Sauf que lui, il devait me payer de la lingerie pour me voir la porter devant lui. Je me suis surprise à me demander quel ensemble de lingerie je devrais porter, le lendemain. Bas résille, talons hauts. Mais pour le reste, je restais indécise. Entre baisers et câlins, on se retrouva rapidement nue, l’une et l’autre et on se leva pour regagner la chambre. La nuit fut très mouvementée mais très touchante aussi. Je réalisais cette même nuit à quel point j’étais attachée à ma chérie, et elle à moi. Le lendemain, elle était levée avant moi et je la rejoignais sous la douche avant de prendre ensemble notre petit déj, toutes les deux nues. Dès que nous fûmes prêtes, elle me fit me lever et me plaça face à la grande baie vitrée. J’étais entièrement nue et je savais que des voisins pouvaient me voir, à travers la vitre. Mais je n’en avais cure, si cela plaisait à Noémie de m’exhiber, alors pourquoi pas ? Je devais rester là en attendant qu’elle m’apporte mes vêtements. Je fus surprise de voir ce qu’elle apportait. C’était la tenue qu’elle avait prévue pour que je la porte le soir-même. Je commençais par enfiler le body en dentelle noire, puis les bas résilles. Je dus m’asseoir pour enfiler les cuissardes qui montaient juste au-dessus du genou. Pour finir, une minijupe en cuir, marron, ouverte sur le côté, qui ne laissait aucun doute sur le fait que c’étaient bien des bas que je portais. Elle me fit ensuite tourner sur moi-même, pour m’admirer sous toutes les coutures. Le résultat sembla la satisfaire. Pour finir, avant de me changer pour aller au travail, elle me demanda de me baisser vers la table basse, comme si je servais ces messieurs. Je faisais dos à la baie vitrée et je suis sûre que l’on pouvait tout voir, si on m’observait de loin. Rien que cette idée me faisait déjà vibrer intérieurement. Puis, elle m’a mise face à la baie vitrée, elle a baissé les bretelles de mon body pour exposer ma poitrine à qui nous observerait, au cas où. Savait-elle que Mr Dugland était derrière sa fenêtre, à nous observer ? Je n’en suis pas certaine, mais je commençais à avoir des doutes.
Elle m’a ensuite poussée vers sa chambre et elle m’a déshabillée tendrement, prenant grand soin de me caresser dès que possible. Elle m’a de nouveau fait jouir avec sa bouche et j’étais vraiment désolée de ne pouvoir lui rendre la pareille. Pour ce matin. Ma journée de travail s’est passée comme dans un rêve, j’étais comme absente, hors du temps. Je ne voulais surtout pas me l’avouer mais j’attendais impatiemment la soirée chez notre voisin. Certaines de mes collègues ont bien remarqué que je semblais ailleurs, préoccupée par quelque chose de grave. Mais comme je répondais invariablement que tout allait bien, elles ont fini par ne plus me poser de questions. C’est Marylène qui paraissait la plus contrariée par mon état. Jocelyne, notre ex-collègue et désormais la femme de Paul, passa nous voir en coup de vent. Il lui arrivait parfois de faire des visites surprises pour voir si tout se passait bien au cabinet médical. Et surtout si personne n’essayait de lui piquer son mari. Elle resta à bavarder un instant avec moi, je ne répondais que par monosyllabes, mais cela lui suffisait. Elle était rassurée, puisque j’étais la femme qui passait le plus de temps auprès de son mari, après elle. Et son mari ne serait jamais intéressé par une fille aussi simple que moi. Quand elle retourna vers l’accueil, elle parla un peu avec Marylène et je crus comprendre qu’elle lui disait que je devais être amoureuse, ce qui expliquait mon état à demi léthargique. Elle repartit comme elle était venue, dans un tourbillon de Chanel N° 5.
En quittant mon travail, je rejoignais aussitôt l’appartement de Noémie. Je pris une longue douche et je me préparais comme si j’avais un rendez-vous amoureux, ce qui ne m’était plus arrivé depuis bien longtemps. Ce n’est pas un regret, juste une constatation. J’étais très heureuse depuis que je passais plusieurs nuits par semaine dans le lit de ma chérie. Et ce soir, après la soirée foot, il n’était pas question que je rentre chez moi, seule, en pleine nuit. Je restais nue sous mon peignoir, attendant le retour de Noémie. J’avais tout de même préparé un petit en-cas. Je savais que je n’aurais rien pu avalé avant la soirée mais je ne pouvais y aller sans avoir pris un petit quelque chose. Noémie n’était pas très fière d’elle en rentrant. Elle savait qu’elle me demandait beaucoup. Elle fut très douce avec moi, très gentille, encore plus que d’habitude. Nous avons mangé en silence et, juste après, elle a commencé à « m’habiller » pour la soirée. Je subissais la transformation, devant le miroir de la chambre, et ce que je voyais m’horrifiait, et me faisait kiffer en même temps. Comment un homme, normalement constitué, pouvait-il résister à un tel spectacle ? J’allais me faire dévorer toute crue. Mais loin de m’effrayer, cela m’excitait au-delà de tout ce que j’aurais imaginé. Étais-je une pute en devenir, qui s’ignorait encore ?
J’enfilais un long imperméable, comme l’inspecteur Columbo de la célèbre série, pour traverser le parking et rejoindre l’appartement où j’étais attendue. Je sonnais à l’heure précise et la porte s’ouvrit enfin. J’entrais lentement et il m’ôta mon imper, admirant le spectacle que je lui offrais.
« Cela vous convient-il, Monsieur ? »
« Pas de Monsieur, ici, je m’appelle Alexis. »
« Cela vous convient-il, Alexis ? »
Il me sourit gentiment et il m’expliqua ce que j’aurais à faire. Il me conduisit à la cuisine pour me montrer où se trouvait les verres, les boissons et autres amuse-gueules qu’il avait fait livrer par un service traiteur. Tout était prêt pour la soirée lorsque les premiers invités arrivèrent. Alexis m’avait précisé que, pour la soirée, il me nommerait « Chloé », pour respecter un peu mon anonymat. D’ailleurs, il ne connaissait sans doute pas mon vrai prénom. Ce n’est que quelques minutes plus tard, lorsque tous les invités, sauf un, furent présents qu’il m’appela au salon. J’apportais un plateau avec des bières fraîches pour tout le monde. Il me présenta comme une extra qui allait faire le service pour la soirée.