Mirabelle (05/37)

Et Dany savait qu’elle se rendait parfaitement compte de ce qu’elle montrait, de ce que sa voisine observait avec tellement d’insistance. Elle avait ferré Dany avec ses gros seins, Océane avec ses cuisses presque dénudées. Elle était véritablement diabolique, quand elle le voulait. Mais ce n’était certainement pas Dany qui allait s’en plaindre. Océane apparemment non plus. Ils arrivèrent finalement à destination, sans encombre. Ils ne pouvaient évidemment pas se quitter simplement comme ça, le long du trottoir. Océane retrouva sa voix pour inviter Mirabelle à venir prendre un café. Ce qu’elle accepta, naturellement. Elle l’invita à s’asseoir sur le canapé du salon, le temps qu’elle prépare la collation. Dany resta avec elle, assis dans un fauteuil. Océane revint prendre place près de Mirabelle et elles reprirent leur discussion, là où elle s’était arrêtée. Dany observait les genoux de la femme, assise face à lui. Ils restaient désespérément serrés l’un contre l’autre. Parfois, un mouvement inopiné faisait glisser le pan de la robe, dévoilant la cuisse gainée de noir. Mais Mirabelle faisait désormais attention à ne plus rien dévoiler de son anatomie, pourtant si parfaite. Dany s’excusa auprès d’elles et monta dans sa chambre, jouer de la guitare. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait plus joué. Dans le salon, les deux femmes apprenaient à se connaître. Océane parla de son mari, trop souvent absent. Son travail de commercial en était la cause. Elle essayait elle-même de s’en persuader. Mirabelle lui parla de sa vie de prof, vivant une année ici, trois ans là-bas, sans vraiment garder d’attache. Elle avait découvert la Bretagne tout à fait par hasard et elle s’y sentait bien. C’était principalement pour cette raison qu’elle avait choisi de prendre le poste, laissé vacant par un vieux professeur, parti à la retraite. Elle n’avait plus de famille, et pas de mari. Océane lui parla de sa sœur jumelle, Melody, avec laquelle elle était très proche, très fusionnelle. Mirabelle lui demanda de lui parler de cette relation toute particulière que vivent les jumeaux, cela l’intéressait énormément.

Et Océane était intarissable sur le sujet. Elle mit d’ailleurs plusieurs minutes avant de se rendre compte que Mirabelle avait posé une main sur son genou. Ce simple contact l’électrisait. Elle bougea légèrement et la main glissa plus haut, sur sa cuisse. Mais cela n’entamait pas sa verve. Elle parlait vite, avait beaucoup à raconter. Elle savait qu’elle avait peu de temps. Son mari pouvait rentrer à tout moment et Mirabelle allait certainement rentrer chez elle. Le flot de paroles commença à ralentir lorsque la main indiscrète remonta un peu plus haut encore. Dany arriva près du salon au moment où Océane cessa totalement de parler. Mais elle respirait difficilement. Il passa la tête discrètement pour apercevoir sa mère, les cuisses ouvertes, et la main de Mirabelle qui jouait semble-t-il avec la culotte. Il voyait les doigts bouger, soulever le tissu léger. Et sa mère qui s’abandonnait totalement. Elle avait plaqué son dos au dossier du canapé, la tête posée sur le haut du coussin. Elle regardait vers le ciel, implorant les cieux que cette diablesse la fasse jouir intensément très rapidement. Elle poussa tout à coup un râle profond, venant du centre de son ventre et elle serra ses cuisses, emprisonnant la main délicate de sa voisine. Dès qu’elle reprit ses esprits, elle jeta un air apeuré vers la porte, là où son fils, ou son mari, aurait pu les surprendre. Rassurée de ne voir personne, elle posa sa tête dans le cou de Mirabelle et commença à pleurer comme une petite fille. Dany était resté plaqué le dos au mur et il pouvait entendre ce que les deux femmes disaient. Océane se plaignait que son mari semblait l’ignorer, depuis quelque temps. Elle ne saurait dire quand, ou comment, cela a commencé. Mais elle était persuadée que cela faisait plusieurs mois. Elle avoua à Mirabelle qu’elle n’avait plus ressenti autant de plaisir avec une femme depuis son adolescence. Dany fut immédiatement très intéressé à écouter la suite.

Hélas pour lui, Martin, son père arriva. Les phares de sa voiture éclairèrent la cuisine et l’entrée de la maison. Il remonta aussitôt dans sa chambre et arrêta l’enregistrement qu’il avait fait de lui. Il avait eu cette idée, il y a quelques jours, de s’enregistrer lui-même pour observer ses progrès. Et c’était cet enregistrement qu’il venait de stopper. Dany n’avait aucune malice, il était franc et généreux. Il avait quitté les deux femmes, lancé la lecture de la bande, avant que redescendre se chercher un verre. Et c’était en passant près du salon qu’il avait observé Mirabelle et sa mère. La position équivoque de l’une et de l’autre l’avait fait rester, et c’est ainsi qu’il avait assisté à leurs premières caresses. Puis, aux confidences de sa mère. Ce n’est qu’une fois revenu dans sa chambre qu’il repensa à tout ça. Tout avait été possible car les deux femmes pensaient qu’il était dans sa chambre, puisqu’elles entendaient sa musique. Cela lui donna l’idée de recommencer plus tard, si les deux femmes se retrouvaient de nouveau seules. Il rejoignit sa mère qui présentait Mirabelle à son père. Dans nos deux familles, Dany et moi, nous avons toujours appelé nous parents par leur prénom. Ce n’était pas du tout irrespectueux quand j’appelais ma mère Melody, ou ma tante, Océane. Pareil pour Dany, qui appelait son père Martin, et son oncle, Gilles. Selon ce que m’avait rapporté Dany, Martin ne semblait pas vraiment intéressé par la nouvelle voisine. Dany et Océane étaient tombés sous son charme, pas Martin. Mais il resta évidemment poli et charmé d’avoir de nouveau une voisine. Toujours pragmatique, il apprit à Mirabelle que Dany avait pris l’habitude de tondre la pelouse de sa maison, avec les anciens propriétaires. Cela lui permettait d’avoir un peu plus d’argent de poche. Mirabelle demanda à Dany s’il avait envie de continuer à entretenir sa pelouse. Ce que Dany ne pouvait sensément pas refuser. Mirabelle s’apprêtait à partir quand Océane l’invita à partager leur repas. Un peu gênée de perturber leurs habitudes, elle faillit refuser. Jusqu’à ce que Martin insiste pour qu’elle reste.

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