Hortense (07/18)

Je ne voyais personne dans les bureaux mais j’entendais parler dans le bureau du directeur, au fond du couloir. La porte était restée entrouverte et j’entendais parfaitement ma mère qui disait « Non, non ». Et lui qui insistait. Quand je regardais dans le bureau, il était clair qu’elle venait de le sucer. Et lui, maintenant, il voulait la baiser et ça, elle refusait de lui donner satisfaction. J’avais pris mon téléphone pour filmer la scène. Ma mère répétait sans cesse qu’elle ne voulait pas et lui, menaça de la licencier purement et simplement si elle n’acceptait pas.

Téléphone en main, je rentrais dans le bureau en trombe.

« Quand une femme vous dit Non, ça veut dire NON ».

Il tenta de reprendre le dessus, prétextant que j’avais forcé la porte de son bureau, qu’il allait appeler la police pour me mettre en prison, moi et ma salope de mère. Je lui rappelais que, uniquement avec ce que je venais de filmer, c’est lui qui irait en prison, et pour longtemps et qu’il devrait payer énormément d’indemnités pour ma mère. Il se calma légèrement, cherchant ses mots qu’il voulait le plus blessants. Mais moi, je n’avais pas dit mon dernier mot. C’est avec beaucoup de fureur dans la voix que je lui ordonnais de s’asseoir, sur un ton plus doux, je demandais à ma mère de se rhabiller. Quand il fut assis, et un peu calmé, je me mettais face à lui, de l’autre côté du bureau, pour lui montrer une vidéo. Celle de sa fille chérie avec Camel, le labrador.

Il était presque en larmes de voir sa princesse se faire prendre de manière bestiale par cet animal. Ma mère avait quitté le bureau pour récupérer ses affaires. C’était à mon tour de le menacer. Il ne pouvait évidemment pas savoir que jamais je ne mettrais ma menace à exécution.

« Vous savez ce qui est arrivé à Chloé, la meilleure amie de votre fille ? Si cette vidéo est diffusée, votre chère Alysson subira le même sort, peut-être même pire, car vous n’avez pas les mêmes pouvoirs que son père. Après votre fille, c’est sur vous que retomberont les critiques, sur vous et votre entreprise. Maintenant, cette vidéo, il n’y a que vous et moi qui l’avons vue. Et cela restera ainsi tant que vous laisserez ma mère tranquille « .

« Et même mieux. Vous allez l’engager comme secrétaire de direction, en doublon avec celle qui devra bientôt partir en retraite. Changement de poste et de salaire, évidemment. On est bien d’accord ? « .

Il avait encore dans les yeux la vision de sa fille montée par un gros chien. Lui aussi avait vu la vidéo de Chloé. Celle-ci  qui avait fait le tour de la ville et, accessoirement, d’Internet. Lui-même s’était moqué de cette jeune fille dépravée et avait souri, intérieurement, des complications que cela apportait à son père, à sa famille. Celle de sa fille, Alysson, montrait clairement à quel point elle trouvait du plaisir à se faire prendre par ce chien. Il devait tout faire pour empêcher que cette vidéo soit publiée. Et si cela passait par obéir à cette petite, alors, il le ferait

Finalement, elle l’aidait à résoudre un problème récurrent. Il était satisfait des services rendus par sa vieille secrétaire mais il fallait penser à son remplacement. Elle pourra donc apprendre à sa future remplaçante les ficelles du métier. Et, pour les clients, une secrétaire plutôt agréable à regarder, c’était un plus. Cette vieille secrétaire était déjà là du temps de son père, lorsque c’était lui qui dirigeait l’entreprise. Il voyait donc ça comme une passation de pouvoir, le passé vers l’avenir. En fait, il essayait de se convaincre que c’était la meilleure décision à prendre.

Je rentrais en voiture avec ma mère, ce soir-là, mais aucun mot ne fut prononcé dans la voiture. Avait-elle honte ? Il n’y avait pas de quoi, quand on connaît ses raisons et la menace qu’il faisait peser sur elle. Quand elle stoppa la voiture dans le garage, elle se tourna vers moi, les yeux embués. Je pris la parole avant elle.

« Ne t’inquiète surtout pas. Je ne dirais rien à personne ».

Je suppose que c’était ce qu’elle voulait entendre, que je ne dise rien à Mr Lambert. Elle me remercia du regard avant de descendre du véhicule. Elle me prit dans ses bras tendrement en pleurant encore. C’était moi, la jeune fille, qui rassurait ma mère, l’assurant que personne ne saurait. Et quand bien même, elle avait subi un horrible chantage en échange de caresses, de soumission et, si je n’étais pas venue ce soir-là, c’était son corps qu’elle aurait dû abandonner aux caprices de ce patron pervers. Je ne lui disais rien de la conversation qui avait suivi. Elle aura la surprise lundi, en arrivant à son travail.

C’est justement ce dimanche midi que je reçus un appel de Carole, la vendeuse. Elle se sentait seule et me demandait si je pouvais passer un peu de temps avec elle, cet après-midi-là. Je n’avais rien prévu de spécial, je laissais donc ma mère seule avec Mr Lambert, et mon petit frère, pour faire une sieste bien méritée. Je prétextais l’appel d’une copine pour m’éclipser et rejoindre Carole au parc. Nous avons marché un peu et, comme par magie, nous sommes arrivées devant chez elle. Elle m’a proposé de venir boire un rafraîchissement, il faisait encore chaud pour une arrière-saison. Nous avons continué à discuter, assises toutes les deux sur son canapé. Je voyais bien qu’une question lui brûlait les lèvres mais qu’elle n’osait pas la poser.

Elle me racontait principalement des anecdotes en rapport à son travail et certaines étaient très drôles, comme cette femme d’une soixantaine d’années qui, au moment de Noël, avait caché une dinde entière sous sa robe, faisant croire qu’elle était enceinte. Je posais machinalement ma main sur son genou et je la sentis frémir immédiatement. J’aurais dû ôter ma main aussitôt mais je voulais savoir jusqu’où je pouvais aller avec ma nouvelle amie. Je remontais lentement sur sa cuisse, passant sous le tissu de sa jupe. Elle frissonnait parfois, avait du mal à trouver ses mots. Elle repoussait sa jupe qui remontait lentement avec la progression de ma main, mais jamais elle n’essaya de stopper ma main qui allait bientôt arriver à sa culotte. Je m’arrêtais juste avant, me posant la question si elle en avait une, ou pas.

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