VÉRONIQUE (01/05)

Pendant que nous attendions d’embarquer à Athènes, j’avais reçu un SMS de Mélanie qui souhaitait me revoir. En quittant Helena et Nicole, je lui répondais que j’étais libre, si elle voulait. Elle était chez sa mère, donc tout près de mon appart et me proposa de passer me voir dans quinze minutes. Je lui redonnais l’adresse mais elle me dit qu’elle ne l’avait pas oubliée. Elle arriva à l’heure dite, toute mimi dans sa jolie robe à fleurs. Elle se jeta dans mes bras aussitôt la porte franchie. Je posais carrément une main sur ses fesses pour en prendre possession. Elle s’enhardit et me donna ses lèvres. Notre baiser dura longtemps. Mon autre main avait relevé sa robe et commençait à baisser sa culotte.

« Enlève la complètement. J’aime te savoir nue sous tes vêtements quand tu es près de moi ».

Elle obéit, docile, et me glissa le bout de tissu dans ma main. Je respirais son odeur intime. Un vrai délice. Puis je la guidais jusqu’au canapé. Relevant sa robe derrière elle avant qu’elle ne s’assoit. La peau directement en contact avec le tissu du coussin. Je lui offris un rafraîchissement et je l’écoutais. Elle avait besoin de parler à quelqu’un qui pouvait la comprendre. J’avais compris que sa mère était une dominante qui ne supportait sans doute aucune réplique, aucune rébellion. Quand elle disait une chose, tout le monde devait s’y plier. Je suis sûre que c’était le genre de mère qui lui interdisait la masturbation, simplement parce que ça ne se faisait pas. Regarder, ou pire, avoir envie d’une autre fille, c’était hors de question.

Elle le comprenait chaque fois que, dans un film ou même dans la rue, on voyait deux filles si proches qu’on n’avait aucun doute sur leur complicité. Elle aurait aimé avoir une amie, une meilleure, à qui on pouvait tout dire. Elle avait donc toujours vécu dans l’ombre de sa mère. Son premier petit copain, pas avant 18 ans. Rencontré lors d’une soirée dansante. Sans qu’on le lui demande, elle l’avait amené à la table de sa mère, pour qu’elle donne son accord, ou non, implicitement. Elle avait semblé l’apprécier, ce qui avait rempli son cœur de joie. Enfin une possibilité de s’émanciper, de quitter ce cocon familial si lourd à supporter. Elle savait que sa mère l’aimait, plus que tout, mais elle étouffait dans cette ambiance. Lors du bal du 14 Juillet, elle se donna à lui, pour la première fois, pour faire comme les autres, comme maman.

Depuis, ils avaient pris un appart ensemble mais elle travaillait là où sa mère l’avait faite entrer. Sans doute encore un peu sous la surveillance des amies de sa mère qui travaillaient encore là. Parfois, elle avait eu des envies avec d’autres filles. Juste pour voir. Pour comparer. Juste parce que on le lui avait interdit. Un soir, Jérémy, son petit ami, avait ramené un film X. Ils l’avaient regardé ensemble et, au cours du film, deux femmes faisaient l’amour, très vite rejointes par un homme qu’elles comblèrent. Jérémy lui avait alors demandé si elle aimerait essayer. Avec une autre femme, et lui. Elle l’avait traité de fou, mais au fond d’elle, elle aurait tellement voulu trouvé la fille qui accepterait. Sans vraiment insister, il lui reposait parfois la même question. Avec toujours la même réponse. Un haussement d’épaules. Mais l’idée avait fait son chemin et elle se demandait avec qui elle aurait envie de sauter le pas. Seulement un prénom : Véronique. Il revenait en boucle.

J’écoutais attentivement tout ce qu’elle disait mais mes mains ne restaient pas inactives. J’avais posé ma main gauche sur son épaule, que je caressais doucement. Ma main droite sur son genou. Délicatement, je remontais le bas de la robe pour s’immiscer dessous. Ça y est. Ma main est en contact direct avec sa peau. Je remonte lentement sur sa cuisse. Involontairement, elle écarte ses jambes. J’en profite pour remonter doucement vers le haut. Je ressentais déjà la chaleur qui s’en dégageait. Mon autre main, dans son dos, fit glisser le zip de sa robe. Je repoussais le tissu de ses épaules et sa poitrine m’apparut à nouveau. Elle arrêta son récit, ôta ses bras de la robe qui la gênait et reprit là où elle en était. Véronique. Jeune, belle et surtout qui aimait se montrer, même involontairement. Dans le vestiaire, elle se changeait entièrement, et pouvait facilement rester en soutif et culotte pour parler à l’une ou à l’autre de ses collègues. Impudique. Libérée. Et tellement désirable.

Mélanie ressentait chaque fois un coup au cœur quand elle la voyait, et encore plus si elle était à moitié nue. Jusqu’à il y a peu de temps, sa rencontre avec moi, elle ignorait de quoi il s’agissait. Du moins, elle ne voulait pas s’avouer qu’elle avait envie d’une femme, de ses caresses, de ses baisers. Maintenant qu’elle avait franchi le pas avec Odile et moi, elle comprenait son désir de cette fille. Elle la voulait. Et elle l’aurait.

Je lui en fis la promesse.

Je l’allongeais sur mon canapé, retirais sa robe en soulevant légèrement ses fesses. La voilà à demi-nue, offerte. J’ôtais ma robe à mon tour et me mis à califourchon sur elle. Je pris ses lèvres pour un tendre baiser qu’elle me rendit. Sa peau était douce, ses seins petits mais bien fermes sous mes mains. Elle ôta mon soutif et lécha délicatement mon téton dressé vers elle. Je dégageais ses seins de leur carcan et jouait avec. En quelques minutes, nous fûmes nues l’une comme l’autre, les vêtements répandus sur le sol. Je glissais ma main entre ses cuisses, sans écarter ses lèvres, juste en pressant ma paume contre son sexe. Mélanie attrapa ma nuque pour m’embrasser et m’encourager à poursuivre. Mon doigt se faufila entre ses lèvres, découvrant son intimité humide. Il glissa encore et encore entre son clito et l’entrée de son vagin. Je sentais sa respiration s’accélérer, se saccader, au rythme de mes attouchements.

Je la survolais, nos seins se frôlaient par moments. Contact furtif mais encore plus excitant que si nous étions collées l’une à l’autre. Je l’embrassais rapidement sur ses lèvres, dans le cou, descendant entre ses seins, contournant son nombril et je posais finalement un baiser rapide sur le haut de ses lèvres intimes. Elle écarta carrément les jambes, mon majeur parcourut sa fente et la pénétra au moment où je posais ma langue sur son clito. Cette double stimulation lui fit lâcher un vrai soupir de plaisir. D’un geste doux et lent, mon doigt commença des allers retours, tandis que mon autre main se posait sur son sein droit. Son corps était parfait, doux, lisse, de magnifiques proportions et surtout il réagissait à chaque action de ma part. Ma langue jouait avec son clito, dessinait des cercles, appuyait, et ma bouche parfois l’aspirait pour casser le rythme. Un second doigt rejoint le premier, accueilli par un petit cri de surprise, ou bien de plaisir. J’accélérais mes va et vient, avec mes doigts et avec ma bouche collée à sa vulve.

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