Nous sommes en Août 2014 et je me dois de vous présenter Julie qui est ma voisine de palier depuis 3 ans déjà, suite à sa séparation avec son compagnon. Elle vit avec sa fille, son ange, Naïma, 8 ans en Février dernier. Quand elle est arrivée, elle était très fermée, presque sauvage, tout juste si elle disait bonjour. Puis un jour, elle m’a vue revenir des courses à pied et très chargée. Elle est descendue me donner un coup de main, puis m’a proposé de m’emmener la prochaine fois qu’elle irait pour elle, et c’est ainsi que nous sommes devenues amies. Je gardais sa fille quand elle avait des rendez-vous importants pour du boulot, et même le soir, quand elle voulait sortir pour se sentir revivre un peu.
Elle ne parlait pas beaucoup de son ex, Pierpaolo, le père de la petite. Je savais simplement que la séparation ne s’était pas faite dans la douceur. Même des coups semble-t-il. Elle en a gardé une rancune tenace envers tous les hommes, surtout les dragueurs, les machos. Il nous est arrivé d’en rencontrer dans la galerie marchande ou dans le supermarché et dès qu’elle sentait un regard déplacé ou entendait une réflexion, elle les remettait à leur place manu militari.
Lundi dernier, je suis enfin rentrée chez moi après deux mois d’absence pour mon job d’été, sur la côte. C’est ma chère tante Angélique qui nous a ramenées à Rennes, Amélie et moi. Nous l’avons déposée à la gare pour prendre un train pour St Malo, et ma tante est venue boire un café chez moi, après le repas, ou je l’ai remerciée à ma façon de tout ce qu’elle avait fait pour moi. Ce n’est qu’après son départ que j’ai appris la terrible nouvelle : ma fiancée, Mariya, était décédée dans un accident de voiture, chez elle, en Russie.
Julie avait dû m’entendre rentrer et elle est venue me voir, heureuse de me retrouver après cette absence. Elle m’a trouvée les yeux rougis, et, quand elle a su pourquoi, elle a tout fait pour me remonter le moral, pour me soutenir dans cette épreuve. D’abord, ne pas rester seule. Elle m’a emmenée chez elle, m’a servi un café et on a discuté un peu. La petite était encore en vacances dans la famille de son père. C’était plutôt bien qu’elle ne me voit pas dans cet état.
C’est en pensant à la petite Naïma que je ne pus retenir mes sanglots une nouvelle fois. Avec Mariya, on avait commencé à parler de fonder une famille et d’avoir un enfant. C’est elle qui voulait le porter et maintenant … je me retrouvais seule, sans rien, sans projet d’avenir. Juste survivre. Julie me serra dans ses bras tendrement et, entre mes sanglots, je parvins à lui expliquer nos projets d’avenir. Elle essaya de me consoler tant bien que mal en me disant que des projets, j’en aurais d’autres, avec Amélie peut-être.
Je savais bien qu’elle avait raison mais la douleur était encore trop forte. Elle m’assura qu’elle serait toujours là pour moi, pour me soutenir comme j’avais été là pour elle lors du décès de sa mère à elle, il y a deux ans. Elle se rappela que je lui avais conseillé de trouver une tâche, un défi à relever pour lui permettre, ne serait-ce que quelques heures, de mettre son chagrin de côté. Le défi qu’elle avait choisi pour elle, cela avait été de faire entièrement de ses mains le costume de fée de sa petite fille pour le spectacle de fin d’année à son école.
Splendide costume qu’elle avait réalisé seule et qui avait fait grande sensation auprès des camarades de Naïma, et surtout de leurs mères. En y repensant, elle se dit que je serais la bonne personne pour l’aider à réaliser son projet, un projet fou quand on y pense. Et surtout, cela m’empêcherait de trop penser à Mariya. Elle me l’expliqua à demi-mots, ce qui excita ma curiosité. Plus je posais de questions, plus elle entrait dans les détails et cela me parut comme une évidence. Je devais l’aider.
Elle avait déjà mis au point certains détails mais avait besoin de mes conseils, un peu, et de ma présence, surtout. Elle m’entraina dans sa chambre et m’ouvrit son armoire afin que je lui choisisse la tenue adéquate. Finalement, j’optais pour un corsage blanc et un leggin noir. Je savais qu’elle avait une jolie paire de bottes en cuir à haut talons qui complèterait le tableau. Même si cela n’était pas (encore) nécessaire, je choisis dans sa commode un ensemble soutif-string rouge, orné de dentelle blanche.
Je l’invitais à se changer et elle le fit, sans se poser de questions, déjà dans la réalisation de son cher projet. Julie est une jeune femme magnifique, un corps splendide, des seins un peu lourds mais je les adore comme ça. Sans aucune gêne, elle se mit entièrement nue devant moi, puis enfila son string. Je l’aidais à agrafer son soutif et remis les seins bien en place dans leur bonnet. Elle me sourit, complice, et me laissa faire. Elle enfila le legging qui lui faisait comme une seconde peau, puis le corsage. Je dégrafais les deux boutons du haut pour mettre en valeur son décolleté ravageur. Puis l’aidais à enfiler ses bottes, à genoux devant elle. Elle était belle, Julie, et désirable. Elle se leva et se présenta devant la psyché.
Surprise de se trouver aussi sexy, telle une Maîtresse. Car c’était bien là son projet. Dominer. Des hommes. Des femmes peut-être ensuite mais des hommes surtout. Elle était foncièrement hétéro, même si elle connaissait mon goût pour les femmes. Pour se venger de toutes les humiliations reçues. Et elle avait déjà choisi sa proie et l’avait invité le lendemain, pour déjeuner. Elle avait tout prévu, même que j’accepterais l’invitation.
Enzo a 16 ans et c’est le cousin de Pierpaolo, l’ex de Julie. Elle l’avait rencontré lors de son mariage mais elle ne l’avait plus beaucoup revu ensuite. Sa famille habitait Rennes pourtant, mais ce n’est qu’après sa séparation qu’elle l’a revu. Il préparait un CAP de cuisinier et travaillait de temps en temps dans la pizzeria d’un de ses oncles, où elle allait souvent. Très vite, elle s’était rendu compte que le jeune homme la regardait tendrement, et elle acceptait les petits cadeaux, des remises surtout sur le prix de ce qu’elle prenait.