Mon père, mon Maître (12/24)

« Là, il m’a déshabillée entièrement avant d’enfermer mes vêtements et mon téléphone à clé. J’étais sa prisonnière. Un peu volontaire. Mais sous la menace qu’il m’avait promise. Il m’a baisée pendant très longtemps et j’étais complètement épuisée. Puis, il a recommencé. Quand il a fini, ce sont deux voix que j’ai entendues et un homme qui payait Tonton Roger. Il m’avait vendue, comme une simple putain. Après lui, d’autres hommes sont venus et tous l’on payé, enfin je crois. À un moment, il m’a recouvert la tête avec une cagoule pour que je ne reconnaisse pas celui qui allait suivre. J’ignorais qui cela pouvait être. Après lui, d’autres encore. Jusqu’au soir, j’en avais compté au moins quinze. Mais je pense qu’il y en a eu un peu plus. Il m’a fourni de quoi me nettoyer et nous avons dîné. Je pensais enfin être tranquille quand une voiture est arrivée. C’était ses deux fils, Romain et Romuald. J’étais toujours nue et je n’avais rien pour me cacher. C’est Romuald qu’il a envoyé en premier, mais comme il n’allait pas assez vite, son grand frère l’a bousculé pour me prendre comme un sauvage. J’avais beau dire Non, il continuait et même cela semblait l’exciter énormément. Et c’est quand j’ai fini par ne plus me défendre qu’il m’a un peu laissée tranquille. Roger a continué, tendrement, puis Romuald, conseillé par son père. Il était doux, et tendre. Et j’ai appris, plus tard, que c’était sa première fois, avec une femme.  »

Je fis une pause pour observer maman. Son visage s’était décomposé. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait mais, tout au fond d’elle-même, elle savait bien que c’était possible, même fortement probable. Elle voyait désormais le vrai visage de son frère, de ses neveux. Je comprenais maintenant pourquoi papa avait tenu à ce que je vienne, ce soir, et j’étais entièrement d’accord avec lui. Je continuais donc mon récit.

« Chacun leur tour, ils m’ont baisée toute la nuit, sans répit pour moi. Et je reconnaissais parfaitement mon partenaire, par sa façon de faire. Timide et tendre pour Romuald, expert pour Roger. Et comme un sauvage pour Romain. Au petit matin, je me suis réveillée la première, complètement souillée. Je suis sortie pour faire une toilette avec l’eau de son étang et, en rentrant, j’ai pu enfin récupérer mes affaires. Je ne pouvais malheureusement pas partir comme ça. Et puis, j’ai eu une idée. Je ne me suis pas rhabillée mais j’ai simplement repris mon téléphone. J’ai pris un copieux petit déjeuner en attendant leur réveil. C’est Romuald le premier qui est venu me rejoindre. Il a été très surpris quand je l’ai accusé de m’avoir violée. Lui comme les autres. Il essayait de se défendre mais ne trouvait aucun argument valable. Sauf qu’on lui avait dit que j’avais donné mon accord. C’est Romain qui, en se levant, vint prendre sa défense. Non, Romuald ne savait rien, mais lui, il savait ce que son père lui avait dit et il refusait pourtant que je parle de viol. Puisque j’étais venue ici de mon plein gré, ce ne pouvait pas être un viol, mais juste une bonne partie de baise, entre adultes consentants. Je répétais une fois de plus que c’était un viol, et que j’allais porter plainte, dès que je pourrais le faire.  »

Roger se leva à ce moment-là pour me rappeler ce qu’il ferait si je ne faisais pas ce qu’il désirait.

« Violer deux petites filles ? Voilà de quoi il me menace pour obtenir ce qu’il veut. Il m’a affirmé qu’il « s’occuperait » personnellement de Céliane et Lisa. Voilà de quoi est capable votre père.  »

Romuald restait sans voix, incapable de réagir. Romain, lui, il souriait. S’il avait su qu’il suffisait de me menacer pour pouvoir me baiser, il l’aurait fait depuis longtemps. C’est Roger qui continua, pendant que ses fils se rhabillaient. Romain emmena son frère dehors pour le convaincre que jamais je ne porterais plainte. Ils sont partis quelques minutes plus tard. Roger se lança alors dans un monologue. Celui que j’ai enregistré sur mon téléphone. C’est à ce moment que j’ai lancé la lecture de tout ce qu’il m’avait avoué.

« Oui, je t’ai menacée. Mais tu étais bien consentante, pourtant. Quand tu es venue me rejoindre, tu savais parfaitement pourquoi, et ce que j’avais prévu de faire avec toi. Alors, ne joue pas les effarouchées après coup. Et, quand tu te faisais prendre, c’est bien toi qui criait des « encore », des « plus fort », des « Oui » tonitruants. Jamais je ne t’ai entendu dire « Non ». La menace sur les petites, oui, j’avoue, mais c’était uniquement pour te persuader de venir. De toute façon, je vois bien que Céliane a du potentiel, qu’elle sera très bientôt intéressée par le sexe et je sais qu’elle cherchera un professeur. Tout comme toi, à son âge. Oui, tu étais pareille. Demandeuse. Céliane a tout d’une future coquine, n’en doutes jamais. D’ailleurs, comme dit le proverbe, « La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre ».

Devant mon regard interrogateur, il m’expliqua sa façon de voir les choses.

« Oui, ce sera une bonne coquine, comme sa mère. Que j’ai baisée sur la table de sa cuisine, tandis que les filles étaient couchées. Elle n’a rien dit, elle a juste mordu son poignet au moment de jouir, pour ne pas réveiller ses filles. Et toi aussi, tu es une bonne salope. Comme ta mère. Oui, elle aussi je l’ai baisée. Et souvent. On a découvert notre sexualité ensemble. Puis on a choisi ensemble celui qui la ferait femme. C’est tombé sur ton père. Mais après, dès qu’il repartait, j’entrais dans sa chambre pour la baiser intensément, encore et encore. Jusqu’à son mariage, en robe blanche. Et même encore un peu après.  »

J’arrêtais là, la lecture de mon téléphone. Maman s’était complètement décomposée. Elle s’était enfoncée dans le coussin, tentant désespérément de se cacher. Elle vit le regard que l’on père porta sur elle et elle ne put que baisser les yeux, prête à accepter son sort. Elle était sonnée, sous le choc des révélations.

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