Je voulais refuser gentiment son invitation, mais, devant sa mine déconfite, je finis par accepter. Il est vrai qu’elle habitait à deux pas du cabinet médical. Ce qui était bien pratique. Elle me fit entrer chez elle et elle commença sa petite routine de vieille fille. « Je pose mon sac ici, les clés de la maison, là. Et j’accroche finalement ma veste au porte-manteau. » Cette routine me fit sourire, elle m’expliqua qu’ainsi, elle retrouvait toujours ses affaires à l’endroit où elles devaient être. La veille, elle avait préparé un gratin dauphinois pour elle, sans savoir qu’elle aurait une invitée le lendemain. Il ne restait qu’à le réchauffer, pendant qu’elle m’offrait un petit Porto, venu du Portugal, directement. Une amie le lui avait rapporté de son voyage dans son pays natal. La bouteille n’était presque pas entamée, signe qu’elle ne la sortait pas souvent. Nous étions assises, côte à côte, sur le canapé sans âge et elle me confia des parcelles de sa vie. Elle me parla un peu d’elle, de la solitude qui lui pesait de plus en plus. Elle avait connu des hommes, bien sûr, lorsqu’elle était plus jeune. Mais elle s’est vite rendu compte qu’ils n’en voulaient qu’à son corps. Ils n’en avaient rien à faire d’elle, de ses sentiments, de ses envies de mariage, de créer une famille. Ils venaient pour la baiser, un point c’est tout. Puis, les visites se sont estompées, jusqu’à devenir inexistantes. Elle avait bien eu des amis, en dehors de ces relations purement physiques. Maria, entre autres, qui lui avait justement ramené cette bonne bouteille du Portugal. Mais, comme les hommes qu’elle avait connus, les amis disparaissait peu à peu. Sans s’en rendre vraiment compte, elle était devenue une vieille fille aigrie, et solitaire. Seul son travail lui apportait la satisfaction de rencontrer du monde, de rendre service. D’être utile à la société. Et elle allait arriver bientôt à la retraite, ce qui signifiait plus de travail. Uniquement la solitude. J’essayais de la rassurer un peu en lui parlant de nos collègues. Elles étaient ses amies, elles aussi, tout comme moi. Il est vrai que l’on ne se voyait jamais en dehors du cabinet, mais tout pouvait changer. Le meilleur exemple, c’était que j’étais là, aujourd’hui, chez elle. C’était une première fois, certes, mais il n’y avait aucune raison pour que ce soit la dernière.
« À moins que tes talents de cuisinière ne laissent vraiment à désirer, ce dont je doute fortement en sentant ce délicieux fumet qui vient de ta cuisine. »
Malgré toutes ses idées noires, j’avais tout de même réussi à la faire sourire. Nous avions fini nos verres et elle me précéda dans la cuisine. Le repas servi était vraiment excellent. Je la remerciais encore une fois pour ses talents cachés. De chaudes larmes lui montèrent aux yeux. Elle était toute proche de fondre en larmes.
« Mais à quoi ça sert, mes talents cachés comme tu dis, si personne ne le sait, si personne n’en profite. Quand la retraite arrivera, je n’aurais plus qu’à crever, comme un chien, seul dans son coin. »
Je me précipitais derrière elle pour la consoler, lui dire que j’étais là, que j’espérais vivre assez longtemps pour la voir rire et sourire de nouveau. Faire la fête, sortir, voir des amis. Il y a tout plein de choses à faire quand on est libéré de ses obligations professionnelles. Je compte bien avoir des enfants, un jour. Et ils auront besoin d’une grand-mère pour les garder quand je serais au travail. Elle ne pleurait plus, c’était une chose de gagnée. Je la sentais un peu confuse de s’être laissé aller ainsi devant une quasi-inconnue. J’avais passé mes bras par-dessus ses épaules, ma bouche était toute proche de ses oreilles. Je sentais sa grosse poitrine qui se gonflait sous mes avant-bras. J’avais envie de faire une chose inqualifiable. Mais je craignais encore une fois sa réaction. Tant pis. Je tentais le coup. Je pourrais tout à fait m’excuser ensuite si cela la gênait vraiment trop. Je laissais donc mes mains remonter légèrement, jusque sous sa grosse poitrine que je soupesais. Puis, je laissais mes mains bien à plat sur ses gros seins, caressant les bouts qui, je le sentais, devenaient durs. Pas de réaction négative ? Je continuais donc à la caresser tendrement. J’osais même déposer un tendre bisou sur sa joue, tout près de ses lèvres. Elle n’a pas esquissé le moindre geste de recul, acceptant tout ce qui venait de moi. Elle ne bougeait pas, ne disait rien. Tout comme une poupée que j’aurais déshabillée.
« Qui ne dit mot, consent. »
J’aurais quand même préféré un net refus, ou une phrase, un geste qui m’invite à continuer. Je me faisais l’impression d’être un pervers immonde, profitant de sa proie inoffensive qui restait sans réaction. Je dégrafais le premier bouton de sa robe, c’était surtout pour la faire réagir. Il a fallu que je m’attaque au second bouton pour qu’elle tourne enfin la tête vers moi. Son regard était suppliant, mais je ne comprenais pas vraiment si elle voulait que j’arrête, ou bien au contraire, si elle souhaitait que je continue. Je finis par décider pour elle, si c’était le « Stop » qu’elle voulait, elle saurait bien retenir ma main, à défaut de pouvoir parler. Ma main pénétra dans l’échancrure de sa robe, et attrapa son sein volumineux. Il était chaud, sa peau était douce comme du satin. Il réagissait parfaitement à mes caresses. Marylène aussi. Elle commença à gémir doucement. Elle ferma les yeux et lança sa bouche à la rencontre de la mienne. Était-ce le signe que j’attendais ? J’en avais la certitude et je posais mes lèvres tendrement sur les siennes pour un baiser amoureux. Un vrai baiser entre femmes. Je caressais ce sein merveilleux, ma main n’arrivait pas à le contenir tout entier. C’était tout nouveau pour moi. Une femme plus âgée que moi, une poitrine excessivement volumineuse. J’aimais les femmes, ou du moins, j’aimais Noémie. J’aimais les hommes aussi. Je veux dire que je n’avais pas complètement renoncé à faire de nouveau l’amour avec un homme. Si Alexis avait été un peu plus entreprenant, je ne sais pas encore comment j’aurais réagi. Et là, je pétrissais ce sein généreux. Je continuais à ouvrir sa robe, jusqu’au nombril.