Je n’avais pas du tout travaillé, ce mercredi après-midi, veille du départ pour notre périple vers le Grand-Est. Comme tous les mercredis depuis que j’étais à ce poste. Je tentais de rester calme mais cela était presque impossible. J’allais passer quatre jours (et trois nuits entières) avec Jérôme, mon grand frère. Sans la présence de sa femme. Même si Céliane était toute proche, elle était parfaitement au courant de notre relation et s’en servait aussi, quand elle avait une demande à formuler. Et elle-même aimait se retrouver dans mon lit, avec moi, que son père soit là ou non.
La présence de Rosalie pouvait, par contre, poser un léger problème. Même si j’avais ma petite idée pour la mettre dans ma poche, et dans mon lit. Tout comme Ingrid, ma belle-sœur, femme de Jérôme et mère de Céliane et Lisa. Elle et la plus jeune des filles restaient à la maison tandis que mon frère m’emmenait, avec sa fille, au mariage d’une cousine éloignée. C’était mes parents qui étaient invités, initialement, mais au vu de la pandémie, ils avaient préféré décliner l’invitation et envoyer leurs deux enfants à leurs places.
Nous étions juste une semaine après le déconfinement et il était interdit de faire des voyages au-delà de 100 kilomètres. La parade à cette réglementation, c’est Rosalie qui l’avait trouvée. Son propre déménagement, vers sa nouvelle vie, tombait à point. Nous allions donc l’aider à d’installer.
Un petit point à préciser pour ceux qui ne la connaissent pas encore (voir Déconfinement). Rosalie est notre cousine, à Jérôme et moi. C’est la fille de notre oncle Roger, le frère de maman. Elle a également deux frères, Romain, plus âgé qu’elle, et Romuald, de deux ans son cadet.
Elle venait d’obtenir son BTS élevage et poursuivait une formation en alternance pour soigner les animaux sauvages. Elle avait trouvé un parc zoologique qui avait accepté sa candidature. Les cours ne commençant pas avant Septembre, elle avait obtenu une dérogation pour débuter son travail fin Mai, début Juin. D’où son déménagement le week-end de l’Ascension.
Je m’étais couchée plus tôt, pour bien dormir avant ce long voyage. Trois heures du matin. Impossible de me rendormir. Je décide donc de me lever et de me préparer tranquillement. Petit déj, douche, séance maquillage.
Sans trop en faire. J’avais pris tout le temps nécessaire mais il était un peu plus de quatre heures et j’étais prête à partir. Direction le parking. Voiture chargée. Une petite valise contenant le minimum indispensable et un sac de provisions pour le voyage. Gâteaux secs, boissons, et autres grignotages.
Vu l’heure, et la période post-confinement, il y avait très peu de voitures à circuler. Je n’en ai vu que deux ou trois dans la ville, quelques-unes de plus sur la quatre-voies en sortant d’Angers. En respectant les limitations de vitesse, j’arrivais juste à l’heure chez Jérôme. Seule la petite Lisa dormait encore profondément. Ingrid aurait pu rester couchée mais elle voulait dire au revoir à sa princesse et à son mari, et son rôle de femme et de mère était de leur préparer le petit déjeuner. J’arrivais donc juste à l’heure pour partager ce premier repas. Céliane était toute excitée, le voyage, ma présence. Son imagination faisant le reste.
Jérôme était très attentionné auprès de sa petite femme, lui prouvant encore à quel point il l’aimait. Puis, ce fut le départ. Les effusions. Jérôme avait loué, spécialement pour le voyage, un monospace, plus confortable que sa berline. Il ignorait si Rosalie devait emporter beaucoup de bagages. On passa donc la prendre, il chargea la voiture avec Armelle, la maman de Rosalie qui la voyait quitter le nid familial.
Encore des effusions, beaucoup plus tendres, entre la mère et la fille. Elles avaient l’air d’être très proches, presque complices. Je savais que le divorce avait raffermi leurs liens. Je n’imaginais pas à quel point. On a pu enfin partir. Jérôme conduisait, j’étais assise près de lui. Rosalie derrière le chauffeur et Céliane à ses côtés. À peine après avoir passé le péage, Céliane défit sa ceinture et s’allongea, la tête sur les cuisses de Rosalie, pour finir sa nuit. Le temps d’un instant, elle m’a souri avec son air de petite perverse. Vous savez, si vous me lisez depuis quelques temps, qu’elle a déjà joué avec mon corps. Pour notre plaisir à toutes les deux. Je ne pensais pas qu’elle oserait avec d’autres. Je me trompais.
À peine installée, la tête posée sur les cuisses confortables de Rosalie, une main partit à la découverte de son imposante poitrine. Elle caressa tendrement le sein avant de se positionner définitivement sur le téton. Rosalie n’osa pas ôter cette petite main innocente qui lui procurait un réel plaisir. Il faut dire que nous étions dans l’obscurité.
Sauf quand, parfois, une voiture ou un poids-lourd nous croisait. Il éclairait alors toute la cabine et je pus croiser le regard désespéré de la jeune fille qui se laissait peloter. Finalement, après de longues minutes, Céliane finit par s’endormir véritablement et sa main glissa sur la hanche de Rosalie. Il commençait déjà à faire jour. Rosalie somnola certainement un peu, elle aussi. Nous avons fait une courte halte, après la gare de péage de Saint-Arnoult, une pause pipi pour être précise. Puis, pour la traversée de la capitale, c’est moi qui surveillais les panneaux et lui indiquais quelle direction il devait prendre. Un peu compliqué mais nous sommes sortis de Paris sans nous tromper. Nous avons pris ensuite la N4, plus facile pour s’arrêter quand nous le voulions.
Nous avons roulé encore un peu et Jérôme a manifesté le souhait de se reposer un peu. J’ai proposé de reprendre le volant mais il avait trouvé une aire de repos avec des jeux pour Céliane. Il a donc décidé d’aller jouer avec sa fille, me laissant seule avec Rosalie. Et cela tombait très bien, elle avait des tas de choses à me raconter sur la fin du week-end passé chez mes parents. De retour chez elles, l’orage avait repris, plus fort que jamais. Armelle était de plus en plus nerveuse et elle se décida finalement à demander à sa fille si elle voulait bien dormir avec elle, cette nuit également. Juste au moment où elle osait enfin lui poser la question, un éclair traversa la pièce, la faisant frémir d’inquiétude.