Avril 2019 (01/03)

Avec le mois d’avril, revinrent le soleil et les tenues légères. Je devais renouveler ma garde-robe, Laura m’en avait fait la remarque. Et pire, Clothilde également. Depuis notre retour de vacances, elle avait tenté vainement de m’attirer chez elle pour … Discuter, disait-elle. J’avais réussi à gentiment décliner toutes ces invitations, sachant pertinemment comment cela finirait.

Et puis, je n’avais pas trop apprécié les remarques sur mon homme, son frère pourtant. Le traiter de pervers narcissique m’avait troublée plus que je ne voulais l’admettre. Stéphane est mon homme, celui que j’ai choisi. Personne ne doit l’insulter en ma présence. C’était une façon à moi de lui faire regretter ses affirmations.

Elle passait souvent à la maison, peut-être plus qu’avant. Et elle trouvait toujours une occasion pour me coincer dans l’embrasure d’une porte, ou dans la cuisine, pour caresser mes fesses, mes seins. Elle n’osait pas aller plus loin, chez moi, avec les risques que cela comportait. Car, évidemment, nous n’étions jamais vraiment seules.

Il faut dire que j’étais servie, entre Clothilde et Jean-Jacques qui guettaient la moindre occasion pour me toucher, me frôler, m’exciter. Pour être un peu plus tranquille, j’avais accepté l’invitation de ma belle-sœur pour faire les boutiques de fringues, le jeudi après-midi.

Clothilde est prof de français dans un grand lycée de la ville, et elle est entièrement disponible les jeudis après le repas. Le mercredi après-midi, je disposais également de mon temps libre pour le passer avec Laura, ma (belle-) fille. Elle avait beaucoup insisté et je n’avais pas eu le cœur à lui refuser. Elle disposait de moi le temps qu’elle voulait.

Ceci étant posé, vous attendez certainement que je vous raconte la première visite dans le nouvel appartement de Jean-Jacques, celui qu’il désirait louer. Mon travail me permettait beaucoup de liberté par rapport aux horaires, je finissais donc plus tôt, c’était un mardi, pour rejoindre notre ami à l’adresse fournie.

Je dois préciser que Stéphane était parfaitement au courant de ce rendez-vous, même qu’il avait insisté pour que j’y aille pour donner mon avis. Ma tenue ? Classique, jupe et collants, bottines, corsage et une veste de tailleur. Une chance, ou pas ? L’appartement se situait juste entre mon lieu de travail et mon appart.

Jean-Jacques m’attendait au pied de l’immeuble. Il avait pu aisément me voir arriver de loin et, quand je fus suffisamment près, je pus lire dans ses yeux que ma tenue avait tout pour lui plaire. Après la bise habituelle, il me guida vers le hall, puis vers l’ascenseur. Un long couloir pour atteindre la porte.

Il me laissa marcher devant lui, pour admirer mon déhanché. Je le sais car il me l’avoua plus tard. La visite en elle-même se déroula normalement. Et j’avais beaucoup de points à soulever. J’expliquais tout ce qui, à mon humble avis, était à revoir dans l’agencement des pièces, comment il comptait meubler cet appartement.

Angers est une ville universitaire et l’Université Catholique de l’Ouest est toute proche. Il trouvera certainement de nombreux postulants pour louer ce bien. Il reçut un appel et il s’éloigna légèrement pour poursuivre sa discussion. Je m’approchais de la porte-fenêtre pour admirer la ville en contrebas.

Nous étions au sixième étage, sans vis-à-vis, et la ville était splendide sous ce soleil d’Avril. J’étais perdue dans les pensées, rêveuse, et je ne fis pas attention que la conversation téléphonique était terminée. Il s’approcha à pas de loup et ce n’est que quand il posa ses mains sur mes hanches que j’émergeais de ma rêverie. Il était collé à moi et je sentais l’effet que je lui faisais. Sa queue était toute dure contre mes fesses. Je n’ai pas bougé, pas protesté.

Je n’étais pas venue dans ce but mais depuis plusieurs mois, il suffisait qu’on me touche pour que je devienne inerte, et très excitée. Mes tétons se mirent à pointer immédiatement et je redoutais le moment où ses mains remonteraient vers ma poitrine.

À peine avais-je pensé à ses mains sur mes seins qu’elles commencèrent leur progression. J’avais ôté ma veste et posé mon sac à main en arrivant dans l’appartement. J’aurais pu, j’aurais dû me défendre contre ces attouchements mais j’étais tellement à fleur de peau que je n’en eus pas la force.

Sentant mes tétons bien durs, il entreprit aussitôt de dégrafer mon corsage. J’étais totalement à sa merci, consentante malgré tout. Je redevenais la femme-objet, la femme soumise dont rêvent tous les hommes, ou presque.

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Pour la suite, je vais laisser Jean-Jacques prendre le relais.

Je suis ami avec Stéphane depuis notre plus tendre enfance, nous avons grandi ensemble, presque comme des frères. Mieux que des frères même. Il m’a soutenu dans les mauvais moments de ma vie mais était aussi présent dans les meilleurs. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui sur certains points, mais c’est sa vie, il la mène comme il le souhaite.

Sa relation avec les femmes, entre autres. La sienne et celle des autres. Quand il a envie, il prend, sans se soucier du mal qu’il peut faire. Je l’ai vu souvent draguer d’autres femmes, mariées ou en couple, pour son plaisir. J’avoue l’avoir aidé aussi à cacher ses frasques. À couvrir ses arrières. Prendre rendez-vous avec le mari pour qu’il soit sûr de ne pas être dérangé. Je n’en suis pas particulièrement fier mais c’est mon ami, mon frère.

Lauryn, je l’ai connue dans un groupe de paroles, lors du décès de mon épouse. C’est là que Stéphane l’a rencontrée également et, de fil en aiguille, ils se sont trouvés. Depuis plusieurs mois, l’été dernier pour être plus précis, j’ai commencé à ressentir un certain malaise à le couvrir. J’appréciais énormément sa compagne et ne comprenais pas ce qu’il allait chercher dans ses multiples conquêtes.

C’est au cours des mois suivants que je me suis rendu compte que je commençais à ressentir de réels sentiments à son égard. Mais c’était impossible, impensable. Pas elle, pas la compagne de mon ami, de mon frère. Et pourtant, plus loin je repoussais cette idée, plus vite et plus forte elle revenait me hanter, me perturber. Jusqu’à cette fameuse soirée de la Saint Sylvestre.

Je n’y reviens pas, Lauryn a déjà tout dit. Sur nous deux. Ce qu’elle n’a pas vu, pas plus que moi, c’était ce qui se tramait derrière nous. Stéphane avait bien picolé, tout comme moi. Il resta assis presque toute la soirée. Je remarquais aisément qu’il surveillait sa fille, Laura, mais aussi les miennes, Orlane et Albane, qui dansaient avec Laura. Dans ce brouillard alcoolisé, cela me convenait.

Quand, plus tard dans la soirée, en revenant des toilettes, je le vis parler à l’oreille de ma fille, Orlane, je n’aurais jamais supposé ce qu’il manigançait. Pas plus que je n’avais vu sa main posée sur la cuisse de ma princesse. Ce n’est que le lendemain qu’elle osa venir m’en parler. Sous le coup de la colère, bien légitime, j’ai failli foncer chez lui pour lui casser la gueule.

Là encore, c’est ma fille qui m’a retenu, sachant pertinemment qu’il avait ingurgité beaucoup d’alcool. Dans le même temps, elle m’avoua que, elle aussi, avait bu plus que de raison. Cela n’excusait ni l’un ni l’autre, tout au plus pouvait-on penser à un moment d’égarement. J’insistais auprès de ma princesse pour qu’elle me signale IMMÉDIATEMENT tout geste déplacé de sa part. Et d’ailleurs, venant de n’importe qui. Je lui assurais que je serais toujours à ses côtés pour la protéger.

 

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