une porte dérobée, une autre que celle que je connaissais, elle interpella la femme, l’invitant à la suivre. J’étais tout près d’elles pour entendre leur discussion.

« Veuillez me suivre, Madame. Je dois effectuer un contrôle.  »

« Mais, de quel droit ?  »

« Je vous ai vu glisser un article dans votre sac à main.  »

« Mais, c’est totalement faux. Je vais me plaindre à votre direction.  »

Me prenant à témoin.

« D’ailleurs, Madame, qui était juste derrière vous a certainement dû vous voir, elle aussi. Madame ?  »

« Oui, c’est exact. Je l’ai bien vue glisser un article dans son sac à main.  »

« Veuillez me suivre, Madame, de votre plein gré. Ou bien préférez-vous que je fasse intervenir la police ? Suivez-nous aussi, Madame, j’aurais besoin de votre témoignage.  »

Je les suivais donc dans un couloir, bien moins sombre que celui où je l’avais rencontrée la première fois, jusqu’au poste de sécurité. Un homme était là, devant les caméras, surveillant l’ensemble du magasin et ses abords. La femme rageait intérieurement, sûre et certaine de son bon droit. L’agent de sécurité murmura une consigne à son collègue et elle nous guida vers une autre pièce, qu’elle ferma à clé. La femme semblait beaucoup moins rassurée dans ce bureau pas très grand, avec juste une table métallique et deux chaises.

« Veuillez vider le contenu de votre sac sur cette table ?  »

La femme retourna son sac, sûre d’elle, et blêmit immédiatement en apercevant l’article qui la mettait en cause.

« Mais ceci n’est pas à moi …  »

« Oui, je vous confirme que cela ne vous appartient pas. Pas encore. Aviez-vous l’intention de le payer, une fois à la caisse ?  »

Sans réfléchir.

« Non, évidemment. Je ne savais même pas qu’il était là.  »

« Dans ce cas, je vais devoir dresser un procès-verbal à votre encontre, pour tentative de vol à l’étalage. Ne protestez surtout pas, rappelez-vous que j’ai un témoin qui va corroborer mes constatations.  »

Je vis, pour la première fois, cette pimbêche perdre pied, ne sachant plus que faire, quoi dire. Elle allait être déshonorée, humiliée. Elle n’était plus dans son milieu aisé, dans sa bulle de confort. Accusée à tort, avec pourtant des preuves à l’appui et un témoin de son forfait. Se pouvait-il qu’elle ait agi sans vraiment son rendre compte ? Serait-ce la première fois ? Trop de questions et pas une seule réponse satisfaisante. La femme en face d’elle commençait à remplir le procès-verbal qui ruinerait sa réputation pour toujours. Elle devait empêcher cela. À tout prix. Elle tenta sa chance.

« Madame. N’y aurait-il pas un moyen de s’arranger ? Autrement ?  »

« Vous ajoutez la tentative de corruption d’un agent assermenté à vos délits ?  »

« Non, ce n’est pas ça. Je voulais simplement dire que j’étais prête à tout pour stopper cette procédure. « 

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