Voyant que sa copine semblait apprécier, et moi aussi, l’autre fille se mit sur mon autre sein. Une main sur mon clito. L’autre avait toujours ses doigts en moi. J’étais sur un petit nuage et rien n’aurait pu me déloger. Sauf l’inévitable. Un orgasme monstrueux. Je tremblais de partout, j’étais en transes. Ce sont les filles qui m’ont raconté la suite. Elles ont eu vraiment peur d’être allé trop loin. Elles ignoraient la tornade qui m’a dévastée intérieurement. Elles ont cru assisté à un remake de « L’Exorciste », quand la jeune fille est possédée et ne touche plus son lit. Elles ont été aux petits soins avec moi, proposant même de me raccompagner. Je refusais amicalement, ne voulant leur imposer une telle promenade, surtout qu’elles devraient revenir ensuite. Après ce jour-là, il ne fut plus jamais question de rien. Elles ont continué à m’ignorer, comme elles le faisaient avant. Et puis, il y a eu Romuald ».
Tandis qu’elle me racontait comment ses « amies » avaient profité de son corps, de ses seins, je me mettais dans la même position pour les imiter. Pour le plus grand plaisir de Sophie qui me caressait les cheveux pendant que je la tétais. Je me glissais ensuite entre ses jambes écartées. Elle était allongée, les bras en croix, offerte à tous mes désirs. Je m’appliquais à frotter mon clito contre le sien. Je pouvais contrôler la vague de plaisir qui montait en moi, Sophie non. Elle gémissait à chaque contact, se laissant emporter par la jouissance. Quand l’orgasme la submergea, je succombais à mon tour, heureuse et comblée de nouveau. On resta à se câliner de longues minutes.
« Sophie. Tu vas faire quoi, maintenant ? Tu veux retourner avec Romuald ? Continuer cette vie sans buts ? »
« Je n’ai pas beaucoup d’options. C’est lui, ou la rue ».
« Je te propose de venir habiter chez moi, dans mon appart, le temps que tu voudras. Je te demande juste de réfléchir à ce que tu comptes faire de ta vie. Si tu souhaites juste trouver un mari pour fonder une famille, alors soit, je t’aiderais. Mais je veux que ce soit ton choix, ta décision personnelle ».
Sophie était incapable de répondre, ou de me remercier. Elle enfouit sa tête dans mon cou et pleura, à chaudes larmes. J’aimais sentir son corps s’abandonner contre le mien. Grand moment de tendresse. Pas de sexe. Juste de la tendresse entre deux femmes. Elle finit par s’endormir, moi aussi. Je me réveillais quatre heures plus tard, Sophie toujours contre moi. Elle se réveilla à son tour quand j’essayais de récupérer mon bras sur lequel elle dormait. Un grand sourire. La maison se réveillait et on devait se lever les rejoindre pour déjeuner avant de tout ranger. Sophie me suivit sous la douche. On se lava mutuellement, et on se sécha avant de remettre le t-shirt. Pas question qu’elle remette ses sous-vêtements. Il faudra demander à Fabiola. C’est donc sans rien sous son maillot qu’elle me suivit à la cuisine. Tout le monde déjeunait à part mon père qui était prêt à sortir. Voir des amis. Je vis dans ses yeux qu’il appréciait follement les formes de Sophie. S’il avait su qu’elle était nue dessous !!!
Je demandais à Fabiola si elle avait des sous-vêtements qu’elle ne mettait plus, pour Sophie. Leurs tailles étaient presque identiques. Du moins pour les culottes. On finit de déjeuner et j’emmenais Sophie dans le dressing de Fabiola, ma belle-mère. Celle-ci sortit quelques ensembles qu’elle ne portait plus, certains achetés récemment mais comme elle aimait faire les boutiques, cela lui donnerait l’occasion de chercher de nouveaux trésors. J’ôtais moi-même le t-shirt de Sophie, et Fabiola put enfin la voir dans toute sa beauté juvénile.
« Fabiola, je te laisse lui faire toi-même les essayages. Tu pourras apprécier sa douceur. Et sa passivité. Elle adore qu’on la touche ».
Sophie rougit mais ne nia pas, les faits étaient là et Fabiola s’en rendit très vite compte. Elle n’en profita pas complètement, nous devions rejoindre les filles sur la terrasse. On remonta dans ma chambre finir de s’habiller. Le rangement prit moins de temps que je l’avais imaginé. Sophie était une vraie bosseuse, et je l’appréciais de plus en plus. Je ne restais pas pour déjeuner ce midi-là, je tenais à faire découvrir à Sophie son nouvel environnement, son nouveau chez-soi. Je lui fis visiter l’appart en lui disant bien qu’elle devait se sentir comme chez elle. Ma chambre, la salle de bains, le salon avec le canapé qui serait aussi son lit, la cuisine. Elle m’aida à préparer le repas et mangea de bon appétit. On discuta encore beaucoup l’après-midi, installées sur le canapé. Même si elle ne possédait pas grand-chose, elle tenait à récupérer ses affaires chez Romuald.
Je lui promis qu’on irait ensemble, et accompagnées, on ne sait jamais. Le week-end avait été particulièrement long et fatiguant pour moi, aussi allais-je me coucher tôt, après lui avoir déplié le canapé. Je m’endormis très vite mais, dans la nuit, je fus réveillée subitement. Je sentais comme une présence dans ma chambre alors que la porte était encore fermée. Clairement, j’entendais respirer. Puis, je me souvins que Sophie dormait à côté. Pourtant, c’est de la chambre que venait ce bruit léger. J’allumais la lumière pour la trouver couchée au pied du lit, sur le sol, juste recouverte de la couette que je lui avais fournie.
« Sophie. Tu m’as fait peur. Mais tu fais quoi, par terre ? Le canapé ne te convient pas ? »
« Si. Tout va bien. Le canapé est parfait mais ma place est ici, à tes pieds. Tu me demandais comment je voyais mon avenir. Je peux te répondre maintenant. Je veux rester près de toi. Te servir. Je suis à toi. Je veux t’appartenir ».
» Tu me fais immensément plaisir, ma belle, mais JAMAIS je n’accepterais que tu dormes par terre. Viens près de moi ».
Nous avons encore une fois fait l’amour avant de nous endormir, enlacées. Le lendemain, je passais à l’atelier et demandais à deux des mécanos s’ils pouvaient m’accompagner, en tant que protection rapprochée, pas pour se battre, mais juste pour dissuader. Le soir même, nous allions récupérer les maigres affaires de Sophie. Je savais que le manque se ferait bientôt sentir, aussi je pris quelques jours de congés. Trois jours durant, je la nourrissais, la surveillais mais elle savait que c’était pour son bien. Même si elle m’insultait pendant ses crises. Le matin du quatrième jour, son visage avait changé. Ses traits étaient calmes et reposés. Elle ouvrit les yeux et me dit.
« J’ai une faim énorme. Et surtout une immense envie de vivre ».
» Tout ça, grâce à toi ».
« Je t’ai aidée, et secondée. Mais c’est toi qui a fait le plus dur. C’est grâce à ta volonté que tu vas t’en sortir. Moi, je suis juste là pour aider ».
J’ai profité des deux jours qui me restaient pour faire les boutiques avec elle. Elle a jeté tout ce qu’on avait ramené du squat. Mais c’était sa décision. La première qu’elle prenait seule depuis longtemps.