La mère qui criait après sa fille, et sur les autres filles qui avaient laissé faire. Elle finit par les entraîner dans une autre pièce de la maison pour leur faire la morale, leur expliquer les risques qu’elles avaient pris. C’est Denise qui m’en reparla. Bien plus tard. C’était la seule à avoir voulu tout arrêter, les autres n’étaient que des pantins.
Je restais donc seule avec le père qui m’avait recouverte d’un plaid pour couvrir ma nudité, ménager ma pudeur. Il s’est très vite rendu compte de mon état alcoolisé. Il s’est assis près de moi sur le canapé et m’a serrée dans ses bras pour me réconforter. J’étais encore sous les effets de l’alcool, mais aussi très excitée par les caresses subies précédemment.
Il s’est permis de caresser ma tête, mon épaule, mon bras. Là, sa main a doucement dévié vers ma poitrine. Dans mon semi-coma, je me suis vue me tourner légèrement pour poser ma tête sur sa poitrine, et lui donner plus encore accès à mes mamelles. Il écarta le plaid pour me peloter à sa guise. Il était très doué avec ses doigts.
Ses caresses n’étaient pas sans effet sur moi. Je commençais à avoir très chaud, j’ouvrais mes cuisses comme je l’avais fait avec les filles. J’étais prête à tout accepter de sa part. Il était si gentil avec moi. Ses paroles me faisaient autant de bien que ses doigts. Je fus soudain éblouie par une lueur et je m’effondrais de bonheur, la bouche entrouverte pour retrouver mon souffle.
Je pense que je venais de vivre mon premier orgasme. Il se chargea ensuite de me rhabiller entièrement, culotte et soutien-gorge, la jupe et mon maillot. Une fois debout, il m’aida à enfiler mon manteau. Je restais quelques instants près de la porte, le temps qu’il aille prévenir son épouse qu’il me raccompagnait chez moi.
Il aurait pu prendre sa voiture mais il estima, et je pense qu’il avait eu raison, que l’air frais de cette fin d’Octobre ne pourrait que me dessoûler. Je marchais, serrée contre lui. Sa main sur mon épaule était tellement rassurante. Il n’arrêtait pas de parler, cherchant à me convaincre d’oublier ce que les filles, sa fille plus particulièrement, avaient tenté de me faire.
Je compris bien plus tard sa plus grande crainte, celle que je porte plainte contre sa fille chérie, et contre lui ensuite. Cette idée ne m’avait même pas traversé l’esprit. Pour être sûr de mon silence, il me demanda de passer le voir dans sa supérette dès le lendemain. Au juste, il ne savait pas encore que cela était prévu dans mes obligations de la semaine.
Le lendemain, j’étais encore un peu étourdie par l’alcool ingurgité. Je parlais le moins possible à ma mère, papa était déjà parti à son travail. Elle me donna ses instructions pour la journée, une liste de courses à faire. Je repensais quelques instants à ce qui s’était passé hier soir. L’arrivée des parents, la maman qui emmène les filles dans une autre pièce, me laissant seule avec son mari. Nue.
Fernand, le père de Fabienne, avait fini par poser ses mains sur moi et j’avais adoré ses caresses. Puis, c’est lui-même qui m’a rhabillée, de la tête aux pieds. Ce qui veut dire qu’il m’avait vue de très près. Je craignais de le rencontrer à nouveau mais pourtant, il avait été très gentil, très galant même.
Je décidais de prendre mon petit frère et ma petite sœur avec moi pour aller à la supérette. Nous avons fait les achats demandés par ma mère et j’arrivais à la caisse pour payer. Fernand était bien là, seul derrière sa caisse. Sa femme, Gisèle, était occupée dans le bar tout proche.
Il me demanda de passer dans son bureau pour signer mon contrat d’embauche. Je croyais rêver. Je n’avais pas bien compris qu’il était sérieux quand il m’en avait parlé, en me raccompagnant chez moi. Les enfants étaient sages, (pour une fois, sans doute intimidés par la stature du directeur de la supérette).
Je pris le temps de lire la totalité du contrat mais je restais bloquée sur le taux horaire qu’il me proposait. C’était, à quelques centimes près, le même que celui de mon père. Ce contrat me paraissait correct, bien que le salaire soit exorbitant pour une débutante. J’étais prête à signer.
Il me montre son crayon, m’invitant à venir près de lui pour parapher ce document. Je me penchais légèrement en avant pour signer quand je sentis sa main sur mes fesses. Devant mon manque de réaction, il s’aventura alors sous la jupe, pelotant mes cuisses et mes fesses à sa guise.
Les enfants étaient assis sur une chaise, de l’autre côté du bureau et ne pouvaient soupçonner ce qui se passait réellement. Je me laissais faire, comme une poupée. Et surtout, je découvrais que j’adorais ça. Après Mr Renaudin, le docteur de la visite médicale et mon médecin traitant, c’était le quatrième homme qui me caressait, me faisant ronronner de plaisir.
Le contrat signé, il me convoqua l’après-midi même pour ma première leçon. Visite des lieux, de la réserve, quelques explications sur ce que j’aurais à faire. J’acceptais volontiers, surtout que, étant payée à l’heure, plus je passerais de temps dans la boutique avec lui, plus j’aurais d’argent. Je me voyais déjà rapportant mon premier salaire à mes parents, fière et comblée.
Je rentrais chez moi et, en arrivant, je me suis aperçue que je n’avais pas réglé les achats. J’appelais aussitôt mon nouveau patron qui m’affirma que c’était cadeau, en signe de bienvenue. Je parlais à ma mère, dès son retour du travail. Je lui annonçais que j’avais trouvé un petit boulot, que je pourrais désormais aider financièrement.
Elle me remercia de mes bonnes volontés mais préférait m’ouvrir un livret A pour y déposer les sommes que je gagnerais. Elle me demanda tout de même si cela n’aurait aucune incidence sur ma scolarité, je lui affirmais que je pourrais gérer.
La voisine voulut bien s’occuper des petits pendant que je rejoignais la supérette. Fernand m’attendait, très peu de clients en semaine. Il me fit visiter la réserve, m’expliqua l’utilisation de la self’étique, l’étiqueteuse qui permettait de savoir le prix de chaque article. À cette époque, les code-barres n’étaient pas très utilisés par les caissières. Juste pour le suivi des produits. L’après-midi s’est passée très vite et, avant de repartir, il posa sa main sur mes fesses.