Mirabelle (11/37)

J’étais à la fois gênée, et flattée. J’étais surtout dans un état second et c’est tout juste si j’ai entendu Flora qui me demandait.

« Je peux ?  »

Mais, sans attendre la réponse, elle posa ses mains sur mes seins qu’elle caressa presque religieusement. Je poussais malgré moi un profond soupir lorsque ses doigts commencèrent à titiller mes tétons. C’est une réaction bien légitime, me direz-vous. Mais, me faire caresser par ma petite sœur sous les yeux de mon cousin, c’était une situation plutôt inédite. Et très excitante. Je ressentais une nouvelle fois des papillons dans mon ventre, mais ils étaient bien plus nombreux que les fois précédentes. Je sentais, à l’agitation de ses doigts, que Flora s’apprêtait à sortir mes seins du soutien-gorge. À ça, je n’étais pas préparée. Pas d’accord non plus. Je rabaissais mon maillot et je filais aussitôt vers les toilettes. Je devais me calmer, retrouver une respiration normale. Et récupérer une certaine sérénité qui m’habitait généralement. Je revenais vers le salon quand j’entendis Flora qui parlait, semble-t-il avec quelqu’un, en chuchotant presque.

« Si, si. Je t’assure. Je les ai vus de près. Et je les ai même caressés. Un peu. C’était … Hummmm.  »

J’étais horrifiée par ses propos. Elle avait obtenu ce qu’elle voulait, c’était un plan qu’elle avait mis en place. Mais avec qui ? Pas Dany, c’est certain. Alors qui ? Clara. C’était une évidence maintenant. Les deux jeunes filles fantasmaient sur mes gros seins et l’une d’elles avait pu les toucher. Et Flora n’avait pas pu attendre avant de raconter cela à son amie. J’aurais pu. J’aurais dû me sentir vexée, humiliée, d’avoir été utilisée comme un objet sexuel par ma petite sœur chérie. Mais pourtant, je n’arrivais pas à lui en vouloir.  Sûrement parce que j’avais ressenti énormément de plaisir en me livrant à elle et à ses petits doigts. Il y avait une autre raison, un peu plus inavouable. Lorsque j’étais dans la cabine avec Melody, j’ai eu moi aussi envie de poser mes mains sur son corps parfait, sur ses seins qu’elle m’exposait sans pudeur. Et, quand elle a posé ses mains sur moi, j’étais à deux doigts de défaillir. Je suis une jeune fille sage, et parfaitement saine d’esprit, habituellement. J’étais si sage que jamais, auparavant, je ne m’étais caressée entre les cuisses. Bien sûr que je me lavais tous les jours, mais sans jouer avec mon corps. C’est donc Melody qui, la première, avait posé sa main entre mes cuisses pour une douce caresse. Subtile. C’était pour m’essuyer, mais c’était un peu plus que cela. J’en avais ressenti une merveilleuse excitation. C’est peut-être aussi un peu pour cette raison que j’avais laissé Flora faire ce qu’elle avait envie. Et je n’avais pas cessé lorsque Dany nous observait. Je venais, à ce moment-là de ma vie, d’apprendre que j’aimais m’exhiber.

Le lendemain, vendredi, Gilles rentra plus tôt de son périple en Roumanie. Comme à son habitude, il ne pouvait s’empêcher de nous ramener des cadeaux de ses voyages multiples, à Flora et à moi. Mais pour moi, sa présence parmi nous était le plus merveilleux des cadeaux. C’est d’ailleurs ce que je lui disais à chaque retour à la maison. Melody arriva comme toujours un peu après dix-sept heures, après être allée nager. Robert, son responsable hiérarchique, se gara près de la maison quelques minutes plus tard. Je remarquais aussitôt que, lui aussi, avait les cheveux trempés. Venait-il de la piscine, lui aussi ? Il ne sembla pas du tout perturbé par la présence de Gilles, son grand copain. Ils sont allés sur la terrasse et Melody leur a servi un apéritif. Flora s’est littéralement jetée dans ses bras en entendant sa voix reconnaissable entre toutes. Il avait un fort accent du Sud-ouest de la France. Je voyais sa main qui tapotait son dos, ses petites fesses. Et Flora qui se livrait sans penser à mal. J’étais évidemment beaucoup moins affectueuse avec lui, mais il m’a tout de même serrée contre sa poitrine. Ses mains dans mon dos pour bien plaquer ma poitrine contre la sienne. Comme je m’écartais de lui, je remarquais facilement la bosse qui déformait le devant de son pantalon. Gilles suivit mon regard et je suis sûre que lui aussi s’est rendu compte que Robert bandait comme un âne. Puis, une fois que Robert fut parti, on dina en famille. Et c’est au cours de ce dîner que Gilles nous demanda si nous voulions aller à la plage, le lendemain. Flora fut la plus rapide à répondre et se leva pour aller embrasser son papa chéri. Elle lui demanda aussitôt si sa meilleure amie pouvait venir avec nous. Gilles était d’accord, si ses parents à elle, l’étaient. Aussi, je ne proposais pas vraiment, car c’était presque une évidence que Dany nous accompagnerait. Nous avions suffisamment de place dans le monospace familial. Flora a immédiatement appelé Clara pour lui parler de son invitation. Gilles a pu parler aux parents qui acceptèrent, pour la plus grande joie de Flora. J’appelais Dany qui, lui aussi, fut ravi de venir avec nous. L’ambiance chez lui était plutôt morose, Martin partait de nouveau pour un séminaire, tout le week-end. Et Mirabelle ne serait pas de retour avant lundi.

Aucun problème pour nous lever le lendemain, Flora et moi. Passage sous la douche avant le petit déjeuner en famille. Départ vers neuf heures pour aller chercher Clara. Flora lui avait envoyé un SMS et elle attendait devant le portail de sa maison. Je suis descendue du monospace pour qu’elle puisse monter derrière et rejoindre Flora. Elle en a profité pour me serrer dans ses bras pour me remercier. Je me suis demandé pourquoi c’est moi qu’elle remerciait en premier. Ses parents sont sortis à ce moment-là et j’ai vu leurs regards se poser immédiatement sur mes gros seins. J’en étais presque gênée. Ils se sont regardés, en souriant. Puis, ils ont surtout remercié mes parents de prendre leur fille chérie pour la journée. Clara et Flora occupaient les places le plus à l’arrière. Je laissais la place derrière Melody pour Dany, vu que nous allions chez lui le chercher.

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