Martine, la suite (02/18)

Ce n’était qu’une foulure de la cheville. Douloureux mais qui passerait très vite. Elle est ensuite passée par la pharmacie pour prendre ce qu’il fallait pour guérir tout ça. Quand Maryse revint un peu plus tard, j’étais allongée sur le lit, Lalie était près de moi. L’infirmière refit le pansement après avoir appliqué une pommade. Le pharmacien lui avait donné, puisqu’elle allait me revoir, la pommade contre les vergetures. J’étais presque dans un demi-sommeil quand elle me demanda si elle devait l’appliquer également. J’étais trop fatiguée pour le faire moi-même et, puisqu’elle me le proposait si gentiment, j’acceptais volontiers. Lalie me regardait, éberluée, tandis que Maryse me découvrait la poitrine. Puis elle appliqua cette pommade avec beaucoup de professionnalisme pendant que Lalie observait comment elle s’y prenait. La position était sans doute inconfortable pour l’infirmière qui se plaça derrière moi, à genoux sur le lit. Le massage se transforma aussitôt en pelotage bien ciblé sur mes seins, mes tétons principalement qui grossirent à vue d’œil. Maryse prenait, semble-t-il, beaucoup de plaisir à me caresser. Pour garder une certaine contenance, elle demanda à mon amie de s’approcher. Elle lui expliqua que ce traitement devait être effectué plusieurs fois par jour et, pour qu’il soit vraiment efficace, par une autre personne que l’intéressée. Lalie comprit le message mais n’osait pas approcher ses mains de ma poitrine, pourtant exposée à son regard. C’est donc Maryse qui déposa une noisette de pommade dans chacune de ses mains avant de les positionner sur mes seins.

Elle lui conseilla de faire de petits cercles, puis d’étendre son emprise sur mes gros seins. Désormais, c’est Lalie qui me caressait et Maryse qui la regardait faire. Elle nous laissa ainsi, promettant de revenir le soir même pour savoir si tout allait bien. Une fois partie, Lalie continua ses caresses, pour son plaisir et pour le mien. Elle avait les yeux embués de plaisir lorsqu’elle stoppa enfin. Je tournais mon visage vers elle. Nos lèvres étaient si proches. Nos désirs à fleur de peau. Il suffisait d’un geste, d’un souffle. Je fis un mouvement vers ses lèvres si appétissantes, elle finit le chemin qui nous séparait et nos deux bouches entrèrent finalement en contact. C’était tendre, délicieux. Magique. Nous n’étions, ni l’une ni l’autre, expérimentées dans ce genre de baisers mais nous avons trouvé comment rendre ce moment interminable. Inoubliable. Elle se sépara à regret, avec la certitude qu’elle pourrait très vite recommencer. Caresses et baisers. Nous étions jeunes, inexpérimentées mais nous avions toute la vie devant nous. Comme promis, Gustave revint me voir le soir, après son travail. Et chaque fois qu’il pouvait aussi. Le lendemain, dimanche, il arriva juste après la messe, dans son beau costume du dimanche. Il rentra manger chez lui et revint l’après-midi, avec son père, qui n’était autre que le chauffeur du bus scolaire, Auguste. C’est lui qui me ramena dans ma famille, le dimanche en fin d’après-midi.

En parlant de promesses tenues, Maryse aussi revint le samedi soir, à la nuit tombée, pour prendre de mes nouvelles. Elle m’ausculta brièvement, puis demanda à Lalie si elle s’était bien occupée de moi. Offusquée, elle répondit qu’elle ne m’avait pas quittée depuis qu’elle était repartie. Mais soudain, elle comprit l’allusion et se mit à rougir. Toutes les trois, nous savions parfaitement de quoi elle parlait.

« Montre-moi comment tu t’es bien occupée de ton amie.  »

C’était une demande, presque un ordre, que Lalie exécuta aussitôt. Elle ôta ma chemise de nuit, j’étais en culotte devant mon amie et l’infirmière. Lalie recommença ses caresses, comme elle l’avait fait plusieurs fois au cours de l’après-midi. Je fermais de nouveau les yeux pour profiter de ce moment magique. Je l’ai appris un peu plus tard mais Gustave aussi était là, derrière la fenêtre, invisible dans la nuit noire, à observer ce que Lalie me faisait sous les conseils de Maryse. Il ne m’a pas dit clairement mais je suis certaine qu’il s’est branlé en admirant ce spectacle. C’est un garçon très gentil mais un peu primaire. C’est un vrai homme des bois, un peu « ourson », comme son père. Quand ils m’ont raccompagnée chez moi, Auguste m’a fait promettre de passer les voir, chez eux, dès que ma cheville irait mieux. Mais le lundi matin, j’étais devant la supérette, prête à travailler comme c’était prévu. Au vu de mon léger handicap, Fernand me laissa principalement derrière la caisse. Il passait derrière moi, parfois, pour contrôler si je ne faisais pas d’erreur et, dès qu’il le pouvait, il me caressait un sein, sans que le client, ou la cliente, ne puisse le voir faire. C’était plutôt frustrant, pour lui comme pour moi. Heureusement que l’on allait parfois dans son bureau où là, il reprenait ses bonnes vieilles habitudes.

J’avais interdiction du médecin de monter à l’escabeau, c’était donc lui qui montait et moi qui lui passait les produits. Il avait ainsi une vue plus que plongeante dans mon décolleté. Mr Jonathan est passé, lui aussi, sachant que je serais de nouveau au magasin. Il a été vraiment désolé pour ma cheville. Surtout que je ne pouvais plus l’accompagner chez lui. Je lui promis que la semaine prochaine, cela irait beaucoup mieux pour ma cheville blessée. Il fallait que je fasse du vélo pour la rééducation. J’avais demandé à prendre mon mercredi après-midi, ce que Fernand a accepté. Et j’ai donc tenu ma promesse de retourner voir Auguste et son fils quelques jours plus tard. Gustave était comme un fou de me voir chez lui. Je crois qu’il est un peu amoureux de moi. Son père l’a envoyé faire quelques courses à la supérette, ils n’avaient plus de petits gâteaux à m’offrir avec le café. Je suis donc restée seule un bon moment avec Auguste, le chauffeur du bus scolaire. Vu sa place, derrière le volant, il n’avait rien loupé des séances de pelotage que j’avais subies de la part de mes petits camarades. Il savait que c’était fini depuis quelques temps mais il souhaitait que je lui demande de l’aide si cela devait recommencer. Je lui promis de le faire. Il était tout près de moi et je sentais son souffle chaud dans mon cou.

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