Cochon qui s’en dédit (11/20)

Chloé était une dominante, mais jamais avec moi. Elle donnait ses ordres et sa cour obéissait presque aveuglément. Elle ne cherchait pas à me dominer en public, sachant que je la dominais, en privé. Comme là.

Camel donnait toujours tout ce qu’il avait, avec ardeur. Il ne s’arrêtait que lorsqu’il était verrouillé, pour se vider enfin. Chloé jouissait énormément quand les jets de semence étaient projetés au plus profond de son corps. Camel se détachait, allait se lécher, puis revenait la nettoyer. La langue magique entrait en action et Chloé jouissait une nouvelle fois.

Toujours excité par cette femelle, Camel lui remontait dessus pour la baiser encore et encore, et encore. Infatigable toutou. Puis retournait se lécher. Excitée moi aussi par le spectacle, je me plaçais devant Chloé qui se mettait à me lécher elle aussi. Chloé, la Dominante en classe, devenait une soumise entre mes cuisses.

Très rarement, quand Chloé était en levrette et que Camel la léchait, je venais m’asseoir sur ses fesses, jupe relevée. Camel avait alors le choix entre les deux chattes offertes et nous faisait jouir l’une et l’autre. Nous rentrions chacune de notre côté, heureuses de la soirée passée.

La vie se déroula lentement jusqu’au mois de Juin. Jusqu’au jour de l’examen. Entre les cours, et les révisions en groupe. Les promenades avec Camel et Chloé, et les moments passés avec Mr Lambert, et Camel. Chloé avait toujours gardé une dent contre Réjane, que sa mère lui avait imposé.

Un jour, après le sport, nous prenions toutes une bonne douche revigorante. Chloé était déchaînée et commença à s’attaquer verbalement à mon amie. Ce n’est que lorsque d’autres surenchérirent que je décidais de m’interposer.

« Laissez-la tranquille, à la fin ! Elle ne vous a rien fait de mal ».

C’était la première fois que quelqu’un contredisait publiquement les paroles de Chloé. Elle ne réussit pas à reprendre le dessus et préféra sortir, suivie de sa cour. Réjane était tout près de moi, nue. Tremblante. J’avais terriblement envie de caresser ce corps de petite femme, mais je me contentais de la serrer dans mes bras pour la rassurer.

Nous sommes restées bonnes dernières dans le vestiaire. Je lui frottais le dos, elle me fit pareil. Une fois habillées, je pris sa brosse à cheveux pour lisser sa longue chevelure. J’avais des picotements entre les cuisses, terriblement envie d’elle. Nous sommes revenues en cours, main dans la main.

J’étais la première personne à m’être opposée publiquement à la Reine Chloé. Je savais que j’allais le payer. Mais je ne regrettais nullement mon intervention. Chloé n’eut pas le cran de m’affronter directement, aussi envoya-t-elle Alysson, sa complice de toujours.

Celle-ci tenta de m’humilier à nouveau avec l’histoire de Camel. Je lui rappelais haut et fort que, vu qu’elle était toute proche, elle avait parfaitement entendu le grognement du chien. C’est elle-même qui me l’avait dit et elle savait donc que je n’avais pas eu le choix.

Elle ne sut quoi me répondre et tourna les talons, suivie par l’attroupement qui lui posait des tas de questions. J’aurais pu être très méchante et parler de Yago, son chien, qui lui ne se contentait pas de la lécher. Et de ses rapports très rapprochés avec Chloé.

Les jeunes de mon âge sont très tolérants. On accepte tout le monde, toute race, religion. Les déformations physiques sont souvent moquées par un petit nombre. Dans l’absolu, on accepte les gays, les lesbiennes, les dépravés. Mais pointez une personne en affirmant qu’elle est gay, par exemple, tous s’éloigneront d’elle. Que cela soit vrai ou pas. Comme si cela était contagieux. Il, pour un mec, elle, pour une fille, deviendra un, ou une, pestiféré(e). Il devra changer de ville, voire de région, pour retrouver une vie normale.

Je ne suis pas comme tous mes camarades, vous le savez désormais. Mais la plupart des jeunes de mon âge réagiront ainsi. La personne « différente » doit être exclue du troupeau des gens normaux.

Je continuais à promener Camel, seule cette fois. Quand il devenait trop pressant, j’acceptais qu’il me lèche. Mais pas plus. Les révisions continuaient, sans Chloé et Alysson. Mais Réjane venait toujours avec moi. Je la raccompagnais ensuite chez elle.

Un jour, elle osa me demander un service personnel. Nous étions devenues intimes et elle savait qu’elle pouvait tout me demander. Après l’altercation avec Chloé, elle m’avait demandé pourquoi j’avais fait ça pour elle. Jamais personne ne s’était intéressé à elle. Je lui avais répondu que je ne supportais pas l’injustice. Elle m’avait regardée droit dans les yeux, sachant que je ne disais pas tout.

Je me penchais pour lui murmurer à l’oreille.

« Et puis, je t’aime ».

Elle me fixa un moment avant de baisser les yeux, voyant que je ne mentais pas.

Et donc, aujourd’hui, sachant tout cela, elle voulait que je l’accompagne pour son premier rendez-vous gynécologique. Elle voulait prendre la pilule, juste au cas où. Comme toutes les jeunes filles. J’étais vraiment honorée de la confiance qu’elle me témoignait. Même si je savais qu’elle n’avait que très peu d’amies.

Elle n’avait pas prévenu sa mère, de peur qu’elle s’oppose à sa décision. Elle avait choisi un cabinet à l’opposé de chez elle. Pendant le trajet, elle me confia qu’elle avait bien rendez-vous avec un gynécologue mais ignorait si c’était un homme ou une femme. Il lui semblait plus facile de se confier à une femme.

Malheureusement pour elle, c’est un homme qui nous reçut. Plutôt jeune, et bel homme. Moins de 30 ans, je dirais. Réjane me présenta comme sa meilleure amie et cela me fit chaud au cœur.

Il lui posa les questions d’usage, son âge, son identité. Il lui demanda à brule-pourpoint si elle était encore vierge. Réjane rougit et me questionna du regard. Je répondais à sa place qu’elle était vierge, tout comme moi. Nous savions pertinemment que la prise d’un contraceptif n’avait rien à voir avec une autorisation de batifoler. Le docteur sembla convaincu par ma réponse.

Il lui demanda si elle se caressait, et à quelle fréquence. Si elle utilisait des ustensiles, toutes sortes de questions absurdes qui ne faisaient que mettre mal à l’aise, la jeune fille déjà stressée. Mais lui notait chaque réponse, méthodiquement. Réjane baissait les yeux en répondant, lui, je le voyais sourire, parfois. Je suis certaine que certaines réponses ont pu le faire bander.

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