Il partit déçu vers la salle de bains. J’étais dans la cuisine quand il regagna sa chambre. Je n’étais pas encore prête à succomber à ses charmes, pourtant indéniables. Nous avons dîné en silence, un seul sujet occupait son esprit et sans doute le mien aussi. Il est retourné dans sa chambre tandis que j’allais prendre une douche. J’ai bien fait attention cette fois à ne pas laisser mes sous-vêtements utilisés à sa portée. Juste habillée d’un maxi-teeshirt et d’un string, je me suis mise sur le canapé pour regarder la série que je suivais assidûment. Romuald est venu me rejoindre sur le canapé, sans dire un seul mot. D’ailleurs, que pouvait-il dire ? Qu’il avait envie de moi ? Cela était tellement évident que ses gestes l’exprimaient pour lui. Machinalement, habituée à être seule, j’avais glissé un pied sous mon genou, ce qui avait fait remonter mon tee-shirt et mon string était parfaitement visible. Et accessible. D’ailleurs, Romuald avait les yeux portés uniquement sur moi depuis qu’il m’avait rejointe. Je faisais comme si cela n’avait aucune importance mais, au fond de moi, je ressentais déjà les prémices d’un plaisir naissant. Et qui grandissait inexorablement.
Il finit par oser poser sa main sur mon genou dénudé. Je savais pertinemment qu’il allait remonter vers le haut de mes cuisses si je lui en laissais l’occasion. Gentiment, j’ai repris sa main pour la reposer sur son genou à lui. Je continuais à suivre malgré tout ma série préférée lorsque je l’entendis murmurer quelques mots. Le suspense était à son comble et la musique avait doublé de volume, si bien que je n’ai pas vraiment compris ce qu’il avait dit, ni si cela m’était destiné. Il recommença une fois, puis une autre fois. Cette fois-ci, j’avais parfaitement compris. Il demandait :
« S’il-te-plaît ».
J’étais prête à accepter, mais je réfléchissais aux conséquences que cela impliquaient. Ne voyant aucune réponse venir, il se leva et se dirigea vers sa chambre, tête basse. Avant qu’il ne quitte le salon, je le rappelais en tendant mes bras vers lui. Je ne le regardais pas vraiment, intriguée par ce qui se passait sur mon écran de télévision. Il revint vers moi et voulut m’embrasser tendrement. J’esquivais son geste pour continuer à suivre l’intrigue de ma série télé mais je l’invitais à se placer à mes pieds, entre mes cuisses. J’avais posé mes pieds nus sur le bord du canapé pour lui offrir mon intimité. Il approcha doucement sa tête, n’osant croire à la chance que je lui offrais.
Il respira mes effluves longuement, son nez joua à se frotter sur mon string avant qu’il n’écarte définitivement ce bout de tissu. Il plongea entre mes cuisses et je posais mes mains sur sa tête pour le guider, le retenir un peu. Il était fougueux comme un étalon mais il se calma rapidement lorsque je lui dis que nous avions tout notre temps. Sa bouche, sa langue, découvrait mon corps de femme et je suis presque certaine que c’était une première découverte pour lui aussi. À force de le guider, il commença à comprendre le plaisir féminin, où comment faire jouir une femme, sans la pénétrer. Sans la violer. Il était doux, et tendre. Comme la première fois, en Mars dernier. Cela me paraissait si loin déjà.
Une fois que ma série fut terminée, je pus me consacrer entièrement à lui et au plaisir qu’il me donnait. Je repoussais sa tête gentiment pour pouvoir me lever. Incrédule, il restait à me regarder m’éloigner vers ma chambre. Je me retournais pour l’inviter à me suivre, indiquant que nous serions mieux sur mon lit. Il se précipita vers moi. J’avais déjà ôté mon tee-shirt quand il arriva près de moi. Je me tournais vers lui pour le dévêtir à son tour. Entièrement nue, il m’avait déjà vue et il avait bien profité de mon corps, cette nuit-là. Mais il n’avait sans doute pas eu le temps de m’admirer, et c’est justement ce qu’il faisait à présent. Il détaillait mon corps, point par point.
Puis, enfin, ses doigts se posèrent de nouveau sur moi, partant à la découverte de celle qui avait fait de lui un homme à part entière. Il partit de mon visage pour descendre dans mon cou, sur mes épaules, mes bras. Ses gestes étaient doux, et tendres. Comme s’il essayait de m’apprivoiser. Il passa derrière moi pour explorer mon dos, et mes fesses principalement. Il s’agenouilla derrière moi pour les embrasser délicatement tandis que ses mains descendaient sur mes cuisses, mes mollets. Il remonta rapidement vers mes hanches et s’y accrocha. Ses baisers devenaient plus virils, beaucoup plus passionnés. À genoux, il revint devant moi pour honorer comme il se doit mon intimité. Il semblait découvrir pour la première fois le corps d’une femme.
Ses mains caressaient mes fesses, mes hanches, puis mon ventre. Il leva alors les yeux vers moi et s’empara de mes seins, tandis que sa bouche se collait sur mes lèvres intimes. Il commença à me lécher divinement, s’attardant sur les endroits stratégiques. Sa langue glissa en moi, m’arrachant des soupirs de plaisirs incontrôlés. Durant tout ce temps, je n’avais pas bougé, n’avais rien entreprit. J’étais sa chose, son jouet. Mais ses caresses de plus en plus appuyées commençaient à produire leur effet. Je mouillais énormément et cela l’excitait d’autant plus. N’y tenant plus, il se releva soudain, la bouche maculée de mes sécrétions et il m’embrassa passionnément.
Je lui rendais son baiser en tenant sa tête entre mes mains. Son sexe, bien érigé, battait la cadence sur mon ventre. Il me repoussa doucement vers mon lit où je m’allongeais, cuisses largement ouvertes pour l’accueillir en moi une nouvelle fois. J’étais parfaitement consentante et cela faisait toute la différence. Je le voulais en moi, presqu’autant que lui me désirait. Il n’a eu juste qu’à se baisser légèrement pour se trouver en parfaite position et il me pénétra avec une lenteur exaspérante. Il profitait pleinement de ce moment magique où deux corps s’unissent. C’était même bien plus que cela, nous étions en parfaite harmonie, une symbiose rarement égalée. Il avait planté ses yeux dans les miens et me fixa tout le temps de sa pénétration.