Nadège lui demanda le silence le plus total avant de quitter la pièce. Cédric entendit un conciliabule, sans comprendre évidemment ce qui se disait. Puis, des bruits de frottement. Un grand silence. Enfin, une personne entra de nouveau dans la chambre. Il avait, bien sûr, reconnu le parfum que portait Nadège. Elle ne disait rien, semblant admirer cet homme allongé et totalement à sa merci. Il sentit à nouveau la baguette d’osier se promener sur son corps. Agacer ses tétons, sa queue fortement érigée vers le plafond. Ses orteils. Il ne savait jamais où elle irait se poser la prochaine fois. C’était un merveilleux supplice. Il attendait plus, évidemment, beaucoup plus, mais il avait aussi compris son rôle dans le jeu qu’elle avait préparé. Il devait juste subir, et obéir. Elle lui avait demandé le silence, il ne disait rien, pas un mot. Juste quelques soupirs et gémissements lorsque le plaisir était trop puissant. Il tentait malgré tout de se retenir le plus possible, sachant pertinemment que cela le mènerait, les mènerait tous les deux, vers une extase sans nom. Il subissait les caresses délicieuses. Ce furent ensuite des doigts qui vinrent se poser sur sa peau. Des doigts qui semblaient découvrir son corps, ou se remémorer les nuits passées à faire l’amour. Un souffle sous ses bras, deux doigts martyrisant son téton. Il devenait fou de désir pour cette femme qui faisait monter son plaisir petit à petit. Brisant soudain le silence, Nadège lui énuméra les droits mais surtout les devoirs d’un soumis. Vincent lui avait fourni un contrat de soumission, un modèle, qu’elle avait adapté elle-même à sa situation, à ce qu’elle voulait réellement.
Cédric écoutait sa voix. Son esprit analysait chacun des mots utilisés par sa nouvelle Maîtresse. Il avait rêvé d’un changement. Elle était allée au-delà de toutes ses espérances. Lui-même n’aurait jamais pensé que c’était cela qu’il désirait, au fond de lui. Nadège l’avait compris, elle s’était transformée en une femme autoritaire et dominatrice. Et elle avait fait de son « macho » de mari un simple soumis. Obéissant et docile. Il l’écoutait attentivement, tentant de retenir chacun des commandements de sa nouvelle situation. Il lui fallut de longues minutes pour se dire que quelque chose était bizarre. Nadège parlait calmement, énonçant clairement chaque règle. Alors, comment pouvait-elle être aussi calme, et continuer à caresser son corps. De plus, pour le caresser ainsi, elle devait être toute proche de lui. Pourtant, la voix qu’il écoutait depuis de longues minutes semblait venir du pied du lit, à quelques mètres de lui. Comment tout cela était-il possible ? Avait-elle enregistré son discours sur un dictaphone ? Sinon, cela voulait dire qu’une autre personne était près de lui. Une autre femme, ça, il en était certain. Enfin presque. Les mains qui parcouraient son corps étaient douces et manucurées. Il analysa rapidement la situation. Oui, il était désormais certain qu’ils n’étaient pas seuls dans cette chambre. Cédric se demandait surtout quelle femme avait pu accepter de jouer ce jeu pervers. Il comprenait mieux les doigts hésitants sur sa peau. Sur sa queue. La femme était placée maintenant entre ses cuisses à lui et sa bouche remontait lentement vers son sexe, bandé comme jamais auparavant. Elle savait y faire, c’était certain, et elle devait adorer ça. Un homme offert à ses envies.
Qui pouvait-elle être ? Cédric se posait toujours la question lorsque la bouche entoura sa queue. Il arrêta complètement de penser à qui elle pouvait être. Cela n’avait plus la moindre importance. Elle le suçait divinement et, il en était certain maintenant, c’était bien une femme qui le suçait ainsi. Dans les mouvements qu’elle faisait, il sentait parfois sa poitrine qui s’écrasait contre ses cuisses. Il était rassuré, quoiqu’il n’imaginât pas qu’un homme aurait accepter le deal. En y réfléchissant, un seul aurait pu le faire. Romain, son ami d’enfance. Bon, c’était déjà bien que ce soit une femme. Mais comment Nadège avait-elle pu convaincre une femme de venir jouer avec elle et son mari ? C’était impensable pour lui. Inimaginable. Et pourtant, Nadège continuait à énumérer les règles de conduite d’un bon soumis. Elle avait dû reprendre au début car Cédric entendit de nouveau cette règle.
« Le soumis devra se soumettre totalement à sa Maîtresse, ainsi qu’à toutes les personnes qu’Elle lui désignera. La Maîtresse pourra prêter son soumis, pour un temps donné, selon son bon vouloir. Le soumis acceptera tout, comme si cela venait directement de sa Maîtresse. »
Cédric, vaincu par les mots de Nadège et par la bouche de cette femme, se résigna et accepta son sort, sans chercher à savoir qui elle pouvait être. Quelle importance ? La femme changea de position. Était-ce sur les ordres de Nadège ? Elle était désormais allongée sur lui, tête-bêche. Ses pieds et ses mains attachés, il ne pouvait pas la caresser lui-même. Mais il pouvait deviner son corps, qui se frottait lascivement sur le sien. Ce n’était pas Nadège, c’était certain. Elle était un peu plus forte qu’elle. Ce n’était pas non plus Constance, sa belle-sœur, qui avait à peu près le même corps que Nadège. Il arrêta de penser pour se consacrer uniquement au plaisir qu’elle lui infligeait. Pris dans un tourbillon de sensations, il n’entendit même pas que l’on avait sonné, de nouveau, à la porte d’entrée. Nadège alla ouvrir et fit entrer son invitée. Elle lui expliqua, en quelques mots, ce qui allait se passer. Elle le savait déjà un peu, vu qu’elle était venue pour ça. Ce qu’elle ignorait, c’était que les conditions de départ avaient changé. En mieux. Pourtant prévenue de ce qu’elle allait découvrir, Françoise ne put s’empêcher de pousser un cri de surprise en voyant la scène, dans la chambre. Cédric, allongé, entièrement nu, ligoté aux quatre coins du lit. Et cette femme, au-dessus de lui, qui était en train d’avaler sa queue. Quand Nadège avait élaboré son plan pour ce week-end spécial, elle avait juste pensé à Françoise, comme partenaire de jeu. Lorsqu’elle avait réussi à lui en parler, celle-ci avait été tout de suite emballée par l’idée. Cela faisait déjà longtemps que Nadège avait remarqué les regards émerveillés de Cédric sur la poitrine de la boulangère. Et encore plus depuis qu’elle était veuve.