Je la rassurais car, vu que son coming out s’était bien passé, elle n’aura plus besoin de témoin pour s’exprimer avec elle. Il est vrai que c’est un moment difficile pour une jeune fille, et tout autant pour les parents. L’annonce en elle-même ne semblait pas la gêner outre mesure, sans doute s’était-elle déjà posé la question. Elle voyait toujours Lucie entourée de jeunes filles, jamais de garçons. Et son amitié durable et intense avec Charlène prenait tout son sens. Ses sanglots s’étaient calmés. Elle m’expliqua que, bien sûr, elle aurait voulu un mariage classique, avec un garçon gentil, mais à ses yeux, le principal, c’était le bonheur de sa fille. Je lui répétais, comme j’avais dit à Francis et Corinne, que rien n’était vraiment définitif. Elle était jeune et pouvait encore changer d’avis. J’aperçus une lueur dans son regard. Je lui demandais si, elle aussi, avait connu une expérience amoureuse avec une fille. Un peu gênée, elle finit par m’avouer:
» Oui, une fois. Mais j’étais jeune. Je me découvrais. Et je découvrais les autres ».
Elle avait envie de parler, de me parler d’elle. Elle voyait que je l’écoutais, elle sentait que j’étais attentive. Après sa grosse crise de sanglots, elle avait envie de se confier. Je l’écoutais me raconter sa première et seule expérience avec une fille, sa cousine Nadège. Elle avait passé un été complet chez sa cousine, chez ses parents, qui vivaient dans une ferme. Les parents étant toujours très occupés, les filles étaient pratiquement livrées à elles-mêmes. Elles prirent le temps de bien se connaître, s’apprécier mutuellement car elles ne se voyaient pas souvent. Déjà, elles dormaient dans le même lit, faisaient leurs toilettes ensemble, ou presque. Juste quelques moments pour préserver leur intimité. C’est Nadège, plus délurée que sa cousine, qui osa poser la question la première.
« Tu t’es déjà caressée, … Entre les cuisses … ».
» Et toi? » répondit Isabelle.
« Oui, quelquefois. Montre-moi comment tu fais et je le fais aussi devant toi ».
La proposition avait émoustillé Isabelle qui n’avait besoin que d’un encouragement pour débuter. Elle releva sa jupe et écarta ses cuisses face à sa cousine. Qui en fit de même. Elles se caressèrent ainsi face à face jusqu’au plaisir suprême. L’une comme l’autre remarqua que c’était bien plus fort ainsi que toute seule dans son coin. Elles recommencèrent souvent, dès qu’elles le pouvaient en fait. Une nouvelle cachette ? Essayons ici aussi. Un soir, Nadège proposa d’échanger de main, la sienne caressant sa cousine et vice-versa. Ce fut leur nouvel intérêt pendant un bon moment. Un jour, un voisin de leur âge les surprit dans un fourré. Nadège lui proposa de participer, mais à ses conditions. Elles pourraient le toucher mais pas lui, il n’avait que le droit de subir leurs caresses. Plus tard, Nadège ajouta le baiser avec la langue et il se débrouillait très bien, ma foi. Tandis que les coquines jouaient à le masturber. Le premier jet de sperme les surprit tous les trois. Puis cela devint un jeu de le voir juter.
La dernière semaine de vacances, il leur servit de jouet et cela lui plaisait énormément. Elles revisitèrent toutes leurs cachettes, mais avec leur complice, cette fois. Elles restèrent en contact assez longtemps et un jour, dans une lettre, Nadège lui avoua être passée à l’acte avec lui. Il l’avait bien mérité, lol.
Isabelle râla en se levant et alla remettre du bois dans la cheminée. Elle m’expliqua que cette maison était un vrai gouffre financier, l’hiver. Impossible à chauffer correctement. Comme elle se trouvait loin de tout, obligé de prendre la voiture pour le moindre prétexte. Et aucune de ses amies ne venaient la voir. Elle rêvait de trouver un appartement en ville, près d’une ligne de bus, plus pratique pour aller travailler. Je lui dis que j’avais sans doute la solution à ses problèmes. Que je devais appeler une amie. Elle avait certainement d’autres choses à m’avouer et n’attendait que mes questions.
« Et depuis Nadège, jamais une autre fille ? »
« Oh non, jamais » m’avoua-t-elle en rougissant.
Je posais ma main sur son genou et remontais doucement sous sa jupe.
« Jamais une envie ? Même en me racontant tes aventures ? »
Ma main avait atteint sa culotte que je trouvais humide, bien sûr.
Elle baissa simplement la tête et écarta ses cuisses, juste un peu. Elle reprit son récit, ma main la caressant doucement. Elle avait rencontré son mari sur les bancs de l’école, l’année du bac qu’elle avait eu d’ailleurs. Puis un BTS comptabilité et elle s’était mariée sans n’avoir jamais travaillé. La naissance de Lucie, le plus beau jour de sa vie. Puis le décès de son mari, un banal accident de la route sur le chemin du travail. Et depuis, la descente aux enfers. Chaque fois qu’elle croyait s’en sortir, une nouvelle tuile lui tombait dessus. Licenciement économique, la voiture à changer, … Et, la dernière en date, sa fille qui avait peur de lui parler. Elle repartit dans une crise de sanglots et je dus la prendre dans mes bras pour la réconforter. Elle me donnait des petits bisous dans le cou puis se retourna d’un coup. Mes deux paumes entrèrent en contact avec ses seins majestueux. Et je n’osais les enlever. Elle me jeta un regard coquin et je commençais à lui malaxer la poitrine. Elle ronronnait comme une chatte sous mes caresses. Ma main droite partit à la découverte de son corps, passant sous l’élastique de la jupe, celui de sa culotte pour enfin atteindre son trésor. Elle jouit très rapidement, en silence. Trop longtemps sans homme, sans rapports sexuels sans doute.
Le temps qu’elle se remette, je téléphonais à Geneviève et je lui expliquais que je cherchais un appartement pour une amie. Elle me répondit qu’elle en avait de libres de suite, si on pouvait passer la voir. Je retournais près d’Isabelle pour lui demander de préciser, sur papier, ce qu’elle recherchait exactement, superficie, type, localisation. Je lui précisais qu’elle ne devait pas s’inquiéter pour le loyer, elle bénéficierait d’un prix d’amie. Je lui dis qu’on pourrait y aller dès qu’elle se sera changée. La jupe et le maillot qu’elle portait était très bien pour la maison, mais pas pour sortir. Je la suivais dans sa chambre et elle ouvrit sa penderie.