Martine (01/23)

Je m’appelle Martine et voici mon histoire. Je suis en surpoids depuis ma plus tendre enfance mais cela ne m’avait jamais posé de problème avant cette année où j’arrivais au collège. J’ai toujours vécu dans cette commune rurale où je me sentais parfaitement bien.  J’étais d’ailleurs la meilleure élève de ma classe, pour la seconde année consécutive.

Si j’en croyais le directeur de cette école, et mon maitre d’école pour la classe de CM2, j’étais même la meilleure élève que cette école n’ait jamais accueillie. Sa femme, qui officiait en CM1, ne le contredisait pas. J’étais plutôt fière de moi, et mes parents l’étaient également. Mes résultats scolaires m’envoyaient donc directement au collège de la « grande ville », à quelques 30 kilomètres de ma commune.

Nous n’étions pas très nombreux dans cette classe de CM2, moins de vingt élèves, garçons et filles. Malheureusement pour moi, j’étais la seule à intégrer le nouveau collège. Les garçons partaient en collège technique, les filles en collège rural, pour apprendre à devenir une parfaite mère au foyer. Cuisine, couture et entretien d’une maison serait leur programme.

Oui, vous l’avez compris, cela se passait ainsi dans les années 1970. Sans doute un peu après aussi dans certaines régions plus rurales qu’industrielles. L’un des garçons de ma classe rejoignait les « Compagnons du Devoir », un autre, l’école des mousses, à Brest, pour le former au métier de marin. Les autres garçons prenaient le même car scolaire pour rejoindre la grande ville. Nos chemins se séparaient alors, à la gare routière, jusqu’au soir.

Le collège rural, où allaient les filles de ma classe, se trouvait à l’opposé de la route que je prenais chaque matin. Comme il était moins éloigné aussi, je ne voyais mes anciennes copines que le samedi. Puis très vite, plus du tout. Elles me reprochaient, inconsciemment, de les avoir abandonnées pour assouvir mes ambitions personnelles. En fait d’ambition, je ne souhaitais surtout pas vivre la vie qui les attendait. Trouver un mari, se marier et fonder une famille.

Je souhaitais moi aussi fonder ma propre famille et donner des petits-enfants à mes parents, mais je voulais simplement prendre le temps de travailler avant, de bien choisir celui qui partagera ma vie. Je souhaitais devenir maitresse d’école, mon mari serait sans doute lui aussi maitre d’école, mais pas obligatoirement. Je rêvais d’avoir la vie de Mme Renaudin, ma maitresse de CM1, et femme du directeur de mon école.

Il était comme un mentor pour moi, un exemple à suivre. Son charisme était bien connu dans ma commune et, quand il parlait, personne n’osait lui couper la parole. Je me voyais parfaitement épouser un homme comme lui, mais de mon âge, évidemment. Être la femme d’un tel homme devait être une véritable bénédiction. Et tout cela, bien avant qu’il ne se présente à la mairie de ma commune.

Les premières semaines au collège ont été un peu difficiles. En ce qui concerne l’enseignement, pas de souci. Mr Renaudin m’avait bien préparée à ce changement de rythme, changement de classe et de professeur en continu. Appréhender l’emploi du temps. Il m’avait, pour cela, fait venir chez lui. Assise bien sagement devant une table, il tournait autour de moi en m’expliquant tous les changements que je pourrais rencontrer.

J’étais encore un peu trop naïve à cette époque et jamais je ne m’étais doutée qu’il en profitait pour tenter d’apercevoir ma poitrine. Que je ne pouvais évidemment pas cacher. Je l’ai su bien plus tard, c’est lui-même qui me l’avait avoué, qu’il en faisait de même pendant les heures que je passais en classe avec lui.

Ce jour-là, chez lui, il avait pour la première fois posé sa main sur mon épaule. Comme je le respectais, je l’ai laissé faire. Pendant qu’il m’expliquait ce qui m’attendait à la rentrée, sa main avait fait glisser la bretelle de mon top sur mon bras. Il voyait donc maintenant la couleur de mon soutif. Heureusement que j’en avais mis un !

Avec cette chaleur de fin Août, je restais souvent sans rien sous mon haut, quand j’étais à la maison. En petite fille bien sage, je n’avais pas bougé quand mon top est descendu légèrement. Quand son autre main dégagea mon autre épaule, je sentis une grande chaleur m’envahir, une douce torpeur que je ne pouvais pas expliquer.

Mon top n’était plus retenu que par mes gros seins. Il avait une vue imprenable sur le haut de ma poitrine. Je ressentis son envie d’aller plus loin, de caresser enfin le fruit de ses désirs inavoués. Mais il se reprit et me laissa repartir chez moi. M’invitant à revenir le voir si j’avais d’autres questions.

Les explications qu’il m’avait fournies ce jour-là m’ont été bien utiles au moment de la rentrée. Une seule chose qu’il n’avait pas évaluée, et moi non plus d’ailleurs, c’était les transports scolaires. Le bus, et je dis bien LE seul bus, qui m’emmenait au collège faisait tout un circuit, de villages en communes, pour récupérer les élèves.

Ma commune étant la plus éloignée, le point de départ était sur la place, près de l’église. Le conducteur du bus était un agriculteur, que je connaissais un peu, et qui arrondissait son salaire en transportant les enfants, matin et soir. Il s’appelait Auguste. L’inconvénient principal, c’est que nous devions être à 6 heures 30, à l’arrêt du bus tous les matins, et que nous ne rentrions que vers 18 heures 30, le soir, suivant les conditions de circulation.

Ce qui ne laissait pas beaucoup de temps pour les devoirs, les révisions. Le bus était presque plein à l’arrivée à la gare, le matin, soit près de 50 élèves, et autant le soir, évidemment. Si le trajet du matin était plutôt silencieux, tout le monde se réveillait à peine, le soir, impossible de réviser dans une ambiance de basse-cour. Les pipelettes avaient toujours plein d’histoires à raconter, les mecs, c’était plutôt des blagues graveleuses et des rires gras.

Je m’asseyais le plus souvent derrière le chauffeur, loin de tout ce tintamarre. Dans les premiers mois, en tout cas. Cela changera et je vous expliquerais pourquoi le moment venu. Vu que j’étais la première levée le matin, je devenais de facto la plus habilitée pour préparer le café pour mes parents, tandis que je faisais chauffer le lait pour moi et les petits, mon frère et ma sœur. J’étais déjà habillée, et presque prête à sortir quand mon père se levait.

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