Une fois n’étant pas coutume, je vais vous relater une histoire qui m’est arrivée il y a quelques années. Le souvenir de Sandra m’est revenu comme ça, tout à fait par hasard. Sans raison particulière. Cela s’est passé, il y a environ quatre ou cinq ans, mais les images, certaines images, sont restées gravées en moi. Je dois vous dire qu’à cette époque, j’étais 100 % hétéro, même si j’avais débuté mon apprentissage avec ma meilleure amie, Maeva. Comme toutes les filles de cet âge, je suppose, on se confiait tous nos petits secrets, nos désirs envers tel ou tel garçon. Ceux de notre âge.
Les autres, les hommes, ne me regardaient même pas. Maeva, par contre, attirait tous les regards. Il faut dire qu’elle était déjà bien formée et que son physique ne laissait personne indifférent. Même pas moi, et je le découvris un soir où je dormais chez elle. On rigolait comme des fofolles en repensant au prof d’histoire-géographie qui la matait sans cesse. Il en bégayait presque lorsqu’il s’adressait à elle. Elle était écœurée quand je lui parlais de sa langue baveuse qui rêvait de rencontrer la sienne. Je lui reparlais cet autre homme qui nous avait suivies un long moment au centre commercial. Il n’avait d’yeux que pour ses fesses.
Qu’aurait-il fait s’il avait pu la coincer, seule dans un coin reculé du parking souterrain ? On se racontait ainsi des tas d’histoires où elle était toujours l’héroïne, la victime de pervers. Ça me faisait tout drôle d’imaginer de telles histoires, et je crois qu’elle n’y était pas insensible non plus. J’avais pu apercevoir une fois sa culotte après une histoire particulièrement dégoûtante. Elle était trempée. L’une comme l’autre n’avions aucune expérience avec les garçons. Je le sais car on se racontait tout. Et j’étais presque toujours près d’elle. Seulement une fois, un de ses cousins avait essayé de l’embrasser après un repas de famille. Elle l’avait repoussé énergiquement. Elle le regretta un peu et c’est justement, en émettant ses regrets, que je lui proposais d’essayer. Avec moi. Elle n’a pas hésité et m’a donné ses lèvres. Instant magique.
On a réessayé, plusieurs fois, pour parfaire nos techniques. Un soir où elle dormait chez moi, j’osais lui demander si elle se caressait, si elle aimait ça et comment elle faisait. Nous n’avions aucun tabou et elle me répondit franchement. Quand je lui proposais de se caresser chacune, l’une face à l’autre, l’idée lui plût. C’est ainsi que je l’ai vue jouir pour la première fois, et pareil pour elle. Nous avons continué longtemps ainsi, heureuses de se découvrir mutuellement. Puis, un soir où j’étais chez elle, ses parents partirent dans une violente dispute. Pas de coups, mais violence des mots, des insultes. Des deux côtés. Maeva a couru se réfugier dans sa chambre où je l’ai rejointe. Je l’ai prise dans mes bras pour la consoler, la cajoler. La caresser.
Elle m’a regardé bizarrement, s’est déshabillée entièrement avant de se cacher sous la couette. Je me suis mise nue à mon tour et je l’ai rejointe. Pas un mot n’a été prononcé. On se connaissait suffisamment pour savoir ce que l’autre désirait. Pour la première fois, j’ai enfin posé mes mains sur elle, sur son corps de jeune fille, presque femme déjà. Elle a joui plusieurs fois sous mes caresses, avant de s’endormir profondément. Plus tard, dans la nuit, elle m’a rendu tout le plaisir que je lui avais donné. On s’était donné un temps de réflexion avant d’imaginer recommencer mais la vie en a décidé autrement. Ses parents, qui se disputaient depuis longtemps déjà, ont décidé de divorcer. La mère de Maeva a trouvé du boulot dans une autre région, en Limousin je crois, et a emmené sa fille avec elle. D’un commun accord avec le père. Ce fut un déchirement pour nous deux. On a continué à s’écrire, se téléphoner. J’avais déjà un portable mais pas elle.
On s’est perdues de vue petit à petit, inexorablement. Depuis Maeva, et jusqu’à ma rencontre avec Jenny, j’étais redevenue hétéro. J’ai eu 15 ans. Et Charly a fait de moi une femme. Je vous ai déjà raconté ma première fois avec lui. Une hétéro plutôt soumise. Je laissais mon partenaire décider, et j’acceptais tout, presque tout. Les fellations évidemment, les hommes adorent ça. J’avalais, plus par obligation que par goût, même si ce n’était pas désagréable. Je faisais mon maximum pour faire plaisir à mon partenaire. Je pensais, à l’époque, que c’était le rôle de la femme dans une relation sexuelle. J’ai changé d’avis depuis, bien heureusement.
Personnellement, j’étais rarement comblée. Quand mon partenaire s’endormait, je me doigtais jusqu’à jouir, en silence. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un homme, un vrai. Il pensait d’abord au plaisir de sa partenaire avant le sien. Il m’a faite jouir de nombreuses fois avant de me remplir le cul. C’est lui qui m’a initiée aux pénétrations anales. Et il prenait son plaisir dans mon cul, après m’avoir faite jouir plusieurs fois de suite. J’étais donc ainsi à cette époque, hétéro et soumise. J’ai connu des hommes, évidemment, mais aucun n’a souhaité vivre une relation à long terme avec moi. J’étais juste un coup d’un soir, ou d’une semaine. J’étais jeune et cela me convenait, ne voulant pas m’engager trop vite. J’étais une fille à papa, je le suis toujours, mais j’étais aussi intelligente, sans doute plus que certains de mes partenaires et cela semblait déplaire à certains machos.
Dans le cadre de mon travail, j’ai dû me rendre à un colloque, à Nevers, ayant pour objet les nouveaux modes de management. J’avais emprunté la voiture de papa, plus puissante et plus agréable pour de longs trajets. Mieux équipée aussi. J’arrivais donc à mon hôtel le vendredi en fin d’après-midi. Douche puis restaurant de l’hôtel. Avant de regagner ma chambre. C’est le lendemain que j’ai rencontré Sandra pour la première fois. On était assises côte à côte dans cette grande salle. Très vite, on a fait connaissance et nous nous sommes tout de suite très bien comprises, déjà complices. Comme des amies de longue date.