Elle récupérait notre fils et elle était rentrée lorsque j’arrivais de mon travail. Cela dura six mois. La boulangère reprit sa place derrière son comptoir. Elle demanda à Malika si elle connaissait une bonne assistante maternelle pour ses enfants. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle envisagea de se former vraiment. Avec les conseils de Yolande, qu’elle voyait de plus en plus, elle se sentit prête à se lancer. La formation, tout d’abord. Puis, obtenir l’agrément. Lorsque la lettre arriva, Yolande était à la maison avec Malika. Elle tentait de lui remonter le moral, car Malika était persuadée qu’elle n’aurait jamais le précieux sésame. Elle demanda à Yolande d’ouvrir elle-même la lettre et elle regarda uniquement l’expression de son visage. Elle put finalement exploser de joie en voyant le sourire de son amie. Elle se jeta alors dans ses bras. Innocemment (pas du tout, en vrai), Yolande posa ses lèvres sur la bouche de Malika. Qui resta close. Mais une langue autoritaire se fraya un passage entre les lèvres de Malika qui céda à la tentation. La tension qu’elle ressentait depuis plusieurs semaines venait de tomber. Et elle s’abandonna entre les bras de son amie.
Yolande avait gagné. Depuis le temps qu’elle en rêvait, la jeune femme répondait enfin à ses envies. Elle avait posé une main sur les fesses de Malika, pour se coller à elle. L’autre main sur son sein. Et Malika la laissait faire. Acceptant tout. Quand Malika sentit les deux mains en haut de sa robe, dans son dos, elle a deviné ce qui allait se passer. Sa robe a glissé lentement jusqu’au sol. Elle a soulevé ses pieds, un par un, pour se dégager. Yolande n’avait pas attendu et le soutien-gorge rejoignit la robe. Elle plongea aussitôt sur les seins qu’elle rêvait d’embrasser depuis trop longtemps. Malika la laissait faire. Ce n’était pas sa première expérience avec une autre femme. C’était il y a bien longtemps. Elle avait un peu moins de 15 ans. Comme chaque année, sa famille partait un mois complet en Tunisie. Elle aimait son pays, celui de ses ancêtres, bien qu’elle soit née à Lyon. Là-bas, elle retrouvait la joie de vivre, les amies, surtout la famille. Une grande et belle famille. C’était avec une de ses cousines qu’elle a vécu sa première expérience. Celle-ci était un peu plus âgée et elle la dominait d’une tête. Physiquement et mentalement. Est-ce un fantasme d’hommes, ou bien la réalité ? Mais j’ai lu très souvent, et dans divers magazines, que très souvent, les femmes, les jeunes filles, avaient des envies avec d’autres femmes, ou filles. Cela peut se comprendre, pas de risque de tomber enceinte. Expérimenter le baiser sur la bouche avec une fille, avant de le faire avec un garçon, pour ne pas avoir l’air trop cruche. C’était d’ailleurs par un baiser que tout avait commencé. Malika avait laissé sa cousine la caresser ensuite. La déshabiller. L’expérience s’est poursuivie au hammam. C’était sa cousine qui la mettait nue. Malika devait lui faire pareil ensuite. Elles allaient se laver, ensemble. Caresses subtiles. Malika était certaine que d’autres femmes en faisaient autant. Que certaines savaient pertinemment ce qui se passait entre les deux jeunes filles, qui étaient si proches l’une de l’autre. Puisque d’autres savaient, et ne disaient rien, c’était sûrement que c’était acceptable, vu que son intimité était préservée.
Parfois, elles dormaient ensemble, dans la même pièce, avec d’autres enfants beaucoup plus jeunes. Ce n’était plus les mains, mais la bouche de sa cousine qui venait explorer son corps. Et elle dut apprendre à la satisfaire, elle aussi. Avec sa bouche. Quelques années plus tard, elle assista au mariage de sa cousine. Et celle-ci ne se consacra qu’à son époux. Mais, ce jour-là, une autre cousine prit le relais. Elle était beaucoup plus âgée, divorcée. Elle avait déjà connu un homme. Au moins un. Des rumeurs couraient sur elle. De jeunes garçons, de jeunes hommes, auraient connu leur première fois avec elle. Mais rien ne fut jamais prouvé. Elle se nommait Hanane et Malika passa beaucoup de temps près d’elle dans les jours qui suivirent le mariage. Sous des prétextes futiles. Au point que même sa mère s’en inquiéta. Elle la mit en garde à plusieurs reprises mais il y avait toujours une bonne raison pour aller rejoindre sa maîtresse. Un jour, avant qu’elle ne retourne la voir, elle attrapa sa fille et lui dit.
« Fais très attention avec cette femme. Elle est vraiment diabolique. »
Sans autre explication, elle la laissa courir vers la maison de cette sorcière. C’était un peu comme ceci que beaucoup la voyait. On la respectait, autant qu’on pouvait la craindre. Malika était encore innocente. Elle ne pouvait pas tout comprendre. Après avoir fait l’amour encore une fois avec Hanane, elle osa lui demander pourquoi elle était considérée comme « diabolique ». Elle se fâcha un peu et voulut savoir immédiatement qui avait dit ça. Avec certaines craintes, la jeune fille finit par avouer que c’était sa propre mère. Hanane partit alors dans un fou rire plutôt communicatif. En souriant, Malika demanda ce qu’il y avait de si drôle. Hanane lui expliqua alors que sa mère était, elle aussi, passée entre ses mains. Elle lui fit comprendre que, ce qu’elle ne pouvait faire avec une jeune fille comme elle, elle pouvait se le permettre avec une femme, mariée. Et un peu délaissée par son mari. Comme Malika ne comprenait pas vraiment, elle sortit un double gode de 50 centimètres de long. Elle entra un des bouts dans son vagin, posa l’autre gland sur le ventre de Malika, et commença à mimer l’acte d’amour. En ciseaux, face à elle, Malika comprit que sa mère avait été baisée par Hanane. Elle-même était faible, et inexpérimentée. Mais comment sa propre mère avait pu succomber ? Hanane lui expliqua que c’était sa mère qui était venue lui demander conseil, tout en connaissant sa réputation. Et, après cette première fois, elle était revenue de son plein gré, sachant exactement ce qui l’attendait. Le père de Malika avait appris qu’elle allait rendre visite à cette femme et il devint encore plus possessif. Et sûrement plus entreprenant avec son épouse.