Martine, la suite (17/18)

Son père, assis près de moi, avait déjà posé une de ses mains sur ma cuisse. Sa maman, par contre, tentait de discuter avec son gendre, très flattée de l’intérêt qu’il portait à son décolleté. Elle ne se gênait d’ailleurs pas pour lui exposer ses charmes. La jeune femme parlait toujours mais elle a dû se rendre compte de l’émoi provoqué par la main posée sur ma cuisse. Elle, comme d’autres, avait entendu, il y a bien longtemps, des rumeurs sur les agissements pervers de son cher papa. Jamais une plainte n’a été portée, aucune accusation. Juste une rumeur qui s’était tue d’elle-même. Enfant, elle avait effectivement vu des jeunes filles qui venaient voir son père, même après avoir quitté l’école où il était directeur. Surtout depuis qu’elles avaient quitté cette école. Des grandes de quinze ans ou seize ans. Peut-être plus.  Elle n’en avait jamais tenu compte, de ces rumeurs, mais ce soir, elle voyait parfaitement la main de son propre père sur la cuisse de cette toute jeune fille. Elle en était toute troublée et c’était la raison principale pour laquelle elle parlait sans arrêt. Elle imagina un instant, cette main paternelle posée sur sa propre cuisse, remontant sous sa jupe, jusqu’en haut. Était-elle jalouse, ou envieuse ? Toujours est-il que, d’un seul mot, elle me renvoya vers ma famille qui, soi-disant, m’appelait. Je ne lui en voulais pas du tout. Ce n’était ni le lieu, ni le moment pour de telles caresses. Je rejoignis ma famille pour m’occuper des plus jeunes. Ils ont tenté de danser, essayant d’imiter les grands, avant que la fatigue ne les gagne. Une pièce était prévue pour coucher les enfants en bas âge. Les jumeaux y étaient déjà, dormant profondément. La petite Marie tenta de rester encore un peu plus mais il était évident qu’elle aussi était fatiguée. Je dus lui promettre de revenir la voir, un peu plus tard. J’acceptais, en me doutant bien ce qu’elle désirait. Denise et moi avons vraiment pu commencer à nous amuser. Des garçons de notre âge vinrent nous entourer, plus attirés par Denise que par moi. Mais, en dansant, je sentais parfois leurs mains sur moi, sur mes fesses ou bien mes seins. J’étais incapable de déterminer si c’était accidentel ou bien volontaire. Quand l’un d’eux proposa à Denise de venir se désaltérer au bar, d’autres suivirent. Tous, en fait. Je me retrouvais de nouveau seule.

Inconsciemment, je retournais voir si les petits dormaient bien. Rassurée, j’allais quitter la pièce lorsqu’une petite main agrippa ma cheville. C’était la petite Marie qui pensait réellement que je n’étais revenue que pour elle. Devant ses yeux de cocker battu, je ne résistais pas longtemps à accéder à sa demande. D’ailleurs, c’était sans doute une des raisons qui m’avait guidée jusqu’ici. Je la laissais donc dégrafer de nouveau ma robe pour qu’elle puisse voir ma poitrine, toucher mes seins et surtout aspirer mes tétons hyper tendus. J’étais de nouveau sa chose, son jouet, et j’adorais ça. Elle était vraiment heureuse et elle finit par s’endormir en me tétant. Je me réajustais à regret, sans avoir joui, cette fois-ci. Je retrouvais la salle de danse, les grands, les adultes qui semblaient s’amuser follement. Quand la première série de slows arriva, je fus très demandée, uniquement par des adultes. Mr Jonathan le premier, Mr Nourry et Fernand, mon patron. Tous se sont serrés contre moi. Et tous ont réussi à me peloter tant bien que mal. Il y eut, bien plus tard, une seconde série de slows et c’est Germain le premier qui m’attrapa, puis Gustave qui, maladroitement, essayait de se frotter à moi. Son père, Auguste, y réussit beaucoup mieux que lui. Je sentais sa queue qui grossissait au fur et à mesure que nous dansions collé-serré. Il avait posé une main sur mon sein et, comme nous restions dans la pénombre, personne ne remarqua qu’il me pelotait à sa guise. Je n’étais encore qu’une enfant, enfin plus vraiment, mais je commençais à prendre conscience de la puissance que j’avais en moi pour attirer les regards, et pas seulement. Je laissais les hommes m’approcher, me toucher parfois, même souvent, mais je ne leur donnais que ce que j’avais décidé de leur offrir. Je restais maitresse de mon corps, malgré toutes les mains qui l’avaient déjà exploré. En échange de quelques caresses, j’obtenais encore plus de pouvoir sur eux, ou plus d’argent. Je commençais à entrevoir toutes les possibilités qui s’offraient à moi.

Denise revint vers moi, toute ébouriffée. Trois des garçons avec qui elle était partie avaient tenté d’abuser d’elle. Mais elle se sentait fautive car elle avait accepté de les suivre et elle n’avait opposé aucune résistance quand ils ont commencé à la peloter. Elle a commencé à prendre peur quand des mains se sont introduites sous sa jupe pour baisser sa petite culotte. Elle avait alors écarté les jambes pour que celle-ci ne descende pas trop bas mais leur avait, de ce fait, laissé libre accès à son intimité. S’il n’y avait eu qu’un seul garçon, elle aurait sans doute accepté tout, c’est ce qu’elle m’a avoué plus tard. Mais trois, c’était trop, surtout pour une première fois. C’est Germain qui, en sortant fumer sa cigarette, avait fait fuir les garnements. Denise avait remonté sa culotte très rapidement avant de venir me rejoindre et tout me raconter. Elle connaissait évidemment les noms des coupables et elle n’hésita pas à me dire de qui il s’agissait. Je l’entrainais avec moi pour aller en parler à Mr Renaudin. Elle ne pouvait pas tout redire, surtout devant son ancien directeur d’école, donc c’est moi qui racontai sa mésaventure, en précisant nommément les responsables. Je sentais de la colère dans le regard de mon mentor et il alla chercher les trois garçons, revenus au bar. Il les entraîna un peu plus loin pour les sermonner et leur expliquer que, si Denise portait plainte pour tentative de viol, ils iraient directement en prison. La leçon sembla avoir porté ses fruits car ils revinrent un par un, tous penauds, pour s’excuser auprès de Denise, qui restait collée à moi. Ils nous ont offert à boire, à toutes les deux, en signe de réconciliation.

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