Caro lui sourit gentiment, l’assurant que ça ne poserait pas de problèmes. Quelque chose m’intriguait depuis le début de la soirée. Une espèce de complicité entre Caro et Amélie. Elle m’avoua plus tard que c’est elle qui avait eu l’idée de fêter le double anniversaire dans la grande salle, plutôt que dans la cuisine, mais, comme ce n’est pas une grande organisatrice, elle avait demandé l’aide de Caro. Elle lui avait expliqué tout son plan et cela avait beaucoup amusé la coquine qui voulait être aux premières loges. C’est pourquoi nous étions placées ainsi. La soirée avançait et je voyais mon Amélie de plus en plus remuante sur la banquette. Elle attendait un signe de Caro.
Celle-ci comprit, regarda autour d’elle. Yves était occupé au bar avec des clients et ne pouvait pas nous voir, et sa femme, en cuisine, encore moins. Elle fit signe à Amélie de se préparer, puis fit tomber sa cuillère. Je ne compris pas tout de suite pourquoi c’est Amélie qui se précipita sous la table pour la ramasser, mais quand je sentis ses mains écarter mes cuisses afin d’y glisser sa tête, je compris. Caro me regardait fixement, craignant un reproche, mais je lui souris et son regard s’illumina. Seul Richard comprit rapidement ce qui se passait, mais, lui comme les autres, connaissait mon goût pour les femmes.
Lui, ainsi que Kevin et les deux filles, formaient un rempart si bien que personne d’autres ne pouvait rien voir. Vanessa aussi s’en était rendue compte car elle avait posé sa main sur ma cuisse et sembla très surprise de sentir ma robe se soulever et une tête repousser sa main. Bien sûr, elle savait que je dormais avec Amélie et n’en était aucunement jalouse. Juste envieuse un peu à cet instant précis. Dépitée, elle posa sa main sur la mienne, que j’avais posée sur la table. Caro me surveillait du coin de l’œil, souhaitant capter le moment précis où les caresses d’Amélie feraient leur effet. Je lui souris, puis, d’un coup de tête, je lui fis signe d’en faire autant à ma voisine.
Elle me regarda avec ses grands yeux étonnés et se glissa sous la table à son tour, discrètement, voyant que j’étais sûre de moi. Richard s’en aperçut aussi et sembla étonné mais ne dit rien. La main de Vanessa se crispa sur la mienne quand elle sentit deux mains écarter ses cuisses. Elle me jeta un regard effaré, puis, devant mon sourire, se calma et se laissa aller au plaisir que l’experte Caro lui prodiguait. Elle posa sa tête sur mon épaule et ferma les yeux, à l’écoute de son plaisir. Tout à coup, je la sentis vibrer de toutes parts, emportée par le plaisir. Puis ce fut mon tour, Amélie savait bien y faire maintenant.
Après un long moment, je demandais à Patricia de se lever afin que je puisse aller aux toilettes. Vanessa se leva aussi mais elle se rendit dans les toilettes de l’étage, me laissant aller au rez-de-chaussée, près de la cuisine. En sortant, toute fraiche et heureuse, je passais voir Gwénola dans sa cuisine, comme promis. Elle me serra dans ses bras pour me souhaiter un bon anniversaire et me remercier de tout ce que j’avais fait pour eux, et pour leur nièce. De force, elle me glissa une enveloppe dans la main, que je fus obligée d’accepter. Je la remerciais à mon tour et je retournais vers la grande salle quand je fus happée par les grandes mains de Yves qui referma la porte de la réserve. Il me souhaita à son tour un bon anniversaire et, lui aussi, me glissa une enveloppe dans la main. Je voulus refuser mais, devant sa mine déconfite, j’acceptais finalement et il retrouva le sourire. Je rejoignis enfin les autres pour finir mon verre.
Tout le monde était prêt à y aller. Caro nous fit monter dans sa petite voiture. Vanessa collée à moi, je montais derrière et Amélie devant. Enfin arrivées, Richard se gara juste à côté d’elle. Tandis que tout le monde se dirigeait vers l’entrée, Caro nous emmena, Vanessa et moi, sur le côté du bâtiment, jusqu’à une porte métallique et nous dit d’attendre là, dans la pénombre. Dix minutes plus tard, elle nous ouvrait la porte, de l’intérieur, pour nous laisser entrer. Vanessa ouvrait des grands yeux, entrer sans payer, c’est pas bien !
Mais une fois assise à une table, elle oublia vite ses scrupules. Richard commanda la première tournée, vodka pour moi mais pas d’alcool pour Vanessa, j’y veillais particulièrement. Malgré tout, elle voulut goûter, dans mon verre, mais fit la grimace. Je lui expliquais qu’il n’était pas utile d’être ivre pour s’éclater. Puis, je l’entrainais sur la piste. Elle se déchaina comme jamais, se sentant libre enfin, de faire ce qu’elle voulait. Elle pensait avoir l’âge de pouvoir affirmer ses convictions. Elle dansa pendant des heures, sans s’arrêter, même si je n’étais pas près d’elle. Je la surveillais d’un œil, malgré tout, me sentant un peu responsable d’elle. J’avais eu le temps d’ouvrir mes enveloppes et j’étais surprise de la prime (double prime) que l’on avait offerte (deux billets de 500 € à chaque fois).
Les garçons s’amusaient comme des fous entre les trois filles, Caro surtout les excitait par son côté femme libérée, « Moi, j’aime le sexe ». Elle se laissait peloter tantôt par l’un, tantôt par l’autre, sans distinction. De toute façon, elle rentrait chez elle le lendemain soir et ne les reverrait peut-être que l’année prochaine. Quant à Amélie, elle serait restée scotchée à la banquette si je ne l’avais pas forcée à se lever une fois ou deux. Vanessa vint s’assoir entre nous deux, mais la fatigue la gagna rapidement. Elle glissa doucement sa tête vers Amélie qui l’accepta sur son épaule. Enfin une bonne excuse pour ne plus bouger !
Elle aussi, la fatigue la gagna petit à petit et elle s’assoupit rapidement. Nous sommes repartis vers 4 heures du matin, Richard aida Amélie à regagner la voiture tandis que je supportais Vanessa. Il l’installa derrière et l’attacha. Moi, je faisais entrer Vanessa par l’autre portière. De suite, elle s’allongea sur les cuisses d’Amélie. Caro fut très prudente pour rentrer et tout le monde alla se coucher. Il nous restait tous une journée à assurer. Amélie émergea comme on arrivait et m’aida à monter Vanessa dans sa chambre.