Emily (05/06)

Elle avait posé son téléphone tout près d’Anthony, sans l’éteindre, et elle sortit me rejoindre. Je l’attendais derrière sa porte, mon téléphone toujours allumé et en communication avec le sien. Je lui passais un des écouteurs et ensemble, on entendit les réactions des potes et celle de son copain.

 » Putain, comment elle est bonne ta meuf. Sexy et tout et tout. Et en plus, tu as su la calmer depuis l’autre jour. Elle sait bien qui commande ici ».

« Oui, les mecs. Prenez-en de la graine. Ici, c’est moi le mâle et elle le sait. Elle est tellement amoureuse qu’elle accepterait tout. En plus, je la connais. Quand elle va se coucher, deux minutes après elle dormira si profondément que je pourrais la baiser, elle ne se réveillerait même pas ».

Emily commençait à sangloter en écoutant Anthony, l’amour de sa vie. J’avais coupé le micro pour que nos souffles ne s’entendent pas dans le salon. Un des potes continua.

 » Donc, si j’ai bien compris, si c’est moi qui allais la baiser, elle ne le saurait même pas. Bon, je te paye, évidemment. Combien tu veux ? J’ai 50 € avec moi. Si on fait le deal, je la baise et tu encaisses 50 sans te fatiguer ».

Emily fut horrifiée en entendant la réponse.

« Bah, c’est vrai que j’ai besoin de maille (d’argent, en langage de la rue) et que j’aurais pas à me fatiguer beaucoup cette fois. Mais c’est ma meuf, quand même ».

 » Oui, c’est ta meuf et elle le restera. Mais tu as tendance à l’oublier quand tu vois Alison, ou bien l’autre salope au bistrot, il y a quelques jours « .

 » Oui, tu as raison. En plus, elle n’en saura jamais rien ».

« Moi, je n’ai que 10 €. Je pourrais la baiser aussi ? Ou bien la peloter simplement. Elle a l’air tellement bonne »

« OK. 10 € et tu peux la peloter. Mais en douceur. Faut pas la réveiller »

Le troisième pote n’avait que 10 € également. Il la peloterait lui aussi. Ils recommencèrent leurs parties, nous laissant complètement abasourdies.

Surtout Emily.

Je raccrochais mon téléphone pour qu’il ne se rende compte de rien et j’essayais de réconforter ma jeune amie. Son mec était prêt à la prostituer, à son insu, tout ça pour du fric. Ça la rendait malade. Je l’emmenais dehors et nous avons marché un peu. Je ne savais vraiment pas quoi dire, ou faire, pour la voir sourire de nouveau. Elle venait de recevoir un sale coup et elle devait prendre son temps pour l’encaisser.

« Quel salaud, quand même ! Il n’a vraiment aucune limite. J’apprends qu’il me trompe avec cette salope d’Alison, et en plus, il est prêt à me prostituer pour encore gagner du fric sur mon dos. C’est clair. Je rentre et je le fous dehors, lui et ses potes. Il trouvera bien un lit accueillant pour la nuit. Et pour la vie. Jamais je ne veux le revoir ».

Emily était en colère et moi aussi. C’est moi qui avais imaginé ce stratagème pour savoir ce qui se disait dans son dos. Maintenant, elle savait. J’essayais malgré tout de modérer ses propos.

 » Emily, je comprends ta colère et je suis avec toi à 100 %. Mais tu dois avoir des certitudes. Là, on a entendu une conversation entre mecs un peu échauffés par l’alcool. Peut-être juste un fantasme, des paroles en l’air. Mais pas question que je te laisse y retourner toute seule. On va rentrer, tu me fais passer discrètement dans ta chambre. Tu vas les prévenir que tu vas te coucher et on attend. Toi, sur ton lit et moi, prête à filmer. Ok? ? On y va ».

Mon petit discours lui avait redonné de la force. Elle savait qu’elle pouvait compter sur moi. Tout se passa comme j’avais prévu. Je suis rentrée sans qu’on ne me voie. Elle est allée leur dire qu’elle se couchait. Poliment, tous lui dirent bonne nuit. Dans sa chambre, je m’asseyais sur un pouf, dans un angle, cachée derrière la psyché. Emily s’était écroulée sur le lit, n’avait ôté que ses chaussures. Sa minijupe était remontée et on voyait nettement son cul à travers le tissu tendu de sa culotte. Un spectacle à faire bander n’importe quel mec. Et pas seulement les mecs. Elle ne bougeait presque pas, feignant le sommeil. Seule sa respiration brisait le silence. Les bruits dans le salon s’atténuèrent. Sans doute avaient-ils fini leur jeu. Quinze à vingt minutes s’étaient écoulées quand la porte s’entrouvrit enfin. Je commençais à filmer.

Anthony entra seul, puis fit un signe aux autres d’approcher. Ils étaient tous en admiration devant le petit cul qui semblait les attendre. Un des mecs tenta de poser sa main dessus.

« STOP !!! Arrête ça tout de suite ».

Tous furent surpris et Emily se tourna pour allumer la lampe de chevet.

 » Vous faites quoi, tous ici, dans ma chambre. Et toi ? Ramasse ta queue. Vous vouliez profiter de mon sommeil ? Vous n’êtes que des porcs. Sortez. Sortez de chez moi. Tout de suite « .

Elle avait pratiquement hurlé tout ça et tous s’exécutèrent. Un des potes qui avait déjà sorti son sexe le rentra, complètement débandé. Ils se dirigèrent tous vers la porte de l’appartement. Anthony les accompagnait, la tête basse lui aussi. Emily et moi les suivions. Les trois potes sortirent et, quand Anthony voulut fermer la porte derrière eux, Emily intervint de nouveau.

 » Non, non. Toi aussi, tu te barres. Je ne veux plus jamais te revoir. N’oubliez pas. Nous avons tout filmé « .

J’ajoutais.

 » Cela s’appelle du proxénétisme aggravé. Et viol en association. Vous risquez les assises pour les deux accusations « .

Anthony tenta de dire un mot, qu’il ne trouva pas. Lol. Que pouvait-il dire pour s’expliquer, pour se faire pardonner ?

Il comprit, en rejoignant ses potes, qu’il l’avait perdue pour toujours. Emily ferma la porte derrière lui. Et le verrou. Elle retourna se jeter sur son lit. Je la suivis et je pus apprécier à mon tour la vision magnifique de son cul exposé. Sa minijupe s’était relevée complètement et ne cachait plus rien. Sa culotte transparente était un appel aux caresses. L’effet de fureur passé, Emily se mit à pleurer, évacuant toute la tension de la soirée. Elle n’osait même pas imaginer si je n’avais pas été là pour lui ouvrir les yeux. OK. Elle ne les aurait sans doute pas excités avec sa tenue. Mais même sans ça, ce n’est pas la première fois qu’elle voyait les regards affamés des potes d’Anthony sur son corps. Un jour ou l’autre, l’un deux lui aurait proposé du fric pour baiser sa copine et il aurait certainement accepté. Aussi facilement que ce soir.

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