J’ignorais alors à qui appartenait cette petite main mais je rêvais que ce soit celle de Mr Renaudin. J’étais certaine qu’il devait avoir énormément d’expérience pour faire plaisir à une femme, à une jeune fille comme moi. La main s’éclipsa, les garçons retournèrent s’asseoir et je pus enfin respirer normalement. Je venais d’être acceptée dans un groupe.
Après ce week-end passé, et ce lundi qui commençait plutôt bien, j’arrivais au collège, entièrement revigorée. Ce jour-là, les quolibets ne m’atteignirent pas. J’étais sincèrement désolée pour celles et ceux qui n’avaient trouvé que ce moyen pour se sentir supérieurs à moi. Et encore plus désolée pour ceux qui ne faisaient que les imiter, pour avoir l’air plus cool. Si, si, je l’ai entendu.
Le lendemain, mardi, était pour moi la plus dure journée de la semaine. Tout simplement à cause du cours d’EPS, éducation physique et sportive. Je n’ai jamais été très portée sur les activités physiques. Comme disait ma mère, on ne peut pas être bonne partout. Le sport était ma bête noire.
Et encore plus cette année pendant les cours de Mme Franquin. Elle ne me faisait aucun cadeau, en athlétisme ou en gymnastique au sol. Le calvaire de la corde lisse revenait chaque semaine. Avec une nouveauté, cette année, on avait droit à des heures de piscine. C’était un vrai supplice pour moi de me présenter en maillot de bain devant toute la classe, avant les douches communes.
Les années précédentes, c’était Mr Renaudin qui nous faisait sport. Il était véritablement très magnanime envers moi, ainsi que toutes les autres filles. Pour lui, le sport devait être réservé aux garçons. Autres temps, autres mœurs. Il était un peu vieux jeu, sous certains aspects, mais pour le sport, je le rejoignais entièrement.
Mme Franquin n’était pas du même avis et me faisait vivre un véritable enfer. Prise au jeu des quolibets qui fusaient toujours, elle m’a, un jour, appelée par mon surnom, Miss Peggy. Un jour, un mardi, j’oubliais volontairement mes affaires de piscine, maillot de bain et serviette. Je me rendais sur les gradins pour assister au cours, de loin.
Elle se mit dans une telle colère que j’eus peur d’elle pour la première fois. Elle m’obligea à participer au cours, en soutien-gorge et culotte. Incapable de lui dire non, j’obtempérais. Non contente de m’humilier ouvertement devant les filles et les garçons de ma classe, elle m’obligea à faire des « jumping jack » face aux autres élèves.
Le « jumping jack » est une figure de gymnastique. Je devais sauter en écartant bras et jambes, puis sauter à nouveau pour ramener mes jambes serrées ainsi que les bras le long du corps. Imaginer vous la scène. Une petite grosse en sous-vêtements qui saute et rebondit. Comme ma poitrine, pas suffisamment maintenue par le soutif.
Je dus faire ensuite deux longueurs de bassin sous les encouragements de mes camarades. Quand je sortis enfin de l’eau, j’étais épuisée et dégoulinante. Mes sous-vêtements étaient devenus transparents par l’action de l’eau. De plus, ils me collaient à la peau. J’aurais pu être nue, cela n’aurait presque rien changé. Je me rendais compte de mon état par le silence qui suivit ma sortie du bassin.
Je commençais à grelotter, n’ayant pas pris de serviette. Je restais là, bras ballants, exposée aux regards de mes camarades et de Mme Franquin. J’éternuais soudainement. Elle réagit aussitôt en m’apportant sa propre serviette. Elle me couvrit avec, me frictionnant le dos. Elle renvoya tous les autres à la douche et m’entraina dans le vestiaire réservé aux professeurs.
Elle me déshabilla entièrement pour me sécher tout le corps. Elle a commencé par le soutien-gorge, mes grosses mamelles étaient exposées à ses yeux. Puis la culotte, une sage culotte de petite fille, qu’elle eût beaucoup de mal à descendre, tellement elle restait collée à ma peau Elle avait dû s’accroupir devant moi pour passer mes chevilles. J’étais pour la première fois entièrement nue devant une femme.
Elle resta un court instant sans bouger, m’observant de très près. Mes cuisses et mes fesses semblaient la dégouter. Elle prit une serviette restée là pour m’essuyer les jambes, je restais coite, sans bouger, attendant des réflexions sur mon embonpoint. Elle resta un peu plus longtemps à me sécher le haut du corps. Elle prit beaucoup plus de temps que nécessaire pour sécher ma poitrine, l’observant, la soupesant. Elle semblait pensive, imaginant peut-être une telle poitrine sur elle-même. Le regard des hommes serait certainement différent. Puis, elle sembla chasser cette pensée, s’imaginant faire du sport avec un tel handicap.
Mes tétons étaient vraiment durs. Était-ce dû au froid ou bien aux caresses à peine dissimulées de la part de ma prof ? Elle m’aida à me rhabiller, jupe, corsage et pull. Je me comportais comme une poupée entre ses doigts. Elle se mit presque nue à son tour avant d’aller sous la douche. N’ayant reçu aucune consigne, je restais là à l’attendre. C’est entièrement nue qu’elle revint de la douche, surprise sans doute de me voir encore ici. Elle se sécha rapidement en me tournant le dos, s’habilla tout aussi rapidement et m’entraina à sa suite hors de la salle omnisports. Avant de me quitter, elle eût le temps de me dire :
« La prochaine fois, tu n’oublieras pas tes affaires de piscine « .
Elle était allée elle-même chercher mon sac dans le vestiaire des filles. Je n’avais évidemment pas de rechange. Je dus remettre ma jupe plissée sans rien dessous. Heureusement qu’elle était longue. Pas soutien-gorge non plus. Je dus faire attention à mes mouvements toute la journée, pour éviter que tout le monde sache que j’étais nue sous mes vêtements.
La semaine suivante, c’était les vacances scolaires et je fus libérée de ne plus la revoir durant deux semaines. Mais la semaine n’était pas encore finie. Le lendemain, comme les autres jours, je dis subir les caresses de mes camarades du bus. Enfin, surtout Michel et Roger, les autres préférant parler de foot.
C’est le vendredi que j’ai commencé à avoir mal au ventre. Cela a débuté le matin par une sorte de migraine. Une fois assise dans le bus, j’avais beaucoup de mal à supporter le pelotage de mes seins. Mes tétons étaient très durs, excités. Les garçons s’en sont rendu compte évidemment et n’ont cessé de jouer à les faire grossir encore, pensant que c’était leurs caresses qui me faisaient cet effet. C’était sans doute un peu vrai.