MAI 2019 (04/06)

Elle n’osa rien, heureusement (?), mais elle venait de remporter une belle victoire sur la femme que j’étais. Sur la plage, la vue de mes seins semblait l’hypnotiser. Et elle était collée à moi dès que j’allais dans l’eau. Légèrement agacée de son petit jeu, je m’éloignais du bord jusqu’à ce que j’aie de l’eau jusqu’au cou. J’avais toujours pied, mais pas elle. Elle nageait pour me suivre. Une vague un peu plus haute et elle but la tasse.

En toussant, elle semblait perdre ses moyens. Je la rattrapais avant qu’il ne soit trop tard. Elle s’accrocha à moi comme à une bouée de sauvetage. Un petit merci puis aussitôt, elle posa ses lèvres sur les miennes. Nous étions loin du bord de l’eau et personne ne pouvait nous voir. Elle se serrait amoureusement contre moi.

« S’il te plait, … J’ai très envie que … Tu me caresses … »

« Ou bien, c’est moi … Si tu veux … Qui te …  »

 » NON ».

J’avais presque crié et je m’en excusais. Elle en avait les larmes aux yeux. Pour me faire pardonner, il ne me restait qu’une seule alternative. Lui céder, encore une fois. J’avais déjà mes mains sous ses cuisses pour la maintenir à la surface de l’eau. Il suffisait que je glisse légèrement une de mes mains et …

C’était une sensation délicieuse de sentir ses petites lèvres s’ouvrir, son clito qui vibrait sous la caresse de mon doigt. J’étais folle d’avoir accepté mais je ne voulais pas qu’elle me touche. Pas encore. Enfin, pas comme ça. Bref, je ne sais plus qui je suis, ni ce que je veux. Je me sens comme une nymphomane avide de sexe et de plaisir, quel que soit le ou la partenaire.

Albane ne tarda pas à jouir sous mes caresses, serrée contre moi. Sa main parcourut mon sein et je la laissais me peloter à sa guise. Je la tenais encore dans mes bras jusqu’à ce qu’elle ait pied. Sa bouche se trouva tout naturellement face à mes seins. Elle ne résista pas à l’envie de les prendre en bouche.

Je faisais dos à la plage, mais à cette distance, personne normalement ne pouvait deviner nos activités. Les petites mains d’Albane parcouraient mon corps, la partie immergée. Ma taille, mes fesses. Je me demandais ce qu’elles pouvaient avoir de spécial, mes fesses, pour attirer autant de convoitise. Je n’ai pas joui, pas cette fois-ci, sous les caresses buccales de la jeune fille.

Je lui ai demandé de retourner sur sa serviette, je voulais nager un peu et profiter de l’océan pour me ressourcer. Moi, la bretonne, sur les terres de Gilles de Rais, Maréchal de France. Pas forcément coupable des crimes dont il a été accusé, jugé et exécuté. Et sans doute rien à voir avec le Barbe Bleue de Charles Perrault.

Le reste du séjour se passa sans encombre, entre les douches avec Clothilde et la plage avec Albane. Je lui enseignais les rudiments de la natation, une main sous son ventre pour la maintenir à flots. Elle semblait apprécier, surtout le fait qu’on s’occupe d’elle et qu’on arrête de la prendre pour une enfant.

Clothilde n’avait rien demandé, ou exigé de ma part, mais chaque fois que j’allais prendre une douche, je l’attendais pour qu’on y aille ensemble. Laura nous a vu une fois sortir ensemble de cette même douche. Mais elle n’a rien dit car elle faisait de même avec Orlane. Pour économiser l’eau, un geste pour la planète, disait-elle.

Jean-Jacques n’avait rien tenté sur moi. Aucun attouchement, aucun frottement. Il m’accompagnait toujours pour faire la vaisselle ensemble. Il faut dire qu’il était connu ici et tous les habitués avaient connu sa femme. Mais tout bascula le samedi soir, dernière soirée ici.

C’était l’anniversaire de Jean-Jacques, nous étions le 1et juin. Il est vrai que ce week-end tombait cette année à la toute fin du mois de mai. Il faisait très chaud, même en début de soirée quand on commença à boire l’apéritif. Le camping avait une petite supérette et un bar, aménagé à l’entrée.

Quand les habitués, les amis de Jean-Jacques, apprirent que c’était son anniversaire, tous voulurent lui payer à boire. Et bien sûr, il remettait sa tournée ensuite. Stéphane et lui avaient déjà bu beaucoup plus que de raison, moi aussi, je dois l’avouer. Clothilde n’était pas en reste non plus. Même les filles picolaient aussi, bien trop pour leur jeune âge.

On rentra au chalet pour partager le repas, encore arrosé de bon vin, Stéphane et Jean-Jacques étaient des connaisseurs. Les filles se servaient en toute impunité, je n’étais déjà plus dans un état normal pour leur interdire quoi que ce soit. Leurs pères eux-mêmes ne disaient rien, pas plus que Clothilde qui aurait pu canaliser sa nièce.

Après le repas, d’autres personnes vinrent souhaiter un joyeux anniversaire à Jean-Jacques. Ce furent des digestifs qui furent servis. Cognac aux amandes pour moi, c’est mon péché mignon, Armagnac, Get 27 pour les filles et, cette fois, c’est Stéphane qui les a servies. J’avais l’esprit embrumé mais j’ai parfaitement vu le regard qu’il portait sur Orlane.

Oserait-il, sous l’effet de l’alcool, avoir des gestes répréhensibles ? Pas sûre, mais des pensées lubriques, ça j’en étais certaine. Par contre, il osa sans complexe me mettre la main aux fesses pendant que je faisais le service. Je suis certaine que d’autres aussi eurent cette audace, mais j’étais déjà incapable de réagir.

J’appréciais que l’on s’occupe de moi, homme ou femme désormais. Je peux affirmer maintenant que je suis bisexuelle. Ce qui est le cas de beaucoup de femmes, quoiqu’on en dise. La nuit était bien avancée et nous n’étions plus qu’entre nous. J’ignore qui proposa de retourner à la piscine mais l’idée fut adoptée à la majorité.

Il faisait encore chaud et, l’alcool aidant, pas besoin de petite laine. J’attrapais simplement les serviettes qui séchaient sur un fil et direction la piscine. Pas très éloignée mais pourtant un peu à l’écart des chalets et des bungalows, ce qui nous laissait une certaine liberté au niveau bruit. Je fus la première à l’eau, Jean-Jacques et Clothilde me rejoignirent avec Albane.

Je voyais, de loin, Stéphane qui devenait de plus en plus pressant auprès d’Orlane. À son visage, je voyais bien qu’elle résistait le plus possible. Mais contre un homme, alcoolisé en plus, elle était sans défense. Et puis, je le connaissais parfaitement, il savait être convaincant quand il voulait obtenir quelque chose. Et, sans le voir distinctement, je sus exactement à quel moment il toucha enfin son but. Orlane restait sans bouger, tétanisée. Mais très vite le plaisir arriva, la submergea. Elle aussi avait beaucoup trop bu, et cela avait inhibé ses facultés.

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