Par contre, c’était une lumière particulière qui faisait ressortir le soutien-gorge que portait Malika sous son chemisier. Elle ne se rendit compte de rien. Même Xavier mit de longues minutes avant de constater que l’on pouvait distinguer parfaitement le sous-vêtement, malgré le tissu qui le cachait. Fernand n’avait d’yeux que pour cette poitrine qui se soulevait tranquillement au rythme de sa respiration. Xavier avait du mal à maintenir seul la conversation. Il se leva pour aller se chercher un verre d’eau. À son retour, quelque chose avait changé. Il ne pouvait dire quoi, mais il en était certain. Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre. Malika avait ouvert un peu plus son chemisier. On pouvait distinguer parfaitement la vallée entre ses seins et une partie de son soutien-gorge. Les deux hommes admiraient en silence ce que la femme voulait bien leur montrer. C’est Malika qui demanda à voir le jardin. Fernand accepta et elle le suivit à l’extérieur, Xavier derrière elle. Ils avaient parcouru un long couloir afin d’accéder directement au jardin. Il avait plu depuis quelques jours et la nuit précédente. Les allées bien identifiées étaient donc légèrement boueuses. Et glissantes. Fernand avait enfilé une paire de chaussures spécialement prévue pour aller au jardin. Xavier portait des baskets mais Malika, avec ses bottes à talons pointus, était beaucoup moins à l’aise pour marcher.
Fernand lui présentait les différentes sortes de légumes qu’il cultivait, sans pesticide. C’était son cheval de bataille, lutter contre la mal bouffe. Et son magnifique jardin lui fournissait plus de légumes, et fruits, qu’il ne pouvait en manger. Il avait trouvé plusieurs voisins qui achetaient régulièrement son surplus. Et, de bouche à oreille, il s’était fait une clientèle, tout autour de sa commune. Quand c’était la période, il autorisait certains enfants à venir cueillir eux-mêmes les framboises et le cassis qui donnait à foison. Pareil pour les cerisiers. Mais là, il fallait un jeune garçon, un peu casse-cou, qui aimait grimper aux arbres. Il surveillait évidemment tout ce qui se passait chez lui, d’abord parce qu’il était responsable de la sécurité des enfants que les parents lui confiaient. Mais aussi pour éviter des dégradations intempestives. C’était déjà arrivé, une année où il avait fait confiance et ses pieds de framboises avaient presque été détruits par la sauvagerie des jeunes gourmands. Depuis, il veillait au grain, expliquant aux plus jeunes comment récolter tout en préservant l’arbuste. Ils continuèrent la promenade et il fit passer Malika devant lui. Un bref moment d’inattention et elle faillit tomber lourdement. Mais, heureusement, Fernand était tout près d’elle et il fut très réactif. Il avait habilement passé son avant-bras sous celui de Malika. Elle eut un appui pour se ressaisir. Elle tourna légèrement la tête vers lui pour le remercier de sa sollicitude. Et de sa réactivité. Fernand souriait et sa main droite frôla la hanche de la jeune femme, sans qu’elle ne dise rien. En se retournant, elle dérapa de nouveau. Fernand la rattrapa in-extremis. Sa main sur la hanche avait glissé un peu et elle emprisonnait maintenant le sein de Malika. De son autre main, il l’aida à se remettre debout. Il n’avait pas lâché son sein. Et Malika lui souriait toujours. Elle fit demi-tour vers la maison, préférant rentrer plutôt que tomber pour de bon. Fernand la guida jusqu’à la porte, sa main droite sur ses hanches, la main gauche tenait son bras gauche à elle.
Enfin rentrés à l’abri, il demanda un instant à Malika. Il s’accroupit alors devant elle, défit la fermeture de sa botte gauche avant de la lui ôter. Immédiatement, il enfila une sandale à son pied. Il fit de même avec l’autre botte. Rassurée par ce qu’il faisait, Malika le laissa caresser ses mollets, gainés de nylon. Elle le remercia de sa gentillesse et elle se pencha légèrement pour l’aider à se relever. Ils retournèrent dans la grande salle pour continuer à discuter. Malika devant, Fernand derrière elle pour la guider. Et surtout mater son cul. Il se tourna vers son neveu, pouce levé vers le haut, pour dire à quel point elle était bonne. En passant dans l’autre pièce, Malika se retrouva sous la lumière noire, que Fernand n’avait pas éteinte. Elle baissa la tête et remarqua immédiatement que son soutien-gorge était nettement visible sous son chemisier. Elle leva la tête pour comprendre pourquoi et elle vit cette ampoule un peu spéciale. Elle avait déjà vu les effets de cette lumière, une fois où elle était allée en discothèque avec son mari. Au moment des slows, on voyait parfaitement les soutien-gorge blancs que les femmes portaient. Elle avait la chance d’en porter un noir, ce jour-là. Malika posa ses bras devant sa poitrine, en demandant à Fernand d’éteindre cette lumière noire. Ce qu’il fit, évidemment, à regret. Il tenta de s’expliquer en disant qu’il aimait bien voir ce qu’elle portait dessous. Malika n’avait pas sa langue dans sa poche et lui rétorqua que, lui-même, il n’aimerait sans doute pas que tout le monde voit le caleçon qu’il portait. S’il en portait bien un.
« Ah mais ça, ma p’tite dame, il faudra payer pour le voir. » dit-il en rigolant.
« Mais pareil pour moi. » répondit Malika à brûle-pourpoint.
Malika ne s’attendait certainement pas à la réponse de Fernand.
« Combien ? »
Elle le regarda un moment, incrédule. Et surtout incapable de répondre. D’ailleurs, que pouvait-elle répondre ? Prise au dépourvu, elle resta silencieuse. Xavier ne disait rien non plus. Fernand resta un moment à la regarder, droit dans les yeux. Puis il fixa intensément sa poitrine qui montait et descendait au rythme saccadé de sa respiration. Puis, après mure réflexion, Fernand se leva pour aller chercher une boite métallique dans un buffet. Tout le monde connait ce genre de boites, qui avaient servi précédemment à contenir des gâteaux secs, et qui étaient régulièrement réutilisées pour y mettre le kilo de sucre en morceau. Fernand revint s’asseoir en bout de table, près de Malika. Xavier était toujours assis près d’elle. La boite posée tout près de lui, Fernand finit par l’ouvrir juste un tout petit peu. Seul lui pouvait voir ce qu’elle contenait.