Elle le redoutait évidemment, mais elle en avait très envie en même temps. Découvrir de nouveaux plaisirs à son âge n’était pas donné à tout le monde. Elle obéissait sans réfléchir à son Maître mais, si elle y réfléchissait un peu, elle aurait décelé que c’était une envie enfouie en elle depuis des années, depuis son adolescence. Toutes ces choses qu’elle aurait voulu faire, mais que la morale interdisait. Ces paroles enfermées qu’elle n’a pas pu dire, ces regards insistants qu’elle n’a pas compris, les ambitions passées mais auxquelles elle repense, comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés. Je reprends les paroles du poète qui, lui seul, sait exprimer ces moments de regrets qui se livrent à la nuit.
Henriette sentit un léger courant d’air, David se déplaçait dans le bureau et venait se placer juste derrière elle. Il se colla à elle et elle put de nouveau sentir son sexe bien dur contre ses fesses. À la différence près qu’elle était déjà nue, lui, pas encore. Il souleva légèrement ses bras à elle pour passer ses mains dessous et atteindre enfin sa poitrine qu’il convoitait depuis des jours. Elle avait posé ses deux mains sur la tête qui farfouillait entre ses cuisses, pas pour l’en empêcher, mais plutôt pour la guider vers son plaisir qui devenait imminent. Avec ces deux mains d’homme qui venaient de prendre possession de ses seins, elle était véritablement comblée et son plaisir n’en fut que plus intense.
Elle sombra petit à petit dans une douce béatitude, maintenue par deux bras robustes, et par deux mains plus petites qui maintenaient ses fesses. Jamais, de toute sa vie, elle n’avait ressenti pareil bonheur. Des hommes, elle en avait connu, bien sûr, et plusieurs. Elle avait même été mariée, puis veuve depuis déjà dix ans. De cette union était né un fils, adulte maintenant, qu’elle aimait comme la prunelle de ses yeux. Il avait quitté le nid familial depuis quelques années mais il restait très proche de sa mère qu’il venait voir chaque semaine. C’est vrai qu’ils n’habitaient pas très loin l’un de l’autre. Moins de vingt kilomètres.
Henriette n’avait plus eu d’aventure avec un homme depuis le décès de son époux. Elle avait eu des occasions, bien sûr, mais pas l’envie. Et ses prétendants s’étaient très vite lassés d’essuyer un refus de sa part. Ses deux complices l’avaient allongée sur le bureau, Olivia se plaça près de son torse et put à son tour aspirer les tétons turgescents de son amie. Par moments, elle se plaçait au-dessus de sa bouche et l’embrassait à gorge déployée. David, lui, s’était déplacé entre les cuisses grandes ouvertes et se frottait contre son intimité. Il aurait pu la baiser, là maintenant, et elle aurait tout accepté car elle en avait vraiment envie. C’était tout son corps qui réclamait sa portion de plaisir qu’elle lui avait interdit depuis tant d’années. Malheureusement pour elle, David n’était pas encore décidé à accéder à ses désirs les plus profonds.
Au contraire, il attira de nouveau Olivia entre les cuisses d’Henriette et la força à se frotter, chatte contre chatte. Lui-même se colla contre ses fesses pour accompagner les mouvements circulaires. Il baissa rageusement son short et Olivia put enfin sentir son sexe se frayer un chemin dans sa raie culière. Mais pas de pénétration. Pas encore. Pour son plaisir personnel, et celui d’Olivia, il finit par empoigner ses seins pour les peloter hardiment. Elle qui n’aimait pas la violence, dans ce cas précis elle la comprenait et l’acceptait. Elle était prête depuis longtemps à céder à tous ses caprices. Elle était à lui, pour Lui. Elle avait accepté d’être sa chose, son jouet, et cela la comblait de bonheur. La soumission peut être source d’immenses plaisirs quand elle est volontairement acceptée. Et, quoique la plupart des lecteurs peuvent en penser, la place de la soumise est la plus appréciable car il est certain qu’elle va jouir, d’une manière ou d’une autre. Je dirais même que, elle seule a le pouvoir de dire « NON » et de tout stopper, le cas échéant.
Calmé, David laissa les deux femmes à leurs plaisirs mutuels et s’éclipsa du bureau pour rejoindre le sien. Il se rhabilla de façon adéquate pour son travail auprès des utilisateurs. Il revit Henriette, en passant devant l’accueil, elle était au téléphone avec un usager. Au premier étage, où se trouvait la direction avec une salle de réunion dédiée, il retrouva Solange, la cheffe d’Olivia, celle qui lui causait tant de misères, aux dires de son amie. Elle lui sourit amicalement et, s’approchant tout près de lui, lui dit à quel point elle était ravie qu’il ait rejoint le groupe pour les séances de yoga.
« Un homme, cela manquait un peu dans ce groupe. »
C’est ce qu’elle lui dit en confidence. Elle n’a pas osé ajouter « Un beau jeune homme ». Bien sûr qu’il avait déjà remarqué les regards qu’elle, et d’autres, lui lançait parfois et il la rendait folle à faire semblant de les ignorer. La visioconférence qu’il était venu démarrer allait débuter et il laissa Solange à ses pensées et il retourna à son bureau. Passant près de celui d’Olivia, il s’arrêta un instant et la trouva, les yeux brillants. Elle lui raconta ce qu’il s’était passé après son départ. Les deux femmes qui jouissaient en parfaite communion, revenaient à la réalité doucement. Olivia avait alors osé une chose insensée, elle avait tendu vers son amie ses collants pour qu’elle les lui remette. Henriette lui avait souri et avait accepté de la rhabiller, entièrement. Et elle laissa Olivia lui faire de même en retour. Elles n’avaient pas eu vraiment le temps pour des caresses mais avaient laissé trainer leurs mains, ou leurs doigts, dès que cela était possible.
Deux jours plus tard, c’était un vendredi, son Maître avait mis en place une nouvelle stratégie. Olivia devait venir en jupe et corsage, mais en choisir un plutôt transparent, pas trop, mais juste un peu. Il connaissait à peu près toutes ses tenues, vu qu’elle se changeait chaque jour, et il put la conseiller sur quelques vêtements possibles. Pour les dessous, il la laissait libre de ses choix. Obéissante, elle suivit toutes les consignes données et se présenta ainsi devant ses collègues et sa cheffe, Solange. On ne voyait absolument rien, bien évidemment, mais il était évident, pour une personne habituée à observer, qu’elle ne portait pas de soutif. Au cours de la réunion, personne ne lui en fit la remarque. Mais elle voyait bien sa cheffe qui la fixait continuellement. La veste qu’elle portait laissait entrevoir ses trésors, sans pour autant les dévoiler totalement.