Élise (15/21)

J’allais aux toilettes me nettoyer et me rafraichir, tandis que Noémie retournait à son service. En ressortant des toilettes, fraiche et dispo, une serveuse me prévint que l’on m’attendait au Carré VIP, avec une bouteille de Champagne.

  • Demande au barman, il sait quelle bouteille pour la russe. Tu verras, c’est une belle jeune fille blonde.

Je montais donc dans le saint des saints, avec sur mon plateau un seau à champagne et sa précieuse bouteille. Je repérais facilement la jeune fille blonde, c’était la seule ici, et de plus, c’est elle que j’avais aperçue d’en-bas, les yeux dans le vague de la jouissance. Je posais le plateau et lui servis une coupe. Elle me fit signe de rester tout près d’elle. Je m’exécutais volontiers, d’autant que j’avais ainsi une vue imprenable sur son décolleté.

Je regardais autour de moi ce qui se passait, les hommes discutaient, certaines jeunes femmes dansaient langoureusement, presque une invite à leur faire l’amour là, tout de suite sur la piste, en regardant « l’Élu » de leur cœur, ou du moins de leur soirée, qu’ils finiront certainement à l’hôtel ou dans l’un des innombrables chalets avoisinants. J’étais au spectacle, admirant ces danses érotiques en diable et l’effet qu’elles produisaient sur les hommes auxquelles elles étaient destinées. Puis je sentis une petite main douce se poser sur mon mollet, le caresser.

Inutile de regarder, je savais à qui appartenait cette main. Comme je la laissais faire, elle s’aventura plus haut, doucement, tendrement. On aurait dit qu’elle se caressait elle-même, redécouvrait son corps. Ses petits doigts fins faisaient crisser le nylon de mes bas et cela m’électrisait véritablement. Petit à petit, elle arriva ainsi à la lisière de mes bas et de ma peau. J’écartais les jambes doucement pour lui signifier qu’elle pouvait continuer, si elle voulait.

Elle me tendit sa coupe pour que je la resserve et, n’osant changer de position, je me baissais très bas pour la servir, lui dévoilant ainsi mon cul. Sa main chaude remonta vers mes fesses et s’introduit sous ma culotte, caressant mes fesses qui n’en demandaient pas tant. Jugeant qu’elle la gênait, sans doute, elle descendit ma culotte jusque sur mes chevilles et me fit soulever les pieds, un par un, pour l’ôter complètement.

Elle la prit dans ses mains pour la porter à son visage et respirer mes senteurs. Puis la rangea près d’elle. Je resterais donc sans culotte ce soir, pour son plus grand plaisir, et le mien. Sa main retourna naturellement sur ma cuisse, caressant l’une ou l’autre, mais sans dépasser mes bas. Nous savions l’une comme l’autre, jusqu’où irait sa main mais elle retardait ce moment le plus possible, nous mettant toutes les deux dans l’attente d’un instant magique, jouissif.

Ce fut son pouce qui m’effleura d’abord, puis ses doigts suivirent, attirés par cette humidité naissante, ce parfum du plaisir qui naissait en moi. Ce n’est qu’à ce moment-là que je remarquais son autre main, enfouie sous sa robe légère, et le plaisir sur son visage. Plaisir de me toucher, de me sentir à sa merci, et de se toucher elle-même, reproduisant sur ma fente avec sa main droite ce que sa main gauche lui faisait sur la sienne.

Elle accéléra les mouvements pour nous conduire direct au septième ciel. Moment divin entre ses doigts trempés de moi, de mon miel coulant entre mes cuisses. Elle humidifia ses doigts avec et m’enduit les fesses de mon parfum, avant de les porter à ses lèvres. Calmée enfin. Elle paya sa bouteille, avec un pourboire royal, et me libéra, tout en me demandant de rester ici, dans le Carré VIP.

J’allais donc servir d’autres tables, en faisant attention de n’en pas trop montrer, et surveillait ma nouvelle « amie » russe afin de retourner la servir dès qu’elle le souhaiterait. Justement, à son propos, je questionnais un des barmans qui m’apprit qu’elle s’appelait Yasmina, qu’elle était la fille chérie d’un milliardaire russe. Elle dépensait sans compter, pour elle, un billet de 500 € c’était un billet de 5 € pour nous, et encore.

Élise me vit servir dans le Carré VIP et alla voir la patronne afin de m’y rejoindre. Une des jeunes filles, qui y était serveuse depuis un bon moment, ne faisait pas correctement son travail. Moi-même, je l’ai remarquée, et la patronne aussi certainement avec ses caméras. Elle restait le maximum de temps près des hommes, en haut, leur faisant du charme, jusqu’à ce qu’ils l’invitent pour des soirées plus privées, après le travail.

Elle était bien évidemment libre de faire ce que bon lui semblait en dehors du boulot, mais devait faire sa part aussi au cours de la soirée. On la voyait très rarement au bar pour commander des boissons et les remonter. Et donc, quand Élise demanda à la patronne si elle pouvait servir avec moi dans la Carré VIP, c’est cette serveuse qui fut sommée de descendre bosser en bas, dans la salle.

Élise et moi étions très attentives aux demandes des clients et même, allions au-devant de leurs désirs quand la bouteille était presque vide, ou bien les glaçons trop fondus. Ce soir-là, les consommations ont largement évoluées ici, et les patrons ont donc décidé de nous y laisser. Élise avait gagné sa place dans le Carré VIP, et ne la lâcherait jamais.

Yasmina commanda une autre bouteille, que je lui servis, et, bien sûr, me demanda de rester près d’elle. Évidemment, sa main retrouva le chemin de mon intimité et elle se remit à me caresser. Il était évident que c’était une découverte pour elle, une première fois. Sans doute même, ne s’était-elle jamais touchée, caressée. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, c’est tout à fait possible, autre pays, autre culture, autre éducation.

D’autant que la Russie, son pays d’origine, reste un des rares pays civilisés à toujours considérer l’homosexualité comme une maladie, et à enfermer les « malades » dans des hôpitaux psychiatriques. Ajouter à cela une nurse anglaise, très stricte, et voilà la jeune fille de 17 ans qui ne sait toujours pas qui elle est, et qui se cherche. Juste un mot au sujet de Vassili, son garde du corps, toujours près d’elle, impassible.

Yasmina remarqua très vite ma complicité avec Élise et cela la troubla, un peu. Elle me demanda de me baisser pour me poser une question à l’oreille.

– Je voudrais voir toi faire amour avec autre femme, possible ? Ce soir ?

– À mon hôtel, bien sûr, ajouta-t-elle en me voyant regarder tout autour de nous. Et je paie pour tout ça voir.

Dans mon délire, et mon plaisir, je pensais qu’elle voulait qu’on le fasse là, ici et maintenant, et malgré tout, je ne pense pas que j’aurais osé.

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