Ce qui l’embêtait le plus, c’est qu’il lui était interdit d’amener quelqu’un dans sa chambre. Difficile de pouvoir trouver des moments d’intimité avec son amour. Un soir, ou plutôt une nuit, j’en parlais avec Jean-Jacques. Il me confia alors qu’il avait bien un lieu à lui proposer. Un appart trop vétuste pour être rénové et qu’il n’arrivait pas à louer, même à bas prix.
Il décida de me confier le double des clés, l’appart était meublé, sommairement, mais pour passer un bon moment, ma nouvelle amie serait comblée. Il me laissait libre choix pour fixer les tarifs de ce service un peu particulier. Je ne pouvais pas définir un tarif à l’heure car j’aurais dû surveiller les entrées et sorties. J’optais pour 50 € la journée.
Quand j’annonçais à Anne-Laure que je lui avais trouvé un petit nid douillet pour retrouver son amour, elle me sauta dans les bras et souhaita tout de suite visiter l’appart. Évidemment, cela lui convenait parfaitement, y compris le prix. Elle le réserva immédiatement pour le samedi suivant.
Je lui donnais donc les clés vers 17 heures, le vendredi soir, et je la prévenais que je passerais les récupérer vers 18 heures, le lendemain, histoire de lui laisser le temps de bien s’amuser. J’étais juste un peu en avance quand j’arrivais sur le palier du deuxième étage. Un bruit très caractéristique sortait de l’appart. Il faisait chaud, très chaud même, et toutes les fenêtres devaient être ouvertes.
Je redescendis d’un étage pour rester discrète. Les gémissements et les plaintes stoppèrent dix minutes plus tard. Je ne tenais pas particulièrement à rencontrer cet homme qui l’avait si bien faire jouir, apparemment. Une porte s’ouvrit, se referma, …
Et c’est finalement une jeune femme que je vis apparaître. Elle me frôla avant de disparaître définitivement dans la rue. Un peu surprise, j’avais toujours imaginé que son amour était un garçon, je laissais passer dix minutes de plus avant de frapper à la porte. Anne-Laure m’ouvrit la porte, le visage resplendissant de bonheur.
Elle était seule dans l’appart, c’était donc certainement cette jeune femme qui l’avait faite jouir. Je n’étais nullement choquée, simplement surprise. Je n’avais jamais imaginé cette magnifique femme attirée par d’autres femmes. Je dois dire que cela m’ouvrait de nouvelles possibilités.
Le mardi suivant, elle me redemanda les clés. Que je récupérais le lendemain en sortant de mon travail. J’allais frapper à la porte quand elle s’ouvrit soudainement sur … La même jeune femme que j’avais croisée. Plus de doutes possibles. Un léger malaise s’installa, très vite rompu par une Anne-Laure qui avait toujours réponse à tout.
« Eh bien, comme ça, tu sais. Plus besoin de se cacher. Je souhaite malgré tout que tu restes discrète, si tu veux bien ».
« Ne t’inquiète pas. Ton secret sera bien gardé avec moi ».
On rentra dans l’appart pour boire un café et faire connaissance. Je voyais ma nouvelle amie sous un nouveau jour, et ce n’était pas pour me déplaire. Passer quelques instants, quelques heures entre les deux femmes !!! Un rêve qui me paraissait parfaitement accessible.
Louise était une jeune femme très jolie, très intelligente aussi. Elle poursuivait des études d’ingénieur agronome au sein de l’ESA, à Angers. Belle, intelligente et lesbienne. Elle m’expliqua que, dès sa plus jeune enfance, elle avait toujours été attirée par les autres filles.
Quand elle était adolescente, ses parents étaient très heureux qu’elle s’intéresse plus à des études qu’aux garçons, comme les copines de son âge. C’est après avoir fêté des vingt ans qu’elle leur annonça son homosexualité. Sa mère le prit plutôt bien, regrettant simplement qu’elle ne serait jamais grand-mère. Son père n’accepta pas du tout sa décision et la chassa de la maison.
« Jusqu’à ce que tu reviennes à la raison » avait-il ajouté.
C’était il y a deux ans.
On se leva pour quitter l’appart. Anne-Laure me fit deux bises retentissantes, comme à son habitude, Louise, plus discrète, me fit deux bises également, mais tout près de mes lèvres. Je suis certaine qu’elle a ressenti le même trouble que moi. Nous savions désormais que nous nous retrouverions, et pas seulement pour discuter autour d’un café.
Et cela n’a pas tardé. On était le 13 Juillet quand je reçus un message de Louise dans l’après-midi. Elle me demandait si je pouvais les rejoindre et passer la soirée avec elles et des amies. Au programme, bar, feu d’artifice et bal populaire. Je n’avais rien de prévu, je savais que Laura passait la soirée avec des amies de son âge. Orlane, sans doute, et d’autres que je ne connaissais pas.
J’espérais secrètement qu’elle trouve un gentil garçon qui lui apprenne ce qu’est l’Amour, avec un grand A. Elle n’était pas lesbienne, comme Louise qui ne pouvait accepter qu’un homme la touche. Il lui fallait trouver un garçon doux et tendre. Comme Léandre, par exemple. On en n’avait jamais parlé, elle et moi. Il faut dire qu’on avait d’autres occupations bien plus intéressantes.
Je répondais « avec grand plaisir » au message de Louise qui me répondit en m’envoyant l’heure et le lieu du rendez-vous. Je passais le temps qu’il me restait à me préparer. Douche relaxante et lait de toilette. Puis maquillage. Toujours nue, j’allais choisir ma tenue pour la soirée. Un petit top léger et une jupe, le tout agrémenté d’un gilet pour la fin de soirée.
Le soutif se voyait beaucoup trop sous le haut, je décidais donc de l’enlever. J’enfilais la jupe et des sandales à semelles compensées. Les jambes nues étaient parfaitement galbées. Une petite retouche de maquillage et j’étais prête à partir. Dernier passage devant le miroir.
Quelque chose manquait, ou bien était en trop. J’ôtais finalement ma culotte et mes yeux s’illuminèrent. J’avais trouvé la dernière touche à apporter. Je rejoignais le lieu du rendez-vous à l’aide des transports en commun, bus et tram. Mais je n’osais pas m’asseoir. Mais cette crainte d’être vue était aussi un merveilleux excitant.
Anne-Laure fut très contente que je vienne les rejoindre. Louise sentit immédiatement que quelque chose avait changé. Vu que ce n’était pas dans mon attitude, c’était forcément dans ma tenue. Mon regard semblait lui parler directement. Elle me fit une place près d’elle sur la banquette et, malicieusement, posa sa main avant que je ne puisse m’asseoir. Et bien sûr, elle se trouva au contact direct de ma nudité.
Elle ôta sa main sous mes fesses pour la glisser immédiatement entre mes cuisses, que j’avais largement ouvertes. Sous la table, personne ne pouvait voir ce qui se passait. Même Anne-Laure, trop occupée à picoler, ne se rendit pas compte de ce qu’elle me faisait. Je ne parlais pas pour ne pas révéler les émotions que je ressentais.