Retourner dans son pays natal était le but ultime pour Rahela. Elle multipliait les missions en tant que kinésithérapeute ou bien masseuse. Mais elle acceptait tout travail quand Maxime n’avait pas de clientes à lui confier. Cela pouvait être des heures de ménage ou bien serveuse dans un restaurant. J’ai bien dit clientes, car Maxime avait remarqué que certaines femmes préféraient se faire masser par une autre femme. D’autres préféraient que ce soit lui et elles se montraient très câlines parfois. Il avait même poussé son avantage en faisant l’amour à certaines d’entre elles, très chaudes. C’était très souvent le véritable motif de sa venue, pas les troubles musculosquelettiques. À chaque incartade, il en parlait à sa compagne, Betty. Enfin, au début. Dès le début de leur relation, elle lui avait parlé elle aussi de sa patronne qui préférait les femmes, les jeunes filles. Elle, en particulier. En dehors des soins à proprement parlé, Betty devait parfois satisfaire les envies de cette femme autoritaire. Elle avait dit « parfois », alors que c’était quotidien. Et même plusieurs fois par jour à certains moments. Betty était une soumise dans l’âme. Lorianne l’avait bien compris et elle en profitait pleinement. Mais pour rien au monde, Betty n’aurait quitté cette place. Tout lui convenait. Le salaire de princesse pour commencer, la partie « soins » qui était plutôt aisée. Même ses obligations de satisfaire sa patronne presque tous les matins, sa bouche entre ses cuisses. Tout cela lui convenait parfaitement. Tout ça, elle en avait déjà parlé à Maxime. Elle en avait minimisé la fréquence. Elle n’avait jamais pu avouer à son mec que, parfois, sa patronne la « prêtait » à ses amies. Et surtout qu’elle en retirait un immense plaisir. Betty aimait les hommes, son homme surtout. Mais jamais elle ne pourrait se passer de caresses saphiques. Elle le savait désormais. Depuis sa première expérience avec Armance et moi, à Cluj-Napoca.
La première fois, c’était il y a plusieurs mois, Lorianne prenait tranquillement le thé avec une de ses amies, venue lui rendre visite. Betty était entrée dans le salon pour apporter à sa patiente les médicaments qu’elle devait prendre à heures régulières. C’était son rôle et sa responsabilité de le lui rappeler. Betty resta debout près d’elle tandis qu’elle avalait ses pilules. Elle allait repartir quand Lorianne glissa une main sous sa jupe. Habituée aux lubies de sa patronne, Betty la laissa faire, mais c’était la première fois en présence d’une tierce personne. L’amie présente remarqua aussitôt son geste. Elle connaissait bien évidemment les préférences que Lorianne ne cachait pas. Mais c’était la première fois qu’elle osait le montrer devant elle. Betty n’écoutait pas vraiment ce qu’elles disaient. Sa discrétion naturelle lui interdisait d’écouter et de réagir aux propos qui ne la concernaient pas. Mais elle comprit très rapidement qu’elle était le centre de la conversation. Lorianne vantait ses mérites en tant qu’infirmière, mais aussi, elle affirmait que son employée était très docile et obéissante. L’amie voulut vérifier ses dires. La main qui se trouvait dans sa culotte lui pinça les fesses pour qu’elle écoute attentivement ce que sa propriétaire avait à lui dire. Elle lui demanda de s’allonger sur les genoux de l’amie qui n’en revenait pas de voir la jeune fille obéir instantanément. Pas une seconde d’hésitation. Lorianne lui précisa qu’elle pouvait faire ou demander ce qu’elle voulait et la petite obéirait sur le champ. Betty commençait à ressentir les prémices du plaisir du fait de la situation. Elle n’attendait qu’un geste, un ordre pour être comblée. Cette attente la rongeait intérieurement, mais elle ne faisait qu’attiser son désir de soumission. Victoire, c’était le prénom que Lorianne venait d’employer, avait posé une main sur son dos, tout près de ses fesses. L’autre main devait être sur l’accoudoir du canapé, près de sa tête.
« Victoire, tu me connais bien et tu sais que j’aime les femmes, surtout les jeunes filles dociles. Je sais que ce ne sont pas tes goûts personnels. Mais, je voulais te demander. As-tu déjà touché une autre femme ? Et même, as-tu déjà eu envie de toucher une autre femme, sans risque du qu’en-dira-t-on ? »
Betty avait parfaitement entendu la question et elle fut certaine que Victoire avait rougi à ce moment-là. Elle avait senti la main se contracter dans le bas de son dos. Victoire restait muette, incapable de répondre, craignant que sa réponse ne l’entraine vers des replis cachés de son inconscient. Mais au final, que risquait-elle ? Betty sentait la main bouger sur son dos, se dirigeant vers ses fesses. Et enfin, la délivrance. Victoire demanda.
« Je peux lui demander de relever sa jupe ? »
« Tu peux tout lui demander. »
« Relève ta jupe, … Comment s’appelle-t-elle ? »
« Betty. Mais tu peux ordonner, elle obéira. »
Effectivement, Betty n’avait pas attendu pour obtempérer, découvrant ses cuisses charnues et sa culotte sage. Victoire avait compris qu’elle pouvait tout demander, tout exiger.
« Baisse ta culotte que j’admire ton joli cul. »
Aussitôt demandé, aussitôt exécuté. Betty descendit sa culotte jusqu’à mi-cuisses, ses fesses d’un blanc nacré apparurent sous les yeux de Victoire. Le fait de dominer cette jeune fille lui procurait une joie immense, jamais ressentie. Et même quelques picotements de plaisir entre ses cuisses. Lorianne observait, en connaisseuse de la mentalité féminine. La culotte baissée laissait apercevoir des traces d’humidité suspectes que Victoire analysa aussitôt.
« Et en plus, ça a l’air de lui plaire, de s’exhiber ainsi. »
La main, qui était posée sur une des fesses, descendit entre les cuisses qui s’ouvrirent encore plus pour libérer l’accès à la féminité. Deux doigts inquisiteurs s’aventurèrent dans le puits d’amour de la jeune infirmière. Pour en ressortir nappés d’un miel odorant. Et sucré. Inconsciemment, Victoire les porta à son nez. Pour sentir. Du nez à sa bouche, elle ne put résister au plaisir de goûter une première fois. Sous le regard triomphant de Lorianne qui était enfin parvenue à ses fins. Encore un peu de patience et Victoire finirait dans ses griffes, comme tant d’autres hétéros convaincues avant elle.