Mirabelle (26/37)

J’ai joui très fort et je me suis endormie comme une masse, juste après. J’étais certaine que les filles iraient rejoindre le lit de Flora lorsqu’elles en auraient fini avec moi. Ce sont les premiers rayons du soleil qui m’ont réveillée ce matin-là. Je voulus m’étirer mais j’ai senti un corps près de moi. Clara était bien là. Et Flora de l’autre côté. Elles avaient passé la nuit entière avec moi. Il m’était impossible de bouger sans les réveiller l’une ou l’autre. Je restais calmement dans mon lit, les yeux fermés, espérant qu’elles se réveillent et regagnent leur chambre. Je pense que je me suis assoupie de nouveau au bout d’un moment. C’est la voix très lointaine de Melody qui me fit réagir. Elle me demandait de me lever. Les filles aussi l’avaient entendue et elles retournèrent dans la chambre de Flora, un peu déçues de n’avoir pas pu faire ce qu’elles souhaitaient ce matin. J’imaginais que ce n’était que partie remise.

C’est en prenant mon petit déjeuner avec Melody que j’appris le programme qu’elle m’avait réservé pour la journée. Un shopping mère-fille. Uniquement nous deux. Flora avait demandé, hier soir, l’autorisation de passer la journée, et même la nuit chez Clara. Melody avait accepté, n’y voyant rien à redire. Douchée, habillée, j’ai suivi Melody jusqu’à la galerie marchande. De magasin en boutique, elle a choisi avec moi les nouvelles robes, tee-shirt, croc-top et autres. Quelques leggings aussi. Elle regardait également pour elle et elle trouva un corsage et une jupe que je trouvais un peu trop courte, à mon goût. Mais, vu que c’était elle seule qui la porterait, je n’allais pas contre son choix. Elle m’avait trouvé plusieurs tenues que j’aimais déjà. Nous étions prêtes à sortir de la galerie marchande quand nous sommes passées devant un magasin de lingerie féminine. Une enseigne bien connue. Elle me poussa gentiment à l’intérieur, me faisant remarquer que ma poitrine avait encore pris du volume, (la faute à ces petites bouches qui m’aspiraient sans arrêt). Je ne pouvais le nier, bien sûr, même si cela n’est jamais agréable à entendre que vous avez pris du poids. Melody avait déjà beaucoup dépensé pour moi et je regardais principalement vers les sous-vêtements à bas prix. Pas elle. Elle choisit deux ensembles, l’un grenat, l’autre vert anis. Pensant que c’était pour elle, je la complimentais sur ses choix. Elle se dirigea vers les cabines d’essayage, moi derrière elle. Je n’avais pas encore compris quand elle commença à ôter mon tee-shirt et mon soutien-gorge. C’est le rouge grenat qu’elle me passa en premier. Je m’observais dans le miroir et je me trouvais irrésistible. Je vous le dis entre nous, à cette période de ma vie, je n’aimais pas mon corps. Je me trouvais moche, et vulgaire avec cette grosse paire de seins qui déformait mes pulls. Certaines de mes camarades de classe, (elles n’étaient pas nombreuses heureusement), me plaignaient d’avoir à supporter une telle charge supplémentaire. Les autres, et c’est avec elles que j’étais le plus souvent, semblaient m’envier mes formes, qui attiraient le regard de tous les hommes. Pendant les interclasses, les garçons de mon âge étaient très souvent autour de moi. Ainsi que beaucoup de filles aussi. Était-ce pour être plus proches des garçons ?

J’étais donc seule avec Melody dans la cabine d’essayage lorsqu’elle reçut un appel. Elle avait ses mains dans les bonnets de mon soutien-gorge pour mettre mes lolos en place. Elle vérifia aussitôt ses mains libres et elle sut que c’était Gilles qui l’avait appelée. Ça devait être plutôt urgent car il n’appelait jamais à ces heure-là. Elle passa la tête hors de la cabine et appela une des vendeuses de la boutique.

« Madame, je peux vous demander de vous occuper de ma fille. Je dois sortir pour passer un appel urgent.  »

« Melody ! Je peux le faire toute seule, quand même.  »

Elle sortit sans un mot pour laisser entrer la femme d’un certain âge. Je crus apercevoir un sourire complice entre elles deux. C’est vrai que, en y repensant, Melody avait très rapidement déniché les deux ensembles qu’elle souhaitait me faire essayer. Comme si elle était déjà venue précédemment et avait repérer les lieux, les produits. La vendeuse entra à sa place et elle disparut de ma vue. Je n’étais pas vraiment à l’aise devant cette femme que je ne connaissais pas. J’aurais voulu cacher mes seins mais c’était impossible. Et elle aurait écarté mes bras, si j’avais essayé. Elle descendit ma jupe et ma petite culotte. Elle admira un instant ma toison rousse avant de me passer la culotte assortie au soutien-gorge. Elle me retourna face au miroir et je pus voir son regard émerveillé qui admirait mon corps si parfaitement mis en valeur. Elle ne put s’empêcher de poser ses mains sur mes fesses, mes hanches. Elles remontèrent rapidement jusque sous mes seins. Elle les prit en main juste après et commença à exciter mes tétons. Toutes les personnes, que je rencontrais depuis peu, n’avaient qu’une seule idée en tête. Et Solange, comme les autres, ne pouvait résister à l’attraction. Son prénom était visible sur son badge. Avisant le second ensemble, elle défit l’attache du soutien-gorge dans mon dos, l’ôta et continua à me peloter, directement à même la peau. C’était délicieux de se laisser aller entre ses mains expertes. Elle avait visiblement beaucoup d’expérience. Je repensais à ce sourire complice que j’avais cru apercevoir entre les deux femmes. Melody m’aurait-elle entraînée dans un piège ? Bien agréable, pourtant. Solange baissa habilement ma culotte et la prit en main pour respirer mes effluves. Qui semblèrent lui plaire au-delà de tout. Elle me tourna face à elle pour m’expliquer.

« Je vais devoir intervenir avant de te passer l’autre ensemble.  »

Je n’ai compris ce qu’elle voulait dire qu’au moment où sa bouche prit possession de mon intimité. Sa langue était véritablement diabolique. J’étais rapidement entrée en transe, sous l’effet de sa bouche, de ses caresses. Lorsqu’elle m’estima calmée, elle enfila la culotte du second modèle. Le tissu en était presque transparent et l’on distinguait précisément ma jolie toison.

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