« Cela s’était-il bien passé ? »
Devant son empressement, je répondis que « Oui » avant de filer vers la cuisine. J’avais grand besoin d’un verre d’eau et j’aperçus les restes d’une salade composée qui me tendait les bras. Un peu calmée, et rassasiée, je racontais en détail la soirée que je venais de vivre. Certes, je m’étais exhibée devant tous ces hommes mais ils avaient tous été corrects, jusqu’à leur départ. Je n’omettais pas de préciser que j’avais senti plusieurs mains sur mes fesses. J’ajoutais, mais Noémie devait déjà le savoir, qu’il y aurait d’autres soirées comme celle-ci, dont une déjà programmée pour dans deux semaines, lors du match retour. Elle baissa les yeux, de honte de devoir m’imposer cela. Devant son embarras évident, et sincère, je me levais pour venir juste à côté d’elle. Je posais mon front contre sa poitrine, comme le font les chiens pour vous dire qu’ils se sentent en sécurité avec vous. Elle posa tendrement sa main sur mes cheveux, me caressant gentiment. Moment de pure tendresse entre nous. Puis, ses mains firent glisser l’imper que je n’avais pas quitté. Il glissa doucement jusqu’au sol. Ses mains avaient continué dans mon dos, pour descendre jusqu’à mes fesses. Elle ne se priva pas de les malaxer comme bon lui semblait. J’étais à elle. Elle pouvait tout faire, tout demander. J’étais son jouet et je l’avais accepté depuis le premier jour. J’étais déjà entièrement nue lorsqu’elle m’a guidée jusqu’au lit. Nous avons passé une nuit de folie, elle et moi. Je suis revenue les nuits suivantes aussi, jusqu’au samedi. Alexis repassa le samedi après-midi. À voir l’attitude de mon amie, je compris qu’elle le savait déjà mais qu’elle n’avait pas trouvé la meilleure façon de me l’annoncer. Cela voulait donc dire qu’une autre soirée était déjà programmée, avant le match retour de l’équipe nationale de foot.
Alexis nous expliqua qu’il organisait régulièrement des soirées poker chez lui. Et que, bien sûr, il souhaitait ma présence pour la prochaine soirée, prévue Jeudi soir. Dans les mêmes conditions que la soirée précédente. Dans ma tête, j’avais déjà accepté. En fait, j’avais adoré cette sensation. L’exhibition peut être source de plaisirs incroyables. Voir tous ces hommes qui bavaient sur mes formes, sans qu’ils ne puissent me toucher, c’était follement érotique ! En signe d’acquiescement, je lui demandais dans quelle tenue il voulait que je sois habillée. J’ajoutais que, pour être bien dans le ton de la soirée, il serait préférable qu’il me fournisse lui-même la tenue souhaitée. Je me plierais à ses exigences, tant que je ne sois pas nue. Il trouva l’idée plaisante et accepta immédiatement. J’ignorais donc comment je serais vêtue, si l’on peut dire, lors des futures parties de poker. Alexis est un homme à femmes, je veux dire par là qu’il a dû en connaitre des tas. C’est pour moi la seule explication qu’il ait pu trouver la taille exacte de mes vêtements. J’avais demandé à Noémie qui m’a affirmé qu’elle ne lui avait donné aucune indication sur mes mensurations, sauf pour les chaussures. Il n’a fait qu’une seule erreur, c’est sur la taille des bonnets. Ma poitrine s’est retrouvée plutôt serrée dans l’ensemble qu’il avait acheté spécialement pour moi. J’ai pu essayer cette tenue dès le lundi soir, sous les yeux émerveillés de ma chérie.
Elle se composait d’un body rouge et d’une paire d’escarpins avec des hauts talons de 12 cm. Cela me faisait paraitre plus grande et surtout rendait mes cuisses plus galbées. Le body en lui-même était composé d’un string, relié à la partie haute par des bandes de tissu. Les bonnets étaient en dentelle, presque transparente. L’ensemble faisait que mon nombril et une grande partie de mon ventre étaient bien visibles. Vu de dos, mes fesses étaient également parfaitement visibles, deux lanières croisées derrière reliaient mes épaules à la partie basse. Alexis avait fourni également une paire de bas résille, que je décidais de remplacer par de hautes chaussettes en laine, blanches, avec trois bandes noires en haut qui faisaient le tour de la cuisse. Je me regardais dans la glace, j’étais terriblement sexy. Et Noémie me fit la même réflexion. Elle me le prouva immédiatement en m’aidant à me déshabiller. Nous avons fait l’amour une bonne partie de la nuit, tendrement. Intensément. Je dus mettre un peu plus de maquillage, le lendemain, pour cacher mes cernes sous les yeux. C’est Marylène qui m’en fit la réflexion, sans aucun fard. C’est une femme entière, sans aucune malice. Nous étions seules à prendre le café et elle me confia que ma passion pour les hommes finirait par me perdre. Je ne sais pourquoi je lui ai répondu que ce n’était pas un homme. Elle m’a regardée, toute étonnée, pensant sans doute que je voulais blaguer. C’est en voyant mon air malicieux qu’elle comprit que je disais la vérité. Je fis un pas vers elle, pour lui chuchoter le prénom de ma chérie, mais elle a eu un mouvement de recul. Comme si elle avait peur. Peur de moi ? Ou bien peur de ses réactions à elle ?
Je n’insistais pas et je retournais dans mon espace de travail. Des patients arrivaient pour des soins externes. J’étais un peu triste d’avoir froissé la seule amie que j’avais ici. Mais je n’avais fait que dire la vérité. Elle est revenue me voir, juste un peu avant midi. Elle tenait à s’excuser de sa réaction hostile à mon égard. Ce n’était pas à elle de me juger. Sa sincérité me toucha vraiment. Je me suis levée pour m’approcher d’elle. J’avais envie de la prendre dans mes bras, mais je craignais un peu une réaction contraire. C’est presque les larmes aux yeux que je me jetais dans ses bras. Qu’elle m’ouvrit généreusement. J’étais plaquée contre elle, contre son imposante poitrine. Je frémissais de bonheur et elle devait le sentir, forcément. J’étais si bien que je ne voulais pas quitter la chaleur de son corps. Il le fallait bien, pourtant. Elle rentrait chez elle pour manger, moi, j’avais apporté un petit en-cas. Elle retourna à l’accueil chercher son sac à main et sa veste. Je ne pensais plus la revoir avant la reprise. Elle est pourtant revenue me voir pour me demander si je voulais manger avec elle, chez elle. La solitude lui pesait un peu plus, aujourd’hui.