Carolyn est en pleurs.
Cela fait presqu’une heure que j’essaie de l’appeler. Elle me répond enfin mais elle est incapable d’aligner deux mots de façon cohérente. Je demande à Fanny de me couvrir, question travail, et je file chez elle en vitesse. La route est vraiment longue quand on respecte les limitations de vitesse. Je rentre chez elle sans frapper et la trouve affalée sur la table de la grande salle. Elle parvient à se jeter dans mes bras quand elle m’aperçoit près d’elle. Ses larmes ont un peu séché en défigurant son joli visage. Elle semble avoir pris dix ans. Entre deux sanglots, elle arrive à m’expliquer ce qui l’a mise dans cet état. Sa fille, Emily, sa princesse, la chair de sa chair, ne veut plus lui parler. Elles se sont engueulées une nouvelle fois par téléphone et elle lui a dit qu’elle ne voulait plus la voir, ni lui parler. Pour la vie.
« Bien. Calme-toi et tu vas tout m’expliquer. Et je te promets de t’aider ».
Elle était encore sous le choc, incapable d’aligner trois mots cohérents. Je la trainais dans sa chambre, toute proche.
» Enlève ta robe. Et tout le reste »
« Tu crois que c’est bien le moment ? ».
» C’est le moment de te changer les idées pour tout remettre en place, et je ne connais pas de façon plus agréable de le faire ».
Une fois nue, je plongeais entre ses cuisses pour la faire jouir trois fois consécutivement. Je m’allongeais ensuite près d’elle et l’écoutais me raconter ce qu’il s’était réellement passé. Emily avait eu ses 18 ans récemment et avait décidé d’abandonner ses études comme ça, pour se mettre en ménage avec son copain. Carolyn ne l’avait même jamais rencontré. Elle avait heureusement trouvé rapidement une place de vendeuse dans une friperie. Carolyn regrettait qu’elle ait abandonné ses études, plutôt brillantes jusqu’ici, pour devenir vendeuse, et vivre avec un mec qui, lui, ne travaillait pas. Elle lui reprochait ses égarements, essayant de la remettre sur le droit chemin, celui qui lui semblait le meilleur pour sa fille. C’est là qu’elle s’est emportée, refusant que sa mère, ou qui que ce soit, dirige sa propre vie. Elle était majeure maintenant et libre de ses choix. Elle lui a raccroché au nez en lançant la phrase qui a « tué » Carolyn :
« Je ne veux plus jamais te parler, de toute ma vie ».
Ma tête posée sur sa jolie poitrine, j’avais écouté son récit, attentivement, tout en jouant avec ses tétons.
« Dis-moi une chose. Même si cela est difficile à évaluer, depuis combien de temps date son changement ? Et y-a-t-il un fait tangible qui pourrait l’expliquer ? »
Tandis qu’elle réfléchissait, je commençais à la téter doucement, ma main libre partant à la découverte de sa fente. Instinctivement, elle écarta les cuisses, me donnant libre accès à son intimité. Une nouvelle vague de plaisir la submergea. Après avoir repris ses esprits, elle put me répondre. Son changement datait de six mois, approximativement, et cela correspondait plus ou moins avec la rencontre de son petit copain. Je posais d’autres questions, afin de mieux la connaitre et juger comment je pouvais l’aborder, pour ensuite la ramener à la raison. Sauf si c’était réellement son choix, ce dont je doutais. Je promis à Carolyn de faire mon maximum et que je la tiendrais au courant. Elle ne devait surtout pas tenter de la revoir, ou l’appeler. J’avais aperçu des photos de sa fille, si bien qu’il me fut facile de la reconnaître dans la boutique où elle travaillait. Surtout qu’elle était seule. Le patron était dans son bureau, comme d’habitude, pour gérer l’administratif, et d’autres choses du même style. Je fis le tour de la boutique et je repérais quelques trucs intéressants sur les portants. Je choisis trois tenues et je m’approchais de la jeune vendeuse.
« Bonjour. Emily, c’est bien ça ? Je peux les essayer ? »
Son prénom était inscrit sur son badge. Elle me guida jusqu’aux cabines d’essayage. J’ôtais tout, ne gardant que mon string, et passais la première tenue. J’appelais Emily pour qu’elle me donne son avis. J’avais volontairement choisi des habits de vieille fille. Je voulais tester sa franchise. Elle semblait gênée au début, me disant que pour la taille, ça allait. Puis, rassurée par mon sourire, elle osa me dire que ce style ne me convenait pas trop, car il me vieillissait. J’en rigolais avec elle et je retournais dans la cabine passer la seconde tenue. Bien plus adaptée à la saison, et à ma façon d’être. Je l’appelais de nouveau pour avoir son avis qui cette fois était favorable à 100 %. Avant qu’elle ne reparte, je lui demandais de patienter un peu. J’ôtais tout pour me retrouver en string devant elle, nous étions seules dans la boutique, et j’enfilais la dernière tenue. Elle m’aida à l’ajuster. J’aimais sentir ses mains sur moi.
Quand elle passa sa main devant ma poitrine, pour bien lisser le top, je la plaquais dessus mon sein droit. Face au miroir, je la vis rougir légèrement mais elle ne tenta pas de se dégager. Elle appréciait la caresse tout autant que moi. Ma main gauche s’approcha de son entrejambe. Elle accepta le contact, mais dès que je commençais à bouger pour la caresser, elle se recula légèrement, mettant fin au contact. Je décidais de prendre les deux tenues et retournais dans la cabine pour reprendre mes vêtements. Je l’ai rejointe à la caisse, j’ai payé ce que je devais et je suis restée un moment avec elle à discuter. Il n’y avait personne d’autre dans la boutique. Je réussis à la faire sourire plusieurs fois mais toujours son visage sérieux, et triste, reprenait le dessus. Je me décidais à lui en parler.
« Tu sembles avoir des soucis. Je te vois songeuse, parfois. Triste même. Tu veux bien m’en parler ? »
« Je ne sais pas. Pas ici, certainement »
« Tu veux qu’on se voit pour déjeuner ? »
« Oui, pourquoi pas ? Je finis à midi ».
« Ok, je reviendrais juste avant midi et on ira manger ».
« Un de ces prochains jour, je reviendrais avec ma mère. Je suis sûre qu’elle trouvera de quoi la satisfaire ici. Cela a l’air de t’attrister encore plus. Tu ne souhaites pas que j’amène ma mère ici ? »
» Non, au contraire. Elle sera la bienvenue. Simplement, j’aimerais avoir la même relation avec la mienne. Bon, on en reparlera. »
Je n’ai pas fait d’études en psychologie mais j’ai un don pour jauger les personnes que je rencontre. Emily était fâchée avec sa mère et cela l’attristait, signe que ce n’était pas de sa propre volonté. Cela signifiait clairement qu’on la poussait à agir ainsi. Et j’avais ma petite idée. Je revenais comme prévu et je l’emmenais manger dans une brasserie toute proche.