Alysson avait trouvé cela un peu obscène car jamais elle n’avait eu de telles pensées envers sa maman. Maintenant que c’était fait, elle réalisait ce que son amie voulait dire en parlant de passion indescriptible. Pour ma part, je la voyais moins souvent depuis que Clarisse lui rendait visite régulièrement. Je répète que je n’étais nullement jalouse. J’étais même heureuse pour elle qu’elle se sente à nouveau en confiance avec une autre personne.
Les épreuves du baccalauréat approchaient à grand pas et j’étais plutôt tournée vers mes révisions. Réjane aussi, évidemment. Elle voulait absolument réussir son examen pour remercier ses parents, sa mère surtout, qui servait cette bourgeoise de Mme Lecomte. Depuis qu’elle et Johann étaient revenus dans le groupe, ils ne m’avaient pas vraiment adressé la parole. En tout cas, pas comme avant. Les groupes se formaient pour réviser entre nous et j’étais beaucoup sollicitée. Ne pouvant répondre favorablement à tous, j’essayais de passer du temps avec chacun des groupes. Johann, le premier, fut très intimidé lorsque j’arrivais chez lui. Mais c’était pour réviser. Il n’avait plus la superbe du garçon qui avait pris ma virginité. Bon, c’est vrai que je la lui avais donnée.
Réjane, elle par contre, fit l’effort de venir me demander. J’acceptais, bien évidemment, trop heureuse de retrouver mon amie. C’est donc ensemble que nous passions de groupe en groupe, nos interventions étaient toujours très écoutées. C’est en la raccompagnant chez elle, un soir, qu’elle m’embrassa de nouveau sur la joue. Je ne bougeais pas et, doucement, ses lèvres se sont approchées des miennes, les frôlant à la limite du supportable. Elle attendait sans doute que je réagisse mais je voulais la laisser prendre des initiatives, pour une fois. Je fus un peu déçue lorsqu’elle s’écarta de moi. Elle allait une nouvelle fois disparaître dans sa maison mais elle se retourna pour me remercier de l’avoir de nouveau acceptée en tant qu’amie.
« Mais je t’ai toujours considérée comme mon amie. Ma meilleure amie. C’est toi qui t’es éloignée de moi parce que j’avais voulu avoir une expérience avec un garçon. On n’a jamais pu en parler ensuite mais c’est ce soir-là que j’ai compris que je préférais les femmes ».
J’ai vu les larmes lui monter aux yeux et, dans le même mouvement, elle s’est collée contre moi de tout son corps en m’embrassant fébrilement. Tout son être tremblait de l’audace de son geste. Sa langue trouva la mienne et elles commencèrent une danse endiablée. Elle avait placé une de ses jambes entre les miennes et elle pouvait ainsi de frotter contre ma cuisse. Je ne me privais pas pour en faire autant. J’étais tellement heureuse d’avoir retrouvé ma petite chérie. Un bruit dans sa maison signalant une présence, elle s’écarta rapidement de moi mais le regard de feu qu’elle me lança présageait de merveilleux moments à venir. Et cela n’a pas tardé.
Dès le lendemain, je suis venue la chercher pour aller ensemble chez Johann. D’autres élèves devaient nous rejoindre. Elle portait une jupe très courte, ce qui était inhabituel chez elle. Mais cela me plaisait énormément. Sa maman, hyper protectrice, me confia sa fille comme si c’était un trésor que je devais sauvegarder à tout prix. Même au prix de ma vie ? Je l’assurais que je veillerais sur elle comme sur la prunelle de mes yeux. Elle nous laissa partir, enfin rassurée. Dès que nous fûmes hors de portée de sa vue, Réjane me prit la main et ne voulut plus la lâcher, même en grimpant dans le bus. Elle prit place en face de moi alors que c’était libre tout près de moi. Elle regardait furtivement à droite et à gauche et, quand elle fut certaine que personne ne nous regardait, elle écarta ostensiblement ses cuisses. J’étais atterrée par son audace. Elle voulait me montrer sa culotte, et bien soit, je plongeais mon regard entre ses cuisses.
Pour la regarder dans les yeux immédiatement. Elle souriait de la surprise qu’elle venait de me faire. En effet, la petite coquine ne portait rien sous sa minijupe. Avant de descendre à notre arrêt, elle se leva rapidement et faillit chuter sur moi, entraînée par le freinage du bus. Mais en fait, c’était provoqué car elle avait saisi ma main pour la glisser entre ses cuisses. Ma chérie était trempée de s’exhiber ainsi devant moi. C’était humide et chaud dans ma main. Je n’ai pas pu en profiter très longtemps puisque le bus s’arrêtait là où nous devions descendre. L’immeuble cossu où vivait Johann était tout près. Elle me tint la main tout le trajet. Mais, une fois entrées dans l’immeuble, elle s’accroupit devant moi et baissa ma culotte.
Ma jupe était plus longue que la sienne, aussi je ne craignais rien à me laisser déshabiller comme ça. On prit l’escalier pour atteindre le second étage, elle devant moi, ne se gênant pas pour m’exposer ses magnifiques fesses. J’étais comme hypnotisée par son postérieur. Sa fente brillait, le haut de ses cuisses aussi. Johann me fit un grand sourire lorsqu’il m’aperçut, sourire qui s’éteignit lorsqu’il vit Réjane derrière moi. Le groupe était au complet et les révisions ont pu commencer. Je ne pouvais m’empêcher de fixer les genoux de mon amie, espérant qu’ils s’ouvrent à nouveau pour me dévoiler ce trésor caché.
C’est Réjane qui me fit remarquer, d’un simple regard, que Johann n’avait d’yeux que pour moi. J’étais flattée, évidemment, mais triste pour lui. Alysson, par contre, semblait très jalouse des regards qu’il me portait. À l’occasion d’une pause, j’ai pu discuter avec elle pour lui dire que, oui, Johann avait été mon premier mais qu’il était totalement disponible, si elle le voulait. Je pourrais même m’arranger à ce qu’ils restent seuls, tous les deux. Je pris sa main que je glissais habilement sous ma jupe. Elle a pu se rendre compte que je ne portais rien dessous. Et je lui avouais à l’oreille.
« Moi, c’est les filles que je préfère « .
Elle avait les yeux qui brillaient de malice, et ses doigts ne restaient pas inactifs. Elle aurait pu m’emmener au Paradis si Johann n’était pas arrivé à ce moment-là. Je prétextais de devoir aller aux toilettes pour les laisser tous les deux. Je prenais bien soin de refermer la porte derrière moi. Alysson n’avait plus qu’à lui jouer la scène du deux pour l’attirer vers elle. Elle n’a jamais voulu me dire ce qui s’était passé dans cette cuisine mais, depuis ce jour-là, Johann ne me regarde plus du tout de la même façon. Ils restent très discrets mais je suis certaine qu’ils ont une aventure ensemble.