Une histoire incroyable (16/21)

Il s’en suivit un conciliabule entre les deux garçons où j’imaginais qu’ils parlaient des formes généreuses de ladite grande sœur. La conversation reprit normalement et le garçon continuait en disant que Roland était bien là, pour apporter des rafraichissements. Il précisa qu’il avait vu, une fois ou deux, des copains de Roland qui pêchaient dans l’étang et qui ne se gênaient surtout pas pour mater la grande sœur. L’autre garçon demanda si elle n’était pas un peu exhibitionniste. Leur conversation dévia alors vers une autre personne et j’étais beaucoup moins attentive à ce qu’ils se disaient. Sauf qu’à un moment, je compris qu’ils reparlaient de nouveau de Roland, notre chauffeur-voyeur, pour préciser qu’il a quelques années, quand ses garçons à lui étaient encore là, des fêtes pharaoniques étaient organisées dans l’une des dépendances de son terrain. C’était évidemment sa grande sœur qui lui en avait parlé. Une grande pièce qui pouvait contenir une quarantaine de personnes, un coin pour la sono, avec des jeux de lumières, et, dans une autre pièce se trouvait le bar. Pas d’alcool fort mais juste bières et jus de fruits.

 

Les deux garçons, qui semble-t-il aimaient mixer, regrettait que cette possibilité d’exprimer leurs talents ne soit plus d’actualité. J’écoutais attentivement car, depuis quelques temps, je cherchais un endroit où nous pourrions fêter l’anniversaire de Jessica. Un endroit, une idée, un DJ, tout ce qu’il fallait pour une fête réussie. Et ce que je venais d’apprendre m’intéressait au plus haut point. Restait à convaincre Roland mais je crois que j’avais suffisamment d’arguments pour l’amener à accepter. Ça, j’en étais certaine. Pour le DJ, ils étaient justement devant moi. Je connaissais parfaitement l’un d’eux et je savais où il habitait, si je voulais le revoir pour lui en parler. Je suivais Jessica jusque chez elle et, pendant qu’elle prenait sa douche, je m’arrangeais pour discuter avec sa mère de mon idée de fête pour sa fille. Elle n’était pas très chaude, au début, de laisser sa fille au milieu d’un tas de garçons en rut. Puis elle se souvint sans doute de sa propre jeunesse. Sans doute que, elle aussi, avait connu ce lieu de festivité quand elle était plus jeune. Elle me laissa tout organiser, elle achèterait ce qu’il fallait en boissons et amuse-gueules pour la soirée. Je rentrais chez moi après avoir salué Jessica, lui promettant de la rappeler dans la soirée, sur son portable. Je m’arrêtais chez Tristan, l’un des deux garçons, et lui parlait de mon idée de réhabiliter ce lieu festif, avec lui et Yvon comme DJ. Il n’était pas contre et savait que son pote adhérerait lui aussi à l’idée. Le plus gros souci serait de convaincre Roland, que plusieurs personnes n’avaient pas réussi à faire changer d’avis. Je savais en moi-même que je saurais arriver à mes fins avec lui.

Lola, la grande sœur de Tristan arriva à ce moment-là pour nous dire à quel point elle regrettait que « La Grange » soit fermée depuis si longtemps. Il fallait faire maintenant de nombreux kilomètres pour trouver une boite de nuit. Je rentrais chez moi, plus décidée que jamais. Le lendemain, dès neuf heures, je prenais mon vélo pour me rendre chez Roland. Ce n’était vraiment pas très loin et j’arrivais chez lui à peine essoufflée. Il fut évidemment très surpris de me voir chez lui mais il me fit entrer au chaud. Un feu de bois crépitait dans la cheminée. L’endroit était sobre, mais bien entretenu. Il me proposa un café pour me réchauffer, s’excusant de ne pouvoir m’offrir un chocolat chaud. Je lui dis en souriant que ce serait pour la prochaine fois. Il me regarda étonné, se posant la question pourquoi je venais aujourd’hui et surtout, pourquoi je reviendrais. Patient, il attendit que je boive un peu de mon café pour comprendre le fin mot de l’affaire.

 

Je commençais alors à parler de ce que j’avais entendu dans le car, la conversation entre Tristan et Yvon, quand ils parlaient de son étang où l’on pouvait se baigner, et pêcher aussi. Il était très enthousiaste de parler de son petit paradis, comme il l’appelait. Oui, il avait la chance de posséder un superbe étang, où ses amis aimaient venir pêcher. Il me demanda si cela me plairait d’apprendre à pêcher, moi aussi. Je lui répondis « Pourquoi pas ? ». Je lui demandais si on pouvait aller voir son étang et je repris mon manteau, il prit une veste et il m’emmena vers son petit paradis. Il était vraiment très volubile quand il s’agissait de parler de ses passions. C’était aussi sans doute une façon détournée de maintenir la conversation et éviter les silences trop longs, trop lourds de sous-entendus. L’étang était immense, à mes yeux, une île se trouvait en son centre. Il m’expliqua que c’est à l’abri de cette île que les poissons avaient l’habitude de frayer. À la sortie de l’étang, une espèce de barrage, surmonté d’un petit pont de bois, menait vers une autre surface d’eau, apparemment plus claire, avec un fond sablonneux.

 

Roland m’expliqua que c’était là que ses enfants se baignaient, quand ils étaient encore là. Que, quelques fois, des amis venaient nager et se faire bronzer ici, et que je serais la bienvenue, si j’en avais envie. On s’apprêta à traverser le pont de bois qui, avec l’humidité, était très glissant. Je faillis tomber et Roland me rattrapa en glissant une main sous mon bras. Il me serra légèrement contre lui et sa main, indiscrète, se posa sur mon sein. Je posais ma tête contre sa poitrine et nous sommes rentrés ainsi, serrés l’un contre l’autre. De retour dans la grande pièce de vie, j’ôtais mon manteau et je me mis à frissonner. Il m’emmena devant le feu de cheminée et resta juste derrière moi, collé à moi. Évidemment, ses mains ne restèrent pas inactives et, après s’être posées sur mes hanches, remontèrent très vite vers mes seins. Que je lui abandonnais volontiers. Je savais ce que je voulais, et jusqu’où j’étais prête à aller. Il avait déjà caressé mes fesses, dans le bus, puis mes seins. C’était vrai que là, seule chez lui, tout pouvait arriver mais je savais me défendre, moi aussi.

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