Mariage moderne (20/27)

Les séances de domination étaient bien différentes lorsque c’était Françoise qui venait. Elle voulait un homme, soumis, afin de l’utiliser comme elle le souhaitait. Nadège lui donnait cette occasion unique de pouvoir sur Cédric. Nadège était évidemment ravie de sa position de Maîtresse. Elle dirigeait les ébats, pour en profiter elle aussi, quand elle en avait envie. Françoise avait adoré lorsque Sandrine l’avait fait jouir avec sa bouche, sa langue. Nadège n’osait pas encore. Françoise avait tenté de faire jouir la Maîtresse, sans y parvenir. Les choses restèrent ainsi de longs mois. Nadège avait finalement accepté de rencontrer Vincent. La première fois eut lieu en public, dans une grande brasserie. Il était égal à lui-même, galant et même un peu réservé. Avec ses conseils avisés, il avait créé une parfaite Maîtresse. Oui, certainement qu’au début de leurs conversations, il aurait aimé en faire sa soumise. C’est justement au cours de cette première rencontre en réel que Nadège lui confia que, jamais, elle ne pourrait tromper son mari. Elle remercia évidemment Vincent de tout ce qu’il avait fait pour elle, pour les judicieux conseils. Elle souhaitait que leur relation reste sur la même démarche. L’élève et son professeur. C’est alors qu’il lui proposa de voir, par lui-même, comment elle pouvait dominer une autre femme. Sandrine, par exemple. Nadège était évidemment très réticente. Elle aimait les hommes et elle n’avait jamais eu d’envies avec une femme. Et Sandrine était une femme à fort caractère, pas vraiment une soumise. Vincent la rassura sur le pouvoir qu’elle pouvait exercer, il en était certain, sur n’importe qui. C’est ainsi que fut organisée la première rencontre entre Sandrine et Vincent.

« Cela faisait plusieurs semaines que j’avais accepté de rencontrer mon ami Vincent. Je lui racontais ce que je faisais avec Cédric, avec les autres. Et il me conseillait, parfois. Il tentait aussi de réguler mes envies grandissantes. Il ne fallait pas aller trop vite, trop loin. Il y a certaines limites qui, lorsqu’elles sont dépassées, il n’est plus possible de revenir en arrière. Cela peut avoir des conséquences néfastes pour l’un ou l’autre des partenaires de jeu. Il me posait principalement des questions à propos de Sandrine. Je lui répondais honnêtement, sans rien lui cacher. Jusqu’au jour où je compris enfin qu’il souhaitait la rencontrer, elle aussi. Cela se fit chez moi, bien sûr, un soir de la semaine. Cédric était sur un chantier et il ne devait revenir que le week-end. J’avais invité Sandrine à passer me voir, sans lui dire pourquoi. J’avais tout de même précisé que je préférais lorsqu’elle était habillée de manière sexy. Quand elle arriva chez moi, elle se jeta dans mes bras pour m’embrasser. Sa langue cherchait la mienne et je ne tentais même pas de la repousser. J’en avais autant envie qu’elle. Notre complicité s’était renforcée depuis la première fois où elle était venue chez moi. Elle imaginait sûrement que je l’avais invitée pour une soirée coquine, juste entre nous deux. Elle fut donc plutôt surprise lorsque je lui présentais Vincent, resté assis dans le salon. Elle me regarda d’un air interrogateur. Je lui fis comprendre de me faire confiance. Elle prit place sur le canapé, à côté de Vincent, mais le plus éloigné possible. J’étais assise en face sur le fauteuil et je me levais fréquemment pour le service. Boissons, petits gâteaux. Vincent était vraiment charmant, et surtout charmeur. Il entama la conversation avec Sandrine. Elle répondait de façon évasive, au début. Et très vite, j’ai senti un vrai changement dans son attitude. Elle donnait son avis, posait même quelques questions à Vincent. Elle semblait de plus en plus intéressée par cet homme charismatique.  »

« C’est alors que j’ai compris. Elle était venue chez moi avec l’intention de faire l’amour avec moi, de nouveau. La présence de Vincent avait changé ses plans. Et maintenant, c’était lui qu’elle voulait. Et, comme à son habitude avec les hommes, elle voulait le dominer. Elle cherchait à l’entraîner là où elle voulait. J’avais un peu pratiqué la technique de Vincent et Sandrine ne se rendait pas compte du tout que c’était toujours lui qui menait le jeu. Il avait cette faculté à vous faire croire que vous restiez maître de vous, alors que c’était lui qui vous emmenait là où il avait choisi. Sa technique était tellement bien rôdée que même Sandrine était prête à tomber dans son piège. J’ignorais encore, à ce moment-là, quelles étaient ses intentions. Vincent est un Maître, un vrai. Il menait donc doucement Sandrine dans une démarche de soumission. Et elle ne se rendait compte de rien. Il était vraiment très efficace. Je le voyais dans l’attitude de mon amie. Un peu sur la réserve au début, elle était désormais largement tournée vers lui. Ses genoux, toujours bien serrés au début, avaient tendance à s’éloigner l’un de l’autre, plus qu’il ne faudrait. Ni Vincent, ni moi, ne pouvions voir, mais c’est dans cette attitude de demandeuse que, finalement, Vincent lui posa la question qui tue.  »

« Aimez-vous le sexe ?  »

Surprise, tant par la question que par le ton employé, Sandrine mit quelques temps avant de tenter de répondre. Quand elle ouvrit enfin la bouche, Vincent l’arrêta d’un geste.

« Inutile de répondre. C’est une évidence. Et je vais même le prouver sur le champ.  »

« Nadège. Lève-toi et passe derrière ton amie. Voilà. Pose tes deux mains sur ses épaules. C’est bien. Commence à la masser, doucement. Regarde comme elle apprécie. Petit à petit, ramène ses épaules en arrière. Oui, c’est bien, comme ça. Elle bombe le torse et sa respiration s’accélère. Tu es sur la bonne voie.  »

« M…  »

« Chut. Ne dis rien, Sandrine. Profite du bien-être dans lequel tu es. Tu peux même fermer les yeux pour te sentir encore plus décontractée.  »

Instinctivement, Sandrine ferma ses jolis yeux pour profiter des bienfaits de ce massage en douceur. C’est tout juste si elle entendit les consignes que Vincent continuait à donner à Nadège.

« Doucement, tu vas maintenant descendre tes mains vers sa poitrine. Oui, Nadège, tu peux le faire. Et je suis même persuadé que tu en as vraiment envie. Voilà. Maintenant, descends lentement et prends possession de ses seins orgueilleux. « 

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