Immersion totale (10/11)

Vanessa était certainement habituée à de telles pratiques. Je le voyais aller et venir en elle, tendrement. Cela dura très longtemps avant que Vanessa ne se retourne pour le prendre en bouche et récolter sa semence. J’avais joui depuis longtemps sous les caresses buccales de Vanessa. Elle aussi avait joui plusieurs fois avec la queue de Giacomo en elle. Il se rajusta et nous proposa une boisson. Vanessa et moi prîmes place sur le canapé, sans même prendre la peine de nous revêtir. C’est un peu plus tard, en discutant tranquillement tous les trois, que Giacomo m’expliqua pourquoi il ne pouvait pas faire l’amour avec moi. Pas encore. Lorsque j’avais lu son nom, sur la plaque près de la porte, j’avais tout de suite imaginé qu’il était italien d’origine. Il l’était certainement, ses parents étaient nés à Milan, mais lui était de nationalité suisse, il était né à Lugano et il respectait scrupuleusement les lois de son pays. La majorité sexuelle en Suisse a été fixée à seize ans. Il ne pouvait donc pas accéder à mes désirs les plus profonds avant cette date. J’ai eu beau lui expliquer que j’étais consentante, et que j’aurais mes seize ans dans quelques semaines seulement, rien ne put le faire changer d’avis. Pour me consoler, il me confia sa carte de visite, avec son numéro de téléphone personnel, m’invitant à le recontacter, dès que j’aurais fêté mes seize ans. Je dus repartir de son bureau, accompagnée de Vanessa, sans avoir encore obtenu ce que je souhaitais.

 

Épilogue

 

Je rentrais chez moi déçue un peu après ces trois semaines de stage en entreprise. J’avais eu un aperçu du monde du travail, dans des bureaux. J’avais pu voir la faune qui régnait là-bas, Bérénice, Vanessa, et tous les autres anonymes. J’avais rencontré le seul homme vraiment intéressant pour moi, mais il avait repoussé mes avances. Quelques semaines plus tard, je fêtais mes seize ans avec mes amies auxquelles je racontais mon aventure. Toutes semblèrent très intéressées. Surtout ma meilleure amie, Mélissa. Elle m’en reparla quelques jours plus tard, alors que nous étions seuls chez elle. Elle me demanda de lui raconter encore comment Vanessa m’avait faite jouir. Puis, elle me demanda si j’avais toujours la carte de visite de Giacomo, si j’avais toujours l’intention qu’il soit mon premier. J’avoue que j’étais un peu passée à autre chose. Nous avions le brevet à préparer toutes les deux. D’autres garçons que j’avais rencontrés me plaisaient aussi. Giacomo restait un rêve inachevé, inaccessible. Un peu plus tard, alors que nous étions couchées côte à côte, elle me proposa de venir avec moi, si je devais retourner voir mon prince charmant. Au lieu d’une, il pourrait avoir deux jeunes filles de seize ans passés. L’idée de Mélissa fit son chemin dans ma tête. Ce serait vraiment un beau cadeau pour mon prince. Je pris le temps de poser le pour et le contre avant de lui donner ma réponse. Nous étions toutes les deux dans la même cabine pendant que je faisais mon petit pipi. Non, non, rien de sexuel entre nous. Je ne voyais rien d’elle et elle ne voyait rien de moi. Nous étions simplement meilleures amies du monde et nous avions besoin de nous isoler, parfois. Nue, je la voyais chaque fois que nous prenions notre douche, après le sport. Aucune équivoque non plus. Je n’avais pas envie d’elle. Et je pense que c’était réciproque.

Quand je lui ai dit que j’étais d’accord pour qu’elle vienne avec moi, elle me sauta au cou et m’embrassa. Sur la bouche. C’était la toute première fois, mais pas la dernière. Les beaux jours arrivaient très vite et je passais beaucoup de temps avec elle pour réviser. Réellement. Elle chez moi, et inversement. Nous dormions toujours dans le même lit. Le plus souvent juste avec une culotte. C’était toujours elle qui voulait m’embrasser, caresser mes seins. Je la laissais faire ce qu’elle voulait, car j’aimais son contact, sa fraicheur. Je ne voulais sans doute pas me l’avouer mais je l’aimais tendrement. Elle était toute proche de moi lorsque je me décidais à appeler Giacomo. Il ne parut même pas surpris de mon appel. Il avait parfaitement reconnu ma voix, signe qu’il ne m’avait pas oubliée pour une autre. Je lui demandais si je pouvais venir le revoir. Il avait très bien compris ce que j’attendais de lui. D’ailleurs, pour qu’il n’y ait aucune équivoque, je lui précisais que j’avais fêté mes seize ans depuis trois semaines. Il me demanda quand cela me convenait le plus. C’est Mélissa qui me souffla « Vendredi prochain ». Juste après. Il me confirma qu’il serait bien là et qu’il ne prendrait aucun rendez-vous, en dehors de moi. Quand je raccrochais enfin, Mélissa était encore plus excitée que moi. Elle m’embrassa de nouveau sur la bouche. Longuement. Je n’étais pas contre les effusions de joie mais je préférais lorsque nous étions seules. Là, je crois bien que ma mère nous a vues. Ce n’était pas vraiment grave, en soi, ma mère était plutôt libérée, côté éducation. Mais je ne me sentais pas prête à assumer mon nouveau statut de pansexuelle. Mon attirance pour Mélissa n’était pas encore avérée, mais j’aimais comment elle m’embrassait, comment elle caressait ma poitrine, lorsque nous étions couchées, côte à côte. Elle resta chez moi les deux nuits qui nous séparaient de notre rendez-vous. Sa mère était prévenue et elle n’était pas du tout inquiète de la savoir chez moi. Et chaque nuit, elle me remerciait d’avoir accepté qu’elle m’accompagne pour rencontrer mon prince charmant. Le moment arriva très vite et nous étions prêtes, elle et moi, à offrir notre corps, et notre âme, à ce beau ténébreux. Comme d’habitude, la porte s’ouvrit avant que je sois tout près. Il fut plutôt étonné de voir que je n’étais pas seule. Je fis les présentations.

« Mélissa, je te présente Giacomo.  »

« Giacomo, Mélissa, ma meilleure amie qui tenait absolument à te rencontrer.  »

Me tournant justement vers Mélissa.

« Alors, tu le trouves comment, mon beau prince charmant ?  »

Après une seconde d’hésitation, elle me répondit.

« Il est beau. Très beau même. « 

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