Été 2020 (14/30)

« Oui, elle est tout le temps comme ça. C’est usant, parfois. Vivement Octobre et le retour à l’université.  »

« Dis-moi, tu connais le « Camping des Flots Bleus » ?  »

« Oui, je connais bien. Mon amie est la fille des patrons.  »

« Si tu veux qu’on se voit, cette après-midi, vers 15 heures, devant l’emplacement 07. Tu viendras ?  »

« Oui, je serais là à l’heure dite. À tout à l’heure, donc.  »

L’emplacement 07, c’était évidemment le bungalow de Marie-Rose, vous l’aviez certainement compris. Arrivées au bungalow, je m’apprêtais à passer un bon moment avec mon amie lorsque j’ai aperçu Josiane qui semblait attendre mon arrivée. Elle se tordait les mains, n’osant pas m’aborder directement. C’est donc moi qui suis allée vers elle. Après un petit bonjour timide, elle a commencé à marcher vers la plage, tout en restant très près de moi. Elle voulait parler, comprendre je suppose, et elle ne pouvait pas le faire les yeux dans les yeux. J’ai posé tendrement ma main sur son épaule et elle s’est collée à moi. Je pense que je venais de gagner sa confiance. Elle commença enfin à me parler de ce qui la gênait. De cette mère, Céline, qui n’était pas vraiment sa mère, biologiquement parlant. Le décès de sa vraie mère avait été un malheur incommensurable pour elle et son père. Il ne s’en était remis que grâce à la présence de Céline à ses côtés, pour l’épauler dans l’éducation de sa fille unique. Josiane aimait son père plus que tout au monde et de voir cette « salope » le tromper ainsi lui avait fait beaucoup de mal. Elle ignorait évidemment si elle devait en parler à son père, ou non. Je pense que c’était là son vrai questionnement. Je n’avais aucune légitimité pour lui dire quoi faire, ou ne pas faire. Je pouvais simplement me mettre à sa place et lui dire ce que moi, j’aurais fait en pareille situation. Tout dire à son père est une réponse mais, est-ce la bonne ? Elle seule pouvait savoir comment il allait réagir. Violemment, en éjectant immédiatement la femme infidèle ? La garder près de lui et la surveiller de près, après avoir perdu la confiance qu’il avait placée en elle ? Dans les deux cas, il serait énormément triste et déprimé à nouveau, près à retomber en dépression. Peut-être.

Personnellement, j’aurais opté pour ne rien lui dire, mais, elle, la femme infidèle, elle devrait savoir que j’étais au courant de ses frasques. Que, si je ne disais rien, c’était pour protéger mon père, et pas elle. Et je serais encore plus câline auprès de lui, pour lui prouver chaque jour à quel point je l’aime, mon papa adoré. Quitte à … Je laissais la suite en suspension, à elle de comprendre, si elle le voulait. La jeune fille stoppa tout net, se tourna vers moi pour me regarder droit dans les yeux. Elle tentait de découvrir ce que je voulais dire. Je crois surtout qu’elle avait parfaitement compris et qu’elle souhaitait juste une confirmation. Je ne pouvais malheureusement pas lui dire que j’avais probablement été « violée » par mon père, et que, quand j’en ai eu la presque certitude, je l’ai récompensé par une splendide fellation. C’était en Mai dernier, juste après le confinement. Toujours est-il que j’avais gagné entièrement sa confiance car, en reposant de nouveau ma main sur son épaule, elle m’a enlacée en mettant elle aussi sa main sur mes hanches. Elle était collée à moi et, tout en marchant doucement, elle pouvait admirer ma poitrine qui se balançait librement sous le tissu de la robe. Vu que je l’avais toujours aperçue entourée par des garçons de son âge, jamais une autre fille, je la pensais hétéro à 100 % Et je m’imaginais même pas que quelque chose pourrait arriver entre nous. Pourtant, je la sentais frémir à mes côtés. Je me devais d’en être certaine.

« Céline, ta belle-mère, tu en penses quoi ? Mis à part que c’est une salope qui a trompé ton père.  »

Elle mit un certain temps à réfléchir à sa réponse. Puis, sans me regarder, elle me répondit.

« Je crois que je l’ai toujours admirée, pour le bonheur qu’elle donnait à mon père. Et sa gentillesse envers moi, qui n’était pas sa fille. J’ai bien senti un changement, il y a déjà quelques temps, mais c’est aussi à ce moment-là que je suis devenue un peu plus rebelle à son égard. Je ne supportais plus des remarques qui n’avaient pour but que de m’infantiliser, me rabaisser au rang de petite fille. Elle qui m’avait toujours soutenue contre mon père, elle devenait encore plus exigeante que lui, surtout à propos de mes tenues. Je lui en voulais beaucoup pour ça.  »

Elle se tut, attendant ma réponse. Le conflit des générations a toujours existé, particulièrement entre une mère et sa fille. Je lui demandais de noter son numéro de téléphone dans mes contacts avant de lui expliquer ce que je voulais faire. En me tournant vers elle, vu qu’elle était tout près de moi, sa bouche est entrée en contact avec ma poitrine. C’était très fugace mais enivrant tout de même pour moi. Josiane aussi semblait avoir apprécié et elle se mordait doucement la lèvre inférieure.

« Tu sais, je crois, qu’elle va chaque jour voir Marie-Rose. C’est un ordre qu’elle a reçu et auquel elle obéit consciencieusement. Elle doit sans doute y être en ce moment même. Ce soir, vers 18 heures, tu seras chez toi, attendant mon message. Puis, tu sortiras prendre l’air quelques minutes avant de retourner lui dire que Marie-Rose l’attend, qu’elle a quelque chose à lui dire de très important. Puis, tu repartiras dehors en la surveillant. Il est certain qu’elle va venir voir ce que Marie-Rose souhaite. Je serais là pour l’accueillir. Toi, tu seras tout près de la porte. Quand elle sera bien occupée avec sa Maîtresse, je te ferais entrer et tu pourras la prendre en flagrant délit d’adultère. Comment penses-tu qu’elle va réagir en te voyant ?  »

Elle se mit à réfléchir, en pensant certainement aux avantages qu’elle pourrait en tirer, finies les remarques déplacées, par exemple.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *