Immersion totale (03/11)

Je ne compris pas exactement ce qu’elle voulait dire, mais cela fit beaucoup rire Vanessa. Quand elle tourna le dos pour sortir du bureau de Bérénice, je remarquais immédiatement qu’elle ne portait plus le string qu’elle avait en venant. En fait d’envie urgente, elle était venue retrouver l’un de ses nombreux amants qui, lui, travaillait justement à cet étage. Bérénice semblait être au courant des frasques de la jeune femme, peut-être en profitait-elle, elle aussi, les autres jours. Une question se posait à moi. Ce matin, dans l’ascenseur, savait-elle déjà qui j’étais, et où j’effectuais mon stage ? Est-ce volontairement que Vanessa m’a laissée seule avec Bérénice, pendant qu’elle se faisait baiser par son amant ? Étais-je tombée dans un piège ? Au final, peu importe puisque j’avais eu énormément de plaisir avec cette femme. Je me doutais que je la reverrais certainement lors de ma troisième et dernière semaine. Je suivais Vanessa dans l’escalier, pour remonter à notre étage. J’ignore si elle le faisait exprès mais j’avais une vue sur son sexe, luisant de sécrétions. Cette vision resta présente toute la matinée, jusqu’au repas. Le début d’après-midi me parut très long, et surtout très ennuyant. Je trainais parfois dans les couloirs, un en particulier. Mais je n’osais pas aller jusqu’au bout de mes envies. Que pouvais-je faire ? J’étais indécise et c’est encore Vanessa qui me donna l’idée. Elle confia à ses collègues que jamais rien ne l’arrêtait lorsqu’elle avait une envie. Que les hommes appréciaient les femmes qui devançaient leurs désirs, secrètement enfouis. Je devais me lancer, quitte à être ridicule. Je devais savoir. Il était 15 heures 30 passées, je n’avais plus beaucoup de temps, alors je me décidais à agir. Je déambulais dans les couloirs, jusqu’à celui qui m’intéressait le plus. J’arrivais devant la lourde porte en bois. Et c’est sans hésitation que je frappais à la porte. Une voix m’invita à entrer et la lourde porte s’ouvrit électriquement, commandée par un bouton sous le bureau de l’unique occupant. Heureusement pour moi qu’il n’avait une assistante pour filtrer les visiteurs. Il était installé, bien au fond de son fauteuil en cuir, m’observant en souriant. Je le voyais enfin, en face à face. Je n’avais rien prévu, ni ce que j’allais dire, ni ce que j’allais faire. Je me fiais uniquement à mon instinct. Je ne savais qu’une chose avec certitude. Je voulais à nouveau sentir ses mains sur moi.

Quand j’y repense aujourd’hui, en décrivant ce qui s’est passé à ce moment-là, je crois que j’étais complètement folle. Il aurait pu arriver n’importe quoi, j’aurais pu disparaitre à jamais sans que personne n’en sache rien. Au lieu de cela, lui me souriait, je voyais ses lèvres bouger. Je supposais qu’il me parlait mais je n’entendais rien, seulement ma voix intérieure qui me poussait à avancer, toujours plus près de lui. J’arrivais bientôt près de la vaste baie vitrée et la vue était exceptionnelle. Pourtant parisienne depuis longtemps, jamais je n’avais vu la Tour Eiffel aussi resplendissante. Je m’approchais de la vitre, ignorant toujours ce qu’il me disait. Après avoir admiré la vue de Paris un instant, qui me parut interminable, je me tournais finalement vers Lui. Mon « prince charmant » ne disait plus rien. Avait-il compris qu’il devait me laisser agir à ma guise ? Son nom m’indiquait qu’il avait sans doute des origines italiennes. En tous cas, il avait le charme de ses acteurs, ou chanteurs italiens que j’avais pu voir à la télévision. Il était grand, fort et musclé, et, même assis devant moi, il semblait encore me dominer de sa stature. Son aura était impressionnante, multipliée par les essences enivrantes de son parfum. J’étais sous son charme et il le savait pertinemment. Je m’avançais tout près de lui, à toucher ses genoux qu’il écarta pour me permettre d’avancer encore un peu. Je restais là, bras ballants, attendant la suite. Je le fixais un instant puis, je fermais volontairement les yeux, lui donnant par le fait l’occasion de faire tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Tranquillement, il posa ses deux mains sur mes hanches. Pas de réaction hostile de ma part, il fit bouger ses pouces sur mon ventre, en formant de petits cercles concentriques. Des frissons parcouraient mon corps. Je plaçais alors mes deux bras dans mon dos, un coude dans chaque main. J’étais ainsi totalement à sa merci, vulnérable et offerte. La position me força à bomber le torse, de ce fait, je lui offrais ma poitrine. Ses mains, doucement, remontèrent sur ma taille. Il était en train de m’apprivoiser, tendrement. Il était doux, aimant. Je pense que s’il avait été brutal, je serais partie en courant. Mais il était intelligent et il savait comment il pourrait tout obtenir de moi. Et il s’y prenait très bien.

Ses mains glissaient désormais sur mon ventre, lentement, caressantes. Elles étaient légères, comme des plumes d’un oiseau rare. Par de petits mouvements circulaires, elles se retrouvèrent juste en-dessous de mes seins. C’était son but ultime, la raison pour laquelle j’étais là, près de lui. Il l’avait compris depuis mon entrée dans son bureau. Sans doute même avant, dans la cabine de l’ascenseur. Ça y est, ses mains sont maintenant totalement bloquées sous ma poitrine. En forçant légèrement, il remonte mes seins, comme un soutien qui les pousse vers le haut. Seuls ses pouces bougent désormais. Ils ont repris leur danse circulaire et viennent doucement exciter mes tétons, déjà durs. Je commence à respirer très fort. Il sait tout le bien qu’il me fait, je n’ai toujours pas ouvert les yeux mais je suis persuadée qu’il sourit en me voyant respirer si vite. Changement de stratégie, il veut voir ce qu’il caresse, alors ses doigts agiles commencent à déboutonner mon corsage. Petit à petit, ma brassière apparait à ses yeux, mon ventre plat. Il fait lentement glisser le vêtement de mes épaules, je lui suis totalement dévouée. Ses mais retrouvent alors leur place initiale, juste sous ma poitrine. Et c’est sous le tissu qu’elles s’engagent maintenant.  Je suis pratiquement torse nu devant cet homme auquel je n’ai jamais adressé le moindre mot.

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