Docile, il se mit à genoux près de la chaise et baissa la tête, soumis déjà. Tout ça m’avait mise en appétit et je décidais de me servir de lui, pour mon plaisir. Je défis mon pantalon discrètement et le baissais sur mes genoux. Je me tournais vers lui et agrippant ses cheveux, je l’attirais entre mes cuisses ouvertes. Il sortit sa langue tout de suite, comprenant très bien ce que j’attendais de lui. Il écarta le tissu de mon string et me lécha la fente d’une manière si tendre que j’explosais presque aussitôt dans sa bouche. Il continua pourtant sa caresse, ne lui ayant pas dit d’arrêter, lentement, tournant autour de mon clito, le pinçant délicatement entre ses lèvres, puis nettoyant mes parois intimes de sa langue.
C’était la première fois qu’un homme me léchait et je dois dire que lui, il savait y faire, au moins aussi bien qu’une femme. Il était doux et tendre et semblait vraiment apprécier ce moment. J’explosais pour la seconde fois dans sa bouche et il entreprit de me nettoyer toute, afin qu’il ne reste aucune trace. Tous les jours, il me rappelait, sous un prétexte ou un autre, et tous les jours, ce fut aussi merveilleux que la première fois. Il était vraiment doué pour ça, et son attitude de petit chien soumis à sa maitresse me faisait fondre. Et lui, il était très heureux du bonheur qu’il me procurait. Tous les matins, je le massais dans la voiture en attendant Amélie, et tous les après-midis, il m’appelait dans son bureau pour m’offrir sa langue.
Jusqu’à l’avant-dernier jour.
Tandis qu’on attendait Amélie, Corinne, sa femme, s’en rendit compte. Elle avait ouvert la porte et l’avait refermée aussitôt. Quand il m’appela après le repas du midi, je le prévins que ce serait la dernière fois. Il accepta ma décision, résigné, déjà mais m’offra sa plus belle prestation. En rentrant le soir, je ne savais pas comment nous serions accueillis par Corinne. Je n’avais rien dit à Francis évidemment, ni qu’elle nous avait vus, ni ce que j’avais fait avec elle précédemment. Elle ne fit aucune remarque, comme si elle avait oublié déjà, ou bien se sentant coupable d’avoir fauté la première avec moi, elle ne pouvait pas en vouloir à son homme. Je parvins quand même à lui glisser quelques mots dans l’oreille, sans qu’on nous voie :
–« Il faut qu’on en parle ».
Un hochement de tête positif fut sa réponse. Après le repas, chacun retourna à ses occupations habituelles, Francis dans son bureau, Amélie dans sa chambre et Charlène devant la télé, en train de zapper. Comme tous les soirs, Corinne débarrassait la table et je l’aidais, ainsi qu’à la vaisselle. Mais ce soir-là, elle me dit de la laisser faire, seule. Je lui répondis : « NON », sur un ton qui n’acceptait aucune contestation. Elle me fixa un moment, avant de baisser les yeux en acceptant mon aide. À deux, le travail fut vite terminé et je l’entrainais ensuite dehors, sur la terrasse, pour discuter tranquillement devant un bon café, que je lui servis moi-même. Assise près d’elle, je sentais son désarroi, l’impossibilité d’aborder le sujet brulant.
C’est donc moi qui pris la parole, lui demandant d’écouter jusqu’au bout avant d’en parler. Je lui expliquais d’abord que ce que nous avions fait ensemble ne pouvait pas être mal puisque nous étions entre deux personnes adultes et consentantes, qui souhaitaient simplement atteindre le bonheur. Pareil pour son mari, je lui assurais que je ne voulais pas le lui prendre, juste avoir un moment de bonheur, surtout pour lui c’est vrai. Rien de mal ne s’était passé entre nous et rien n’avait changé dans son couple. Mais c’est un homme, de 40 ans, et il aime savoir qu’il plait encore, rien de plus. D’ailleurs, j’ai lu énormément de témoignages de couples, fatigués par le quotidien, qui se retrouvaient une nouvelle jeunesse par un échange de partenaires, consenti bien sûr. D’ailleurs, pour preuve, je lui demandais si elle avait remarqué une différence dans l’attitude de son mari, ces derniers jours. Elle me regarda surprise d’abord, puis réfléchit et me dit « oui », tout bas.
Mariés depuis vingt ans, leurs ébats amoureux, houleux tout au début, s’étaient espacés petit à petit, pour se réduire à une pauvre tentative, pas toujours transformée, le samedi soir. Par contre, depuis quelques jours, il semblait plus amoureux, plus tendre aussi, l’enlaçant avant de s’endormir, collé à elle. Et elle comprenait seulement là, maintenant, l’origine de ce regain d’intérêt. Je lui laissais quelques minutes pour réfléchir. Puis elle me posa la question :
— Tu me parles bien d’une soirée entre deux couples, qui changent de partenaires ?
— Oui, c’est bien ça. Envie d’essayer ?
— Voir mon mari avec une autre femme, c’est déjà difficile, même si c’est bien ce que j’ai vu ce matin, mais moi, avec un autre homme ? Je crois que je ne pourrais pas.
— Écoute-moi Corinne. Tu y arriveras si tu le veux vraiment et dis-toi que c’est pour ton couple. Pas qu’il soit en danger mais une autre femme un peu trop entreprenante et Francis pourrait succomber. Ce que je te propose est entièrement sous contrôle. Et dans tous les cas, tu restes libre de tes choix. D’ailleurs, je serais là pour t’épauler. Tu ne feras que ce que tu voudras, rien d’autre, et je m’en porte garante. J’ajoutais, pour la convaincre définitivement :
— Tu as confiance en moi ?
— Oui, j’ai confiance, finit-elle par me répondre.
Je lui expliquais ensuite ce que j’attendais d’elle. Simplement convaincre son mari de sortir, le samedi suivant, pour un apéro dinatoire, ici, à St Malo. Et qu’elle devait aussi s’habiller sexy, un peu. Ou plus encore. Une robe, c’est sûr, ou une jupe. Des bas, si possibles. Le reste, assorti à la soirée qu’elle voulait passer. Je lui rappelais que les filles ne seraient pas là, donc pas le souci de les laisser seules ou de donner des explications sur l’endroit où nous allions. Elle comprit que tout était prévu dans le moindre détail et cela sembla la rassurer. Pourtant, les yeux dans les yeux, je lui reposais la même question :
— Tu me fais confiance ? Entièrement confiance ?
Et là, droit dans les yeux, elle me répondit « OUI » sans aucune hésitation. Nous sommes rentrées dans la maison. Plus un bruit. Les filles en haut dans leur chambre et Francis dans son bureau sans doute. Je pris place près d’elle sur le canapé pour regarder une vague série policière, enfin, elle regardait et moi, j’étais simplement heureuse d’être près d’elle. Elle se serra contre moi, posa sa tête sur mon épaule, tandis que je posais ma main sur sa poitrine. Elle me regarda et me sourit, puis continua à suivre sa série, posant sa main sur la mienne en signe d’acquiescement. Heureuse, je l’étais pleinement, enfin. Dans les jours qui suivirent, je peaufinais les détails, sachant que déjà, tout était parfaitement orchestré. Dès le lendemain, elle m’assura que Francis était d’accord pour sortir le samedi, comme prévu. Elle aussi était prête, mais pas sûre de tromper son mari.