Il revint quinze minutes plus tard, en patron, et surveilla la porte de communication plus souvent qu’avant cet incident. Avait-elle vu quelque chose ? Je pense que non, elle serait intervenue immédiatement. Se doutait-elle de certains comportements interdits ? Elle connaissait mieux son mari que moi-même et sa libido à fleur de peau. Il resta sage avec moi, ne tentant presque plus de me caresser. Il ne put s’empêcher de poser ses mains sur mes fesses, sachant que personne ne pouvait nous voir. Mais ce fut tout.
Le vendredi était mon dernier jour au magasin avant la reprise des cours. Fabienne passa dire bonjour à son père, elle évita de me regarder en face. Puis elle alla aider sa mère au service dans le bar. Le vendredi, c’était jour de réapprovisionnement. Le livreur déchargea sa marchandise, j’étais seule avec lui. Il me fit des compliments sur mes formes qu’il jugeait fort appétissantes. Fernand arriva au moment où il allait essayer de me caresser les fesses. Il se fit rabrouer vertement par mon patron qui menaça de faire un rapport à sa direction. Il repartit, la queue entre les jambes.
Après étiquetage des produits, nous devions réemmagasiner. Il me donna un coup de main mais dut aller servir d’autres clients. Et il y en eut beaucoup ce jour-là. Peu avant la fin de ma journée de travail, c’est Mr Jonathan qui entra dans la boutique. Il me repéra facilement, perchée sur mon escabeau. Il se dirigea directement vers moi, nous étions seuls dans ce rayon. Il glissa ses mains sous ma jupe et remonta jusqu’à mes fesses.
Ses doigts s’immiscèrent sous ma culotte, directement au contact de la peau et, bien sûr, il s’intéressa tout particulièrement à mon petit trou. J’étais incapable de résister au plaisir qu’il faisait naître en moi. Comme j’étais en hauteur, ma tête dépassait largement le haut du rayonnage. Je voyais parfaitement Fernand, bloqué à sa caisse, et lui, grâce aux miroirs de surveillance du magasin, avait très bien compris ce que Mr Jonathan me faisait.
Il aurait voulu intervenir mais il était bloqué par une vieille femme qui comptait ses centimes un à un pour faire un compte juste. Quand il peut enfin se déplacer, il vit parfaitement les bras du client sous ma jupe. Il avait posé sa tête sur le haut de mes cuisses, le visage tourné de l’autre côté de Fernand. Je sentais bien qu’il bouillait, ne sachant comment le faire cesser.
« Bonjour, Mr Jonathan. Comment allez-vous ? »
Entendant son nom, il fut bien obligé de me lâcher. Il essaya de s’éclaircir la gorge avant de répondre, comme si de rien n’était. Je trouvais bizarre qu’il venait presque toujours juste avant que je ne quitte mon service et, de plus, avec beaucoup plus de commissions qu’il ne pouvait en emporter.
Comme l’habitude était prise, je proposais de porter une partie de ses sacs jusque chez lui. Il s’empressa d’accepter, avant que Fernand n’y trouve à redire. Comme je l’ai sans doute déjà expliqué, c’était une de mes routes pour rentrer chez moi, l’autre passait tout près de la maison de Mr Renaudin.
Une fois les sacs posés à terre, il m’entraina dans le même salon que la fois précédente. Sans rien me demander, il entreprit de me dévêtir entièrement. Curieusement, je me laissais guider par mes instincts primaires. Je voulais du plaisir et je savais pertinemment qu’il allait m’en donner. Après Fernand, le soir de la projection du film « Emmanuelle », Mr Jonathan était le deuxième homme à m’avoir vue totalement nue. Je pris place dans le même fauteuil, bras sur les accoudoirs et cuisses largement ouvertes.
Il caressa longuement mes tétons avant de les prendre en bouche. Ses mains prenaient possession de mon corps. Sa bouche s’aventura ensuite sur mon ventre, sur mes cuisses. Entre mes cuisses. C’était bien évidemment son but final. Sa langue entra alors en action et je fermais les yeux, me laissant simplement porter par la vague de plaisir qui s’annonçait inoubliable.
Ce n’était pas une vague mais un véritable tsunami qui déferla en moi, me laissant sans voix, sans force. J’essayais de comparer la jouissance ressentie aujourd’hui avec celle que m’avait procuré Mme Renaudin. C’était sensiblement identique, avec cependant un petit plus pour la femme de mon mentor. La situation certainement, et la nouveauté de sentir une langue féminine sur moi, en moi.
Mr Jonathan savait pertinemment que les vacances étaient finies, que je viendrais le voir moins souvent. Pour cette dernière fois, avant de revenir, c’est un billet de 50 francs qu’il me donna. Je n’avais même plus la force de refuser son cadeau. Il me lécha amoureusement partout avant de se résigner à me rhabiller lui-même. J’étais sa poupée de chair, son jouet, mais j’étais la plus heureuse des jeunes femmes à ce moment précis.
Le week-end était là et mes parents devaient partir dans la famille. Au départ, je devais aller avec eux mais je prétextais des révisions avant la reprise, et surtout un grand besoin de me reposer après mes deux petites semaines de travail. Ils acceptèrent que je reste, mais pas seule. Je demandais à Denise si elle pouvait m’accueillir pour le week-end.
Dans les communes rurales, l’entraide n’a jamais été un vain mot. Était-ce dû aussi à l’époque, pas si lointaine, où l’on se préoccupait vraiment de ses voisins et amis ? Par principe, et pour rassurer ma mère, Denise posa la question à sa propre mère qui, bien sûr, accepta. Nous avions passé deux semaines merveilleuses, l’été dernier, dans sa ferme où j’avais été invitée.
Nous avions grandi, un peu depuis. Nous avions changé aussi. Denise préparait sa future vie de femme, je me préparais pour de futurs examens afin d’entrer dans la vie professionnelle. Nous n’avions plus les mêmes aspirations mais nous restions amies malgré tout. Mais j’ai été accueillie comme si nous nous étions vues la veille.
Denise, cet après-midi-là, devait garder ses petits frères, des jumeaux qui n’avaient pas encore trois mois. Ils dormaient beaucoup et cela n’était pas vraiment une corvée. Sa petite sœur de huit ans, par contre, s’est imposée de force dans la chambre de Denise. Difficile pour nous d’aborder certains sujets.
Denise n’hésita pas à me redemander pardon pour ce qui s’était passé lors de la soirée chez Fabienne. Je lui répétais encore une fois que je ne lui en voulais pas du tout. Bien au contraire.