En arrivant à St Malo ce samedi 23 Août, Amélie, qui était venue me chercher à la gare, se rendit bien compte que quelque chose n’allait pas bien. Sans pouvoir définir de quoi il s’agissait. Je n’avais rien voulu lui dire par téléphone, connaissant sa réaction, et je voulais être près d’elle pour la soutenir dans cette épreuve. Bien sûr, elle connaissait Mariya, ma fiancée, qui venait nous voir souvent le weekend, sur la côte. Elles avaient même passé des après-midis entiers sur la plage, à se dorer la pilule. Et on avait passé quelques soirées mémorables ensemble. Inoubliables.
Nous avons dîné tous ensemble et la bonne humeur était au rendez-vous. Puis, chacun est parti de son côté, Charlène devant la télé, Francis dans son bureau et Amélie en haut dans sa chambre pour écouter de la musique. Comme d’habitude, Corinne restait seule pour débarrasser la table et faire la vaisselle. Je l’aidais bien sûr, d’abord parce que ce n’est pas dans mes habitudes de regarder les autres travailler, et d’autre part, je me sentais toujours bien quand j’étais près d’elle. Après avoir fini, elle m’a offert de prendre un café sur la terrasse. Nous avons discuté de choses et d’autres puis je lui ai enfin confié mon malheur, enfin je lui ai dit que je venais de perdre une amie très chère. Et vu qu’Amélie la connaissait aussi, j’avais attendu pour le lui dire en face, et la consoler car je sais qu’elle va s’effondrer.
Elle savait sa fille très émotive, bien sûr et elle approuva ma décision, puis elle se leva et me prit dans ses bras pour me consoler. Ma joue sur sa poitrine, entre ses deux globes laiteux, j’étais aux anges. Ma bouche à deux centimètres de ses tétons que je rêvais de sucer, je la serrais à mon tour et, pour la première fois depuis mon malheur, je me laissais aller à pleurer toutes les larmes de mon corps, tandis qu’elle caressait mes cheveux. J’étais bien, là, serrée dans ses bras. Elle a pris un mouchoir en papier dans sa poche pour m’essuyer les yeux. Je me suis levée pour l’embrasser sur les deux joues, en lui souhaitant bonne nuit. Je la serrais encore un peu contre moi, profitant de la chaleur de son corps.
Pour une fois, Amélie ne dormait pas encore. Elle écoutait de la musique avec son casque. Je m’allongeais près d’elle, la pris dans mes bras et, quand elle eut ôté son casque, je lui annonçais le décès de ma fiancée, Mariya. Pendant un moment, elle me regarda, incrédule, puis, voyant mon sérieux et la tristesse dans mon regard, elle partit en sanglots. Je la serrais dans mes bras et je la rassurais en lui disant que, moi, je serais toujours là pour elle. Elle mit des heures à s’endormir, puis, quand elle fut un peu calmée, je me levais pour éteindre la lumière quand j’aperçus sa petite sœur, Charlène, à la porte de communication. Je la rejoignis et elle me demanda pourquoi sa sœur pleurait comme ça depuis tout à l’heure. Je lui expliquais, mais sans entrer dans les détails.
Elle me demanda si je pouvais m’allonger près d’elle et discuter un peu. Du haut de ses 15 ans, elle avait des certitudes mais des difficultés à trouver les bonnes personnes avec qui en parler. Aussitôt allongée près d’elle, elle se serra contre moi et posa sa tête sur ma poitrine. Presque machinalement, ses doigts jouaient avec mon téton. J’adorais ça donc je la laissais faire, n’osant pas moi-même lui rendre la pareille. Elle vivait le parfait amour avec sa nouvelle amie, Lucie, et ce, depuis son anniversaire, en Mai. Même si elles étaient séparées depuis un mois, leur amour tenait bon et Lucie devait rentrer le lendemain, soit une semaine avant la rentrée scolaire. À regret, elle avait dû suivre sa mère dans sa famille en Alsace.
Mais elles s’écrivaient tous les jours, par sms, la journée entière je dirais même, pas une heure sans que l’une ou l’autre n’envoie un petit message à l’élue de son cœur. L’une et l’autre avaient hâte de se retrouver, mais aussi, appréhendaient ce moment, comme timides qu’elles étaient à leur première rencontre, en Mai. Je voyais maintenant clairement ce qu’elle souhaitait, que je sois leur chaperon pour ce nouveau départ. J’acceptais évidemment à condition de ne pas trop m’éloigner d’Amélie, qui aurait sans doute besoin de réconfort elle aussi. Contente, Charlène releva la tête pour poser un baiser tendre sur mes lèvres, avant de prendre son téléphone et d’envoyer un sms à Lucie pour la prévenir de ma présence lors de leur prochaine rencontre chez elle. Puis elle posa son téléphone sur le chevet, passa mon bras par-dessus son épaule pour se blottir contre moi.
Malicieuse, elle fit en sorte de poser ma main gauche sur son petit sein et l’emprisonna de son bras. Sa joue tout contre ma poitrine, sa main droite se posa sur mon ventre, le caressa un peu avant de descendre vers mon entrecuisse, puis elle s’immisça dans ma culotte pour une tendre caresse. Ses petits doigts découvraient mon intimité et cet instant magique me fit monter les larmes aux yeux. De bonheur cette fois. Sensible comme je l’étais en ce moment, elle ne tarda pas à me faire jouir sous ses caresses. Puis elle porta ses doigts humides à ses lèvres pour les humer, les lécher amoureusement.
Puis je me levais pour la laisser se reposer enfin et rêver à sa prochaine rencontre avec Lucie, sa bien-aimée. En passant par la salle de bains, j’ôtais ma culotte et me rafraîchit entre les cuisses, avant d’aller rejoindre Amélie qui dormait toujours profondément. Elle qui dormait toujours si paisiblement d’habitude semblait beaucoup plus agitée cette nuit. Je quittais mon tee-shirt et c’est nue que je me blottis contre elle, épousant ses formes délicieuses. Aussitôt, elle sembla plus calme et je m’endormis rapidement. Il faisait déjà jour quand j’émergeais enfin, surprise de cette présence dans mon dos. Je compris bien vite qu’il s’agissait de Charlène, mais j’ignorais si elle avait passé la nuit avec nous ou bien si elle venait de se blottir contre moi.