Nous sommes allées nous doucher vers 11 heures du matin, le dimanche. Puis nous avons mangé de bon appétit. Les parents d’Océane devaient venir la chercher vers 14 heures. Ils tenaient à rencontrer la jeune fille qui avait su gagner la confiance de leur princesse. Ils sont arrivés à l’heure précise.
Ils étaient vraiment beaux, l’un comme l’autre, et formaient un couple parfait. Nous avons pris le café dans le salon. Les filles nous ont laissé seuls, Océane devait faire quelques révisions et Céline l’aidait. Les parents d’Océane me dirent qu’ils avaient été très surpris que leur fille trouve une nouvelle amie aussi rapidement.
Ils se sont tout d’abord présentés, elle s’appelle Silvya, il s’appelle Juan Carlos. Océane est leur fille unique, leur princesse. C’est pour elle qu’ils ont emménagé dans notre ville. Pour éloigner leur princesse de son école précédente et des personnes qui la harcelaient. Tout allait bien, pourtant. Elle avait des amis, une fille surtout, qui se prenait un peu pour la reine de son école.
Le harcèlement, les humiliations, ont commencé après qu’un garçon de la bande ait démontré ouvertement qu’il s’intéressait beaucoup à elle. Ce furent des insultes, on la traitait de « morue », en rapport avec son origine portugaise. Puis elle commença à l’appeler « Chewbacca », le guerrier Wookiee ami de Han Solo, dans la saga de Star Wars.
Tous trouvaient cela très drôle et personne ne l’a soutenue dans cette épreuve. Un matin, elle a refusé de retourner dans cette école et elle a fini par en donner la vraie raison. Elle a eu un précepteur pour finir l’année scolaire avant qu’ils n’arrivent ici.
C’est pourquoi, ils avaient tenu à rencontrer la perle rare qui avait su redonner confiance à leur princesse. Et qui, de plus, l’aidait à rattraper son retard. Je leur expliquais que Céline avait toujours été une bonne élève. Aider les autres est dans sa nature. Je rajoutais que moi-même, j’avais été très surprise de l’arrivée d’Océane dans la vie de ma fille.
Je racontais l’épreuve que nous avions subies, elle et moi. Comment nous nous étions refermées sur nous-mêmes, ne pouvant plus faire confiance à qui que ce soit. Océane a été et restera le rayon de soleil qui a changé la vie de ma fille chérie, et la mienne également. Je n’entrais pas plus dans les détails.
Juan Carlos était un homme délicieux, qui parlait très rarement. Mais quand il parlait enfin, sa femme l’écoutait presque religieusement, buvant ses paroles. Pourtant, c’est bien elle qui semblait mener son petit monde à la baguette, jusqu’à la propre sœur de son mari, Linda, qui était employée chez eux. Elle s’occupait de la maison, et de la princesse. Les parents étant souvent retenus par leurs obligations.
Je leur confirmais qu’Océane avait passé quelques soirées chez moi, et quelques nuits. Et surtout qu’elle était toujours la bienvenue chez nous. Ils étaient désormais confiants et acceptaient qu’elle vienne squatter chez nous. Si, toutefois, elle ne dérangeait pas. J’insistais sur le fait que j’étais parfaitement heureuse de la recevoir ici, et ma fille aussi, bien évidemment. Elles étaient devenues presque inséparables en seulement quelques jours.
Nous sommes ensuite allés tous les trois faire un tour sur le terrain qui entourait ma maison. En passant la porte extérieure, Juan Carlos m’a serré le bras très fort. Sa main était en contact avec mon sein, ce qu’il ne pouvait ignorer. J’ai ressenti une immense chaleur m’envahir, juste quelques instants. Je ne pouvais pas, ne devais surtout pas m’immiscer dans ce couple parfait.
J’avais été trompée, humiliée, délaissée. Je ne serais la cause d’un divorce. Ça, je le refusais catégoriquement. Puis, en marchant sur la pelouse, c’est Silvya qui se serra contre moi, posant sa main sur ma hanche. J’étais troublée mais j’imaginais que c’était sa manière à elle s’exprimer son amitié pour moi.
Mais quand son époux ne pouvait la voir faire, sa main glissait sur mes fesses. C’était une caresse subtile et je me laissais peloter ostensiblement. Cette femme si belle, si gentille, était attirée par mes formes. Les filles étant dans la chambre de Céline, elles ne pouvaient rien voir. Heureusement. Je n’aurais pas pu expliquer pourquoi je me laissais faire ainsi.
J’ai, depuis ce temps, compris que j’étais simplement une nature soumise. Il suffisait que l’on ose me toucher pour que je devienne immédiatement docile et servile. Il fallait, évidemment, une certaine mise en scène. Je veux dire que, dans mon travail par exemple, cela serait bien sûr impossible. Pareil dans les métros, trains de banlieue ou transports publics.
Comme beaucoup de femmes, j’ai bien évidemment dû subir des attouchements non désirés dans les transports en commun, mais je me rebelle encore contre cette forme de harcèlement. Pour avoir, pendant un temps, fréquenté une association d’aide aux victimes d’attouchements dans ces cas-là, je peux affirmer que certaines ont vécu un enfer, obligée de faire des choses obscènes. Et pour ces femmes, il n’y avait jamais personne pour intervenir et les délivrer de leurs agresseurs.
Je n’étais évidemment pas agressée par Silvya, bien au contraire. Je commençais à ressentir les prémices du plaisir. J’aurais aimé être seule avec elle pour qu’elle se permette d’autres libertés, comme soulever ma robe, entrer sa main dans ma culotte. Me doigter jusqu’à l’extase finale. Je l’aurais laissée faire, comme toute soumise qui se respecte.
Mais sa main revenait inévitablement sur ma hanche, quand son mari se tournait vers nous. Il avait des yeux clairs qui me donnaient l’impression de me transpercer, de lire en moi comme dans un livre ouvert. Et, pour quelqu’un d’habitué, il aurait pu voir, dans mon regard légèrement embué, tout le plaisir qu’elle me donnait.
Nous sommes rentrés au bout d’un moment et, dans le couloir étroit, Silvya m’attira contre elle. Je sentais sa poitrine contre la mienne, son cœur qui battait très vite. Nous étions très proches, sa bouche tout près de ma bouche. Elle me remercia de cet après-midi passé ensemble, et surtout de l’accueil que j’avais réservé à sa princesse.
Son mari se plaça juste derrière moi. Je sentais parfaitement son érection dans le sillon de mes fesses. Il tenait lui aussi à me remercier de l’accueil, promettant de revenir à toute invitation. Il posa ses doigts sur la poitrine de son épouse mais il touchait ma poitrine également. Il pressait nos seins les uns contre les autres.