FATIHA (05/10)

Je n’aimais pas mon image. Il valait mieux être derrière l’objectif pour prendre les photos. J’ai donc acquis de bonnes connaissances et, quelquefois, des amis ou bien des membres de ma famille, me demandaient de les prendre en photo.

C’était pour faire une série de photos de ma jeune nièce que je m’étais installé un « semblant » de studio photo. Et il allait servir de nouveau pour prendre des clichés de la belle Alexia. Je lui expliquais ce que j’attendais d’elle, si elle était d’accord.

« Fatiha m’a raconté ta mésaventure. Tu as été agressée, humiliée, prise en photo et filmée contre ta volonté. Il est impossible de revenir en arrière sur ces faits. Mais je peux t’aider en minimisant l’effet des photos et vidéos ».

« Tu ne devais certainement pas sourire, l’éclairage devait être moyen, malgré les flashs. Ce que je veux te dire, c’est que ces photos, ce n’est pas toi. Toi, tu es belle, resplendissante. Et souriante. Et je vais te le prouver en faisant quelques photos « .

Elle ne semblait pas vraiment convaincue mais, vu qu’elle avait dit qu’elle me faisait confiance, elle prit les poses que je lui demandais. J’avais précisé que rien ne sortirait de cette pièce sans son accord explicite. De plus, je lui avais affirmé que, même si elle posait totalement nue, les clichés seraient retravaillés.

Elle accepta de prendre toutes les poses que je lui imposais, même les plus improbables. Un peu crispée au début de la séance, elle était complètement détendue et souriante au bout d’une heure. Je m’installais ensuite devant mon ordinateur et lançais le diaporama des photos que je venais de prendre.

Les deux filles étaient debout près de moi, fixant l’écran où défilaient les images superbes. Au-delà du corps majestueux de mon modèle, c’est son regard que je m’étais efforcé de capter pour sublimer la jeune fille tremblante des premiers instants.

Je choisissais trois prises pour les retravailler avec Photoshop. Au fur et à mesure des changements effectués sur la photo, Alexia ouvrait de grands yeux et finit même par me dire qu’elle ne se reconnaissait pas elle-même sur la photo finale. À l’aide de calques et d’effets multiples, j’avais lissé ses traits, supprimé les imperfections, très rares, et surtout je l’avais habillée comme un top-modèle.

Fatiha restait elle aussi sans voix. Se voyait-elle également posant devant moi, dans le plus simple appareil ? En tout cas, elle était très près de moi, presque trop. Mais cela ne me dérangeait pas outre mesure, tant que c’était en-dehors des heures de cours. Elle changea de place avec Alexia pour se mettre de l’autre côté, mais se colla tout autant.

La différence, c’est que ma main était libre et se posa sur son mollet. Pas de réaction défavorable, je remontais lentement, très lentement sous sa jupe, pourtant longue. J’arrivais au niveau du genoux, toujours aucune réaction contre mon geste. Ma main continua à glisser lentement sur sa peau, remontant entre ses cuisses.

Là où la peau est douce comme de la soie, je caressais la jeune coquine qui se laissait faire, comme une poupée. J’ignorais jusqu’où elle allait me laisser faire, mais je ne voulais pas aller trop vite non plus. D’abord parce que je la respectais, qu’elle était mon élève et la fille de mes amis. Je savais aussi que sa religion lui imposait certaines choses, ou comportements.

Et puis nous n’étions pas seuls. Alexia, toujours nue, demanda à s’asseoir sur mes genoux pour zoomer elle-même sur les photos photoshoppées. Elle était totalement désinhibée, ignorant sa nudité. Je ne savais où poser ma main droite, libérée de la souris. Je la laissais reposer tout naturellement sur la cuisse de la jeune fille.

Entre ma main gauche sous la jupe de Fatiha et la droite posée sur celle d’Alexia, mon corps se devait de réagir. Alexia sentit quelque chose contre ses fesses. Loin de s’en offusquer, elle se repositionna, ma queue calée entre ses fesses. Et elle n’ôta pas ma main sur sa cuisse.

Tout comme avec Fatiha, j’ignorais jusqu’où elle était prête à me laisser faire. Peut-être est-ce que je me faisais un film, les deux filles nues et moi dans le même lit ? Toujours est-il que je restais ainsi, attendant que la pression retombe. Il se faisait tard et les filles devaient rentrer. Alexia accepta que je travaille sur les autres photos et prit rendez-vous pour venir voir le résultat. Je proposais de les mettre en ligne, dans un portfolio, si elle était d’accord. Pour cela, elle devait encore réfléchir un peu.

Je n’avais pas oublié ce qu’elle avait dit à son amie, son refus de retourner au lycée et revoir Dylan et ses potes. J’avais aussi une petite idée pour remédier à cela. Je prenais rendez-vous dès le lendemain avec la conseillère d’éducation de son lycée. Me présentant en tant qu’artiste, souhaitant exposer quelques-unes de mes photos, j’avais choisi cet établissement car mon modèle y effectuait sa scolarité.

Je la mettais au défi de reconnaître de quelle élève il s’agissait, simplement en regardant les clichés. Je la laissais chercher durant de longues minutes avant qu’elle ne me demande la réponse. Quand je lui dis qu’il s’agissait d’Alexia, elle sortit le dossier scolaire pour comparer les photos. Il est vrai qu’elle était méconnaissable. Bien qu’en y regardant de plus près, on retrouvait ses traits caractéristiques.

La conseillère d’éducation accepta d’exposer 4 photos, dans le hall d’entrée, et ce pendant deux semaines. Elle avait simplement besoin d’une autorisation écrite, signée de la main même de l’intéressée. Je lui affirmais que j’aurais cette autorisation et je la quittais, heureux d’avoir trouvé une réponse au principal problème de la jeune fille.

Son visage exposé devant tous les élèves, mais seulement quelques-uns qui sauraient la reconnaître. Et surtout, les pauvres clichés, faits dans la cave, n’auraient plus aucune valeur. Le lendemain, Fatiha arriva bien avant l’heure du cours. Elle souhaitait me parler, de choses sérieuses. J’écourtais ses explications pour lui dire que le plus important, c’était ses études.

On commença donc le cours avant l’heure prévue, on discuterait après, si elle en avait encore envie. L’heure se passa plutôt bien et je compris qu’elle faisait de réels efforts pour bien répondre, et ne pas prolonger le cours outre mesure. Elle rangea ses affaires et resta silencieuse, ne sachant comment aborder le sujet qui la préoccupait. Elle gardait la tête baissée, comme si elle avait honte de ce qu’elle avait à me dire.

« Fatiha. Tu sais que tu peux avoir confiance en moi. Nous pouvons aborder tous les sujets qui te tracassent ».

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